
Derrière ce proverbe en un acte, Alfred de Musset esquisse bien plus qu’un badinage mondain : une véritable exploration de l’amour, de ses élans et de ses silences. Éric Vigner, en fin connaisseur de Marguerite Duras, perçoit dans l’écriture de Musset une même quête : celle d’un langage neuf pour dire la vérité essentielle de l’amour.
Un soir d’ouragan, dans un salon clos, une marquise et un comte se retrouvent de façon inattendue face à face. Coincés par le dérèglement météorologique, ils n’ont d’autre choix que de se confronter : sous les joutes brillantes de l’esprit, les faux-semblants tombent, les sentiments affleurent. Derrière ce proverbe en un acte, Alfred de Musset esquisse bien plus qu’un badinage mondain : une véritable exploration de l’amour, de ses élans et de ses silences. Éric Vigner, en fin connaisseur de Marguerite Duras, perçoit dans l’écriture de Musset une même quête : celle d’un langage neuf pour dire la vérité essentielle de l’amour.
Entre héritage classique et fulgurance romantique, ce huis clos résonne comme un palimpseste théâtral, où les grandes figures de la littérature – de Tristan et Iseult à Pélléas et Mélisande – semblent affleurer dans l’ombre des mots.
Après Molière, dont Musset était un grand admirateur, nous poursuivons notre exploration du répertoire français. Esprit tout aussi libre inventant à sa manière un théâtre nouveau et profondément intime, son œuvre, souvent associée au courant romantique, est singulière et édifiante à bien des égards vis-à-vis de la création contemporaine dans sa capacité d’adaptation d’invention et d’innovation […] Avec le collège de chercheurs qui nous accompagne et nous guide dans la connaissance de cette œuvre, nous avons choisi de prendre des chemins de traverses. C’est avec un proverbe, genre dramatique en vogue au XVIIIe et au XIXe, que nous débutons ce cycle. La traversée convient bien à Musset, celle des apparences, des bouleversements artistiques et politiques pour ce jeune homme dont la quête d’une vie est celle de la vérité dans un temps troublé qui n’est pas sans rapport avec le nôtre.
Éric Vigner
Très bon spectacle, Musset modernisé, dans ce délicieux Théâtre 14, servi par deux acteurs exceptionnels… On passe un très bon moment…
Deux pièces d'Alfred de Musset, rarement jouées car courtes, drôles et d'une modernité folle dans la langue comme le propos. La mise en scène d'Eric Vigner est belle et efficace, et les acteurs sont formidables.
Un spectacle élégant qui interroge le désir et la liberté avec une grande précision. Des costumes soyeux pour une mis en valeur esthétique du jeu des acteurs. Une pièce à découvrir en regard avec la pièce Il ne faut jurer de rien pour une réflexion complète et moderne de l'amour.
Pour 3 Notes
Très bon spectacle, Musset modernisé, dans ce délicieux Théâtre 14, servi par deux acteurs exceptionnels… On passe un très bon moment…
Deux pièces d'Alfred de Musset, rarement jouées car courtes, drôles et d'une modernité folle dans la langue comme le propos. La mise en scène d'Eric Vigner est belle et efficace, et les acteurs sont formidables.
Un spectacle élégant qui interroge le désir et la liberté avec une grande précision. Des costumes soyeux pour une mis en valeur esthétique du jeu des acteurs. Une pièce à découvrir en regard avec la pièce Il ne faut jurer de rien pour une réflexion complète et moderne de l'amour.
20, avenue Marc Sangnier 75014 Paris