
Macbett de Ionesco n’est pas la caricature rassurante d’une des plus célèbres pièces de Shakespeare mais une opération critique sur le mythe, une tentative de souder le théâtre élisabéthain à un théâtre d’aujourd’hui.
À partir de 10 ans
Macbett de Ionesco n’est pas la caricature rassurante d’une des plus célèbres pièces de Shakespeare mais une opération critique sur le mythe, une tentative de souder le théâtre élisabéthain à un théâtre d’aujourd’hui. Ionesco y suit assez fidèlement la trame narrative shakespearienne et cherche dans le même temps de nouvelles voies théâtrales. L’expérience de Macbett/Macbeth est universelle : une réussite extérieure ne peut empêcher une défaite intérieure. Mais Ionesco marque son territoire : il nous raconte les destins extraordinaires de gens interchangeables et sans grandeur. Dans les temps modernes, il n’y a plus de héros et tout va trop vite. Macbett est un anti-héros et sa tragédie est une farce.
Le Macbett des Dramaticules est un projet de jeu ; la pièce appelle de toutes ses forces un théâtre d’acteurs déraisonnables, entre ferveur et désinvolture. Cette nouvelle création traduit l’urgence que Jérémie Le Louët et son équipe ressentent à célébrer la théâtralité dans son expression la plus pure – celle d’un grand théâtre de tréteaux qui raconte le monde d’aujourd’hui avec force et dérision.
Le refus de Ionesco, dans cette pièce, d’un quelconque formatage, le voyage qu’il propose dans la théâtralité, les changements de registres (de la tragédie classique au vaudeville en passant par le conte de fée) offrent un terrain de jeu exaltant pour questionner la force du théâtre et sa capacité à raconter – à tous – la complexité du monde.
Je ne connais pas suffisamment la pièce de Ionesco pour démêler ce qui lui est dû de ce qui l’est à la mise en scène de Jérémie Le Louët. Toujours est-il que ce Macbett a magnifiquement réjoui l’amateur de théâtre que je suis. Oscillant avec bonheur entre l’irrévérence et l’hommage à Shakespeare, avec justesse et équilibre entre la farce et la tragédie, ce spectacle nous emporte dès les premiers instants et nous tient en haleine sans faiblir, même le temps d’un souffle. Il est joué dans une grande précision, parfois avec virtuosité. Amis de Macbeth et de Shakespeare, courez à Châtillon !
Pour 1 Notes
Je ne connais pas suffisamment la pièce de Ionesco pour démêler ce qui lui est dû de ce qui l’est à la mise en scène de Jérémie Le Louët. Toujours est-il que ce Macbett a magnifiquement réjoui l’amateur de théâtre que je suis. Oscillant avec bonheur entre l’irrévérence et l’hommage à Shakespeare, avec justesse et équilibre entre la farce et la tragédie, ce spectacle nous emporte dès les premiers instants et nous tient en haleine sans faiblir, même le temps d’un souffle. Il est joué dans une grande précision, parfois avec virtuosité. Amis de Macbeth et de Shakespeare, courez à Châtillon !
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