De ce drame de Verdi inspiré de Victor Hugo, Claus Guth construit un spectacle où le bouffon revoit défiler sa vie, une humiliante farce que seule adoucissait la présence de sa fille. En italien, surtitrage en français et en anglais.
Spectacle en italien, surtitré en français et en anglais.
« C’est un sujet magnifique, grandiose, qui met en scène un des personnages les plus extraordinaires jamais créés au théâtre et dans le monde entier. » C’est en ces termes que Verdi demande à Francesco Maria Piave de lui écrire un livret inspiré du Roi s’amuse de Victor Hugo. Personnage paradoxal, Rigoletto est à la fois un bouffon difforme, servant le duc de Mantoue dans ses entreprises de séduction, et l’incarnation de l’amour paternel à l’égard de sa fille Gilda.
Par la richesse de ses contrastes, le thème de la malédiction et ses airs inoubliables, l’opéra créé à La Fenice de Venise en 1851 est devenu le premier des grands succès populaires de Verdi, aux côtés du Trouvère et de La Traviata. Claus Guth conçoit sa mise en scène comme un long flash-back où Rigoletto, pétri de remords, revit la mort de sa fille à laquelle il a contribué bien involontairement.
Décors et costumes : Christian Schmidt
Chorégraphie : Teresa Rotemberg
Lumières : Olaf Winter
Dramaturgie : Konrad Kuhn
Vidéo : Andi A. Müller
Chef des Choeurs : Alessandro Di Stefano (du 1er au 24 décembre) ou Ching-Lien Wu (du 10 mai au 12 juin)
Avec l'Orchestre et les Choeurs de l’Opéra national de Paris
Acte I
Le duc de Mantoue donne une soirée costumée. Il parle à un courtisan, Matteo Borsa, d’une jeune fille qu’il a remarquée à l’église et qu’il espère parvenir à séduire. Pour l’heure, il profite de la compagnie des belles femmes présentes à la soirée. Ce soir, il est particulièrement attiré par la comtesse Ceprano. Rigoletto, le bouffon du duc, raille le mari qui tente âprement d’empêcher le duc de courtiser sa femme. Marullo apporte une nouvelle stupéfiante : Rigoletto, ce paria, a une jeune et belle maîtresse. Le duc ayant échoué dans sa tentative pour séparer le comte Ceprano de sa femme, Rigoletto encourage son maître à enlever la comtesse. Lorsqu’il va jusqu’à lui suggérer d’exiler ou même de faire décapiter le mari, Ceprano fait appel aux courtisans qui se rallient à lui ; tous projettent de se venger de Rigoletto ce soir même en enlevant la jeune femme qu’il cache chez lui. La fête est interrompue par l’irruption du comte de Monterone qui accuse le duc d’avoir déshonoré sa fille. Rigoletto répond à la place du duc et se moque cruellement de lui. Monterone maudit le duc et son bouffon. Rigoletto prend soudainement conscience de s’être frappé lui-même en ridiculisant un père outragé. Rigoletto rentre chez lui. Un inquiétant personnage s’approche et se présente comme le tueur à gages Sparafucile. Rigoletto refuse ses services mais prend note de sa proposition. À l’intérieur de la maison, Rigoletto retrouve sa fille bien-aimée, Gilda, qu’il garde cachée du monde sous la surveillance d’une femme nommée Giovanna. En dépit du fait que sa fille le presse de questions, Rigoletto reste évasif sur son identité et sa profession. Il lui parle seulement de sa mère, morte après sa naissance. Avant de partir, Rigoletto recommande à Giovanna de veiller à ce que la jeune fille n’ait aucun contact avec qui que ce soit. Mais la supposée gardienne a été corrompue par le duc, qui s’introduit clandestinement dans la maison au moment où Rigoletto sort. Giovanna encourage Gilda à surmonter son remords de n’avoir pas parlé à son père du jeune homme qu’elle a rencontré à l’église et dont elle est tombée amoureuse. Elle pense qu’il s’agit d’un simple étudiant, ignorant que son amoureux est en fait le duc de Mantoue. Quand il s’approche, elle est tout d’abord effrayée. Mais elle cède vite aux déclarations d’amour qu’il lui fait sous sa fausse identité. On entend des bruits de pas au-dehors et Giovanna presse le duc de partir. Seule de nouveau, Gilda rêve au jeune étranger. Marullo, Borsa, Ceprano et d’autres courtisans apparaissent avec l’intention d’enlever la femme qu’ils pensent être la maîtresse du bouffon. Rigoletto, de retour, se heurte dans l’obscurité à Marullo. Celui-ci lui fait croire qu’ils sont venus enlever la comtesse Ceprano et lui suggère de se joindre à eux. Sous le prétexte de le masquer, il lui bande les yeux et lui donne à tenir une échelle. Quand Rigoletto, alerté par les cris de Gilda, arrache son masque, il est trop tard : les conspirateurs se sont enfuis avec la jeune fille. La malédiction de Monterone vient de frapper.
Acte II
Le matin suivant, dans son palais, le duc s’inquiète du sort de Gilda ; dans la nuit, il est retourné chez lui et a trouvé la maison vide. Il laisse éclater sa joie lorsqu’il apprend des courtisans qu’ils ont enlevé la jeune fille. Elle est conduite devant lui et il lui révèle sa véritable identité. Rigoletto cherche à divertir les courtisans comme à son habitude, tout en cherchant désespérément sa fille. L’intervention d’un page de la duchesse transforme par inadvertance ses doutes en certitude : Gilda est avec le duc. Le bouffon invective tout d’abord les courtisans et finit par les supplier de lui ramener sa fille. Gilda est rendue à son père. Seule avec lui, elle lui raconte, à sa grande honte, comment le duc a gagné sa confiance avant de faire d’elle sa maîtresse avec l’aide involontaire des courtisans. Rigoletto jure de se venger.
Acte III
Un mois a passé mais Gilda est toujours amoureuse du duc. Dans l’espoir de lui faire prendre conscience de la véritable nature de son séducteur, Rigoletto la conduit devant la taverne de Sparafucile. Il presse sa fille de regarder le duc faire des avances à la soeur de Sparafucile, Maddalena, qui a servi de leurre pour l’attirer dans le piège. Rigoletto invite sa fille à revêtir un habit masculin et à partir pour Vérone, où il la rejoindra le lendemain. Il conclut ensuite un marché avec Sparafucile qui promet de tuer son hôte, en qui il n’a pas reconnu le duc. Rigoletto demande que le corps lui soit remis et dit qu’il reviendra après minuit. Tandis qu’un orage éclate et que le duc s’est endormi, Maddalena, séduite par ce beau jeune homme, tente de persuader son frère de l’épargner. Sparafucile propose de tuer à sa place le premier homme qui frappera à leur porte. Gilda, de retour, vêtue d’un habit d’homme, surprend leur conversation. Elle décide alors de sacrifier sa vie pour le duc. Quand Rigoletto revient, il se saisit du corps que Sparafucile lui remet comme étant celui du duc. Il se félicite d’avoir pris une revanche mortelle contre un homme si puissant lorsqu’il entend soudain résonner la voix du duc. Découvrant Gilda, il réalise alors qu’il a tué sa propre fille : la malédiction est pleinement accomplie.
Place de la Bastille 75012 Paris
Réservation possible également au 01 40 13 84 65 pour les places non disponibles en ligne et/ou pour les choisir.
Accès en salle uniquement sur présentation du billet électronique que vous recevrez par email.
Optima
221,5 €
1re catégorie
201,5 €
2e catégorie
184,5 €