
Coup de cœur de la rédaction Le 4 septembre 2025
Une œuvre phare du théâtre d’Albert Camus mise en scène par Maxime d'Aboville.
Moscou, février 1905. Quatre terroristes du Parti Socialiste Révolutionnaire préparent un attentat contre le Grand-Duc Serge, oncle du Tsar. Kaliayev, dit « le poète », tiraillé entre sa soif de justice et son respect de la vie, est chargé de lancer la bombe. Surgit un événement inattendu qui menace de faire échouer l’attentat et qui provoque au sein du groupe un séisme existentiel…
Une œuvre phare du théâtre d’Albert Camus.
Les comédiens de la Compagnie des Fautes de Frappe, qui ont pour la plupart été mes élèves en cours de théâtre, ont souhaité monter Les Justes et m’ont demandé de les mettre en scène, exercice nouveau pour moi, inattendu et stimulant.
Dans Les Justes, Albert Camus met en scène un épisode historique méconnu, l’attentat contre le Grand-Duc Serge à Moscou en 1905. À travers un dilemme cornélien (sacrifier ou non des enfants) qui tourmente et déchire les protagonistes, Albert Camus nous confronte à la question de la violence au nom de causes supérieures de justice et d’humanité. Il approfondira cette réflexion dans son ouvrage philosophique L’Homme Révolté : sans exigence de limites, le zèle compatissant a toutes les chances de dégénérer en haine et de s’accomplir dans le crime.
Dans un monde violent où la sérénité du débat public est en péril et où un nouveau terrorisme fait des ravages, il est bon de se réinterroger avec Camus sur les vertus de la mesure, de se replonger dans son humanisme farouche, serviteur de l’Homme dans sa complexité et ses paradoxes, sans jamais renoncer à la possibilité du progrès.
La distribution est réduite à quatre comédiens, jouant parfois deux personnages opposés, pour mettre en valeur ce faisceau de trajectoires morales contraires, moteur de la dramaturgie des Justes. La tension dramatique est soutenue par une situation de péril imminent, de fièvre, un attentat sur le point de se commettre ; elle sera renforcée par la création sonore de Jason Del Campo.
Pour le décor, nous avons choisi avec Charles Templon de réutiliser la toile peinte par Marguerite Danguy des Déserts pour mon seul-en-scène Je ne suis pas Michel Bouquet (qui fut l’un des créateur des Justes, aux côtés de Serge Reggiani et Maria Casarès). Elle évoque une forme de rideau de fer rouillé, portant une puissante charge symbolique et évocatrice. Devant cette toile, un espace vide ; l’ensemble figurant en principe un appartement (ici plutôt un curieux local, entrepôt désaffecté ou cave) où les terroristes se seraient installés pour préparer leur attentat.
Maxime d'Aboville
Texte d'actualité Acteurs de qualité Mise en scène respectueuse et épurée
Les comédiens sont excellents,le thème de la pièce toujours d'actualité, un spectacle qui provoque la réflexion sur où peut aller un engagement idéologique,politique ou philosophique, a-t-on le droit de tuer même si la cause est juste?
Excellent spectacle. Excellents comédiens. Très belle soirée. Vraiment très contente. Merci.
Merci pour cette interprétation remarquable sincère et touchante de ce texte sublime. On ressort bouleversés et peut-être même plus intelligents 🧐
Pièce en tout point exceptionnelle. La tension y est remarquablement restituée. Du très grand art !
Pièce magnifique ayant peu vieillie et très bien incarnée par tous les acteurs.. tout est fluide et intéressant
Une pièce dure, très bien interprétée, d'un auteur dont les engagements et les scrupules moraux méritent d'être exposés et médités face à un certain manichéisme péremptoire.
La mise en scène et le jeu très sobre des acteurs ont mis en valeur la richesse du texte de Camus. Un très bon moment.
Pour 8 Notes
Texte d'actualité Acteurs de qualité Mise en scène respectueuse et épurée
Les comédiens sont excellents,le thème de la pièce toujours d'actualité, un spectacle qui provoque la réflexion sur où peut aller un engagement idéologique,politique ou philosophique, a-t-on le droit de tuer même si la cause est juste?
Excellent spectacle. Excellents comédiens. Très belle soirée. Vraiment très contente. Merci.
Merci pour cette interprétation remarquable sincère et touchante de ce texte sublime. On ressort bouleversés et peut-être même plus intelligents 🧐
Pièce en tout point exceptionnelle. La tension y est remarquablement restituée. Du très grand art !
Pièce magnifique ayant peu vieillie et très bien incarnée par tous les acteurs.. tout est fluide et intéressant
Une pièce dure, très bien interprétée, d'un auteur dont les engagements et les scrupules moraux méritent d'être exposés et médités face à un certain manichéisme péremptoire.
La mise en scène et le jeu très sobre des acteurs ont mis en valeur la richesse du texte de Camus. Un très bon moment.
75, boulevard du Montparnasse 75006 Paris