
En 2020, Sonia Chiambretto publie Gratte-Ciel, une traversée kaléidoscopique de la violence et de la peur au cœur de l’histoire contemporaine de l’Algérie. Dans un Alger dystopique, Hubert Colas met en scène ce récit choral porté par une jeunesse pressée de vivre et en quête d’émancipation.
Il aura fallu près de dix ans à Sonia Chiambretto pour donner corps à cette mémoire silencieuse. Celle des jeunes Algériens, invisibles et oubliés par l’histoire, qui cherchent leur place entre souvenir, héritage et résistance. À partir de témoignages et de documents d’archives qu’elle a collectés, l’écrivaine et poétesse fait entendre leurs voix à trois périodes clés de l’histoire contemporaine de l’Algérie : la guerre d’indépendance (1957-1962), la décennie noire qui fit près de 200 000 morts (1991-2002) et le futur proche, celui d’une possible reconstruction. Mais le récit abolit toute logique chronologique, laissant circuler librement les fantômes du passé.
D’une jeunesse à l’autre, Sonia Chiambretto entremêle les couches d’une mémoire individuelle et collective hantée par les exactions, les massacres et une inquiétude sourde. Son écriture brute, vivante et poétique se déploie par fragments, à l’image de la mise scène et de la scénographie d’Hubert Colas.
Cette parole éclatée surgit dans un décor dystopique, un Alger fictionnel tel qu’il fut fantasmé par Le Corbusier dans les années 30. Avec le plan « Obus », l’architecte avait imaginé une Cité Radieuse algéroise, avec un immeuble long de 10km dont la toiture serait une autoroute. Cette « superstructure », métaphore sidérante de l’aveuglement colonial, devient le décor puissant de la désespérance et de l’urgence de vivre de ces jeunesses algéroises.
J ai passé un dimanche après-midi vraiment intéressant et fort embarquée ds l Algérie et sa jeunesse dans trois moments essentiels dont on a souvent que des bribes ... Avec en arrière plan une immense toile où Alger et la mer se mouvoient, ou encore la forêt ... Merci pour ce beau moment
Le spectacle commence par un long tunnel purement narratif, pas du tout théâtral, fort ennuyeux. Suivent les pièces d’un spectacle kaléidoscopique. Au fil des fragments, la scène s’anime parfois mais il faut s’accrocher; on comprend qu’il est entre autres question de la décennie noire en Algérie mais sans vraiment saisir l’intention de l’autrice. Le décor imposant donne une large place à une maquette du projet imaginé dans les années trente par Le Corbusier pour Alger. Pourquoi ? On ne sait pas. Apparaît aussi l’image vidéo de la scène vue du plafond. Cela n’apporte rien mais, au moins, c’est distrayant. Tout-à-coup, sans que, pris par votre torpeur, vous ne l’ayez vu venir, vous voyez les comédiens quitter la scène et entendez un spectateur applaudir. Bonne surprise, c’est l’entracte. Vous pouvez rentrer chez vous.
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J ai passé un dimanche après-midi vraiment intéressant et fort embarquée ds l Algérie et sa jeunesse dans trois moments essentiels dont on a souvent que des bribes ... Avec en arrière plan une immense toile où Alger et la mer se mouvoient, ou encore la forêt ... Merci pour ce beau moment
Le spectacle commence par un long tunnel purement narratif, pas du tout théâtral, fort ennuyeux. Suivent les pièces d’un spectacle kaléidoscopique. Au fil des fragments, la scène s’anime parfois mais il faut s’accrocher; on comprend qu’il est entre autres question de la décennie noire en Algérie mais sans vraiment saisir l’intention de l’autrice. Le décor imposant donne une large place à une maquette du projet imaginé dans les années trente par Le Corbusier pour Alger. Pourquoi ? On ne sait pas. Apparaît aussi l’image vidéo de la scène vue du plafond. Cela n’apporte rien mais, au moins, c’est distrayant. Tout-à-coup, sans que, pris par votre torpeur, vous ne l’ayez vu venir, vous voyez les comédiens quitter la scène et entendez un spectateur applaudir. Bonne surprise, c’est l’entracte. Vous pouvez rentrer chez vous.
7, av. Pablo Picasso 92000 Nanterre
Voiture : Accès par la RN 13, place de la Boule, puis itinéraire fléché.
Accès par la A 86, direction La Défense, sortie Nanterre Centre, puis itinéraire fléché.
Depuis Paris Porte Maillot, prendre l'avenue Charles-de-Gaulle jusqu'au pont de Neuilly, après le pont, prendre à droite le boulevard circulaire direction Nanterre, suivre Nanterre Centre, puis itinéraire fléché.