
Charles Berling a choisi de mettre en scène ce huis clos inédit aux dialogues rigoureux et aux non-dits implacables de l’un des plus grands dramaturges du XXe siècle, le suédois Lars Norén.
Pour Erik et Marie, le dimanche est jour d’ennui. Dans leur salon, nous sommes témoins des vifs échanges et des silences de ce couple à bout de souffle. Les joutes verbales, toujours à deux, en tête-à-tête, se démultiplient à l’arrivée de leurs deux enfants, Peter, 16 ans et Anna, 19 ans. Ces derniers vont tout faire pour échapper à ce cocon mortifère.
Dans cette pièce de Norén, les répliques font mouche et laissent affleurer peu à peu l’ombre tout en nous faisant sourire et même rire. Face à ces éclats intimes, nous nous retrouvons au cœur des névroses de cette famille.
Charles Berling a choisi de mettre en scène deux huis clos inédits – C’est si simple l’amour et Lost and Found – aux dialogues rigoureux et aux non-dits implacables de l’un des plus grands dramaturges du XXe siècle, le suédois Lars Norén. Disparu en 2021, il laisse derrière lui plus de 100 pièces, qui ont souvent provoqué discussions et débats mais qui restent toujours appréciées de la critique et du public. Auteur de grandes fresques humaines, Lars Norén porte un regard lucide et sans concession sur la violence à la fois intime et sociétale du monde d’aujourd’hui.
Au cœur de ces deux pièces se trouvent des couples à bout de souffle, avec ou sans enfant.
Certains prénoms se font écho, Lost and Found et C’est si simple l’amour font partie du cycle des quatorze Pièces de mort écrites par Lars Norén entre 1989 et 1995. Toutes ces pièces parlent d’une certaine manière du temps et de la mort.
Elles forment une fresque de fragments. Comme un Parthénon. Norén voulait écrire ce qui surgissait, sans se censurer, sans aller jusqu’à la fin de la scène. Il écrivait plusieurs pièces en même temps. Les mêmes personnages peuvent donc exister dans différents textes mais pas au même moment de leur vie. Dans ces deux pièces, on retrouve quelques-uns des thèmes récurrents de l’écriture de Lars Norén : le couple bourgeois et ses déchirements, la difficulté d’avoir ou de vivre avec un enfant, les ravages des névroses parentales. Deux partitions exigeantes pour des virtuoses du jeu.
1, place Charles Dullin 75018 Paris