Maître Puntila et son valet Matti

Dans ses dernières créations présentées au Cratère, Les fourberies de Scapin (Molière), Lorenzaccio (Musset), Benoît Lambert et le Théâtre de la Tentative révèlent dans ces deux pièces la charge politique. Sous leurs aspects comiques ou tragiques il s'agit bien de dénoncer l'ordre injuste du monde. Dans cette perspective Brecht est une suite logique : alliant plaisirs du théâtre et pensées sur l'organisation sociale, son théâtre est plus que juste aujourd'hui.
Douze tableaux, douze espaces différents pour nous raconter cette histoire bien connue : Puntila, maître intraitable et sévère lorsqu'il est à jeun, se transforme dès qu'il a bu en " être humain ", sensible aux souffrances de ses proches et au sort misérable de ses employés… Sous ses airs bucoliques cette pièce est en réalité une fable violente sur les rapports de domination.