
MER aborde la question du rapport mère/fille à travers la rencontre étonnante de deux adolescentes d’époques différentes à un arrêt de bus. Leur échange inattendu soulève des questions liées aux tabous, aux liens familiaux, au deuil, à l’inceste…
Que se passe-t-il quand deux adolescentes décident de mettre des mots sur ce qui, d’ordinaire, reste-tu ? Tamara Al Saadi explore, avec finesse et audace, les questions de filiation et de transmission à travers le prisme de la relation mère/fille. MER imagine la rencontre singulière de deux jeunes femmes, chacune porteuse de ses doutes, de ses blessures et de ses rêves.
Dans un espace suspendu, elles se livrent, se défient et se confient, faisant émerger, entre rires et silences, ce qui se transmet ou se tait d’une génération à l’autre. Tamara Al Saadi explore avec délicatesse les zones d’ombre et les mystères qui traversent la relation mère/fille – incompréhensions, silences, secrets, mais aussi désirs de réparation et d’apaisement. Portée par l’humour, la danse et la tendresse, la pièce aborde sans détour des sujets difficiles.
Distribution en alternance.
« À partir des confidences échangées entre deux adolescentes qui ne se connaissent pas et se retrouvent à attendre le bus ensemble, Tamara Al Saadi parcourt les thèmes qui lui sont chers : les rapports mère‑fille, mais aussi le deuil et l’inceste. Avec sa langue fine et précise, sa parfaite maîtrise du plateau, elle nous raconte, non pas une fracture mais une réparation, la possibilité d’une réconciliation. Sous un prisme sensible qui n’exclut pas l’humour, emmenés par le jeu généreux et débordant d’énergie des comédiennes, les quiproquos s’accumulent, les secrets se dévoilent, les époques se mêlent et le fantastique fait irruption. Émotions fortes garanties ! » Sceneweb
« Un jeu tout en finesse et une mise en scène déconcertante où se mêlent humour, danse et tragédie. Difficile pour le public de rester insensible à MER, quel que soit l’âge de celui‑ci. L’intensité des sentiments portés par le jeu des comédiennes va crescendo… » France 3
J’ai écrit MER à la suite d’une commande du CDN de Dijon qui souhaitait une pièce à destination d’un public lycéen. La porte d’entrée de l’adolescence s’est alors imposée comme une évidence afin de produire une forme d’identification. Je cherche à questionner un rapport filial à travers la rencontre d’une fille et de sa mère, toutes deux adolescentes. Si parent et enfant se rencontraient au même âge, les incommunications, crispations, tabous pourraient‑ils se délier afin d’apporter un nouvel éclairage sur leurs relations ? La pièce se déroule en huis clos, dans une sorte de no man’s land symbolisé par un arrêt de bus. Cette situation d’attente suspend le rapport au temps. Les jeunes femmes viennent de deux époques différentes. Ce décalage est traité par le biais du langage, du style vestimentaire ou des goûts musicaux. Des quiproquos voient le jour et permettent de créer un ludisme, un miroir entre deux générations. Cette petite forme théâtrale est marquée par une incursion du fantastique et le dialogue qui se tisse entre les deux jeunes filles se révèle à la fois riche et vertigineux. L’humour et la danse permettent de décaler la réalité. L’esthétique de la pièce donne à voir une histoire conçue pour différentes catégories de publics, d’âge, de genre… Mais au‑delà de créer des zones de jeu et d’amusement pour différentes générations de spectateur·rice·s, je m’attache à rendre accessibles et entendables des sujets complexes par le biais de la fiction. En l’occurrence, dans MER, sont abordées les questions de l’inceste, du suicide, du deuil… Avant tout, je souhaite raconter une réparation, une réconciliation plutôt que des fractures.
Tamara Al Saadi
94, rue Jean-Pierre Timbaud 75011 Paris