- Plus qu'une satire des médecins : une dénonciation des hypocrites
Trentième et ultime pièce de Molière, Le Malade imaginaire est souvent considéré comme le testament de son auteur. C’est un « classique » à la fois élégant et puissant où tout son art du comique et du tragique se mêlent avec subtilité.
Cette production fut créée il y a plus de vingt ans par le regretté Claude Stratz avec une composition musicale originale de Marc-Olivier Dupin, mais elle a su conserver toute sa fraîcheur et sa modernité au travers des différentes générations de comédiens du Français qui l’ont joué. Guillaume Gallienne a repris le rôle-titre en 2019, lui offrant une incroyable tendresse. Un pur moment de poésie et une grande leçon de théâtre à déguster en famille.
Distribution en alternance.
- Une des plus brillantes comédies de Molière
Le Malade imaginaire met en scène un malade d’une vitalité surprenante tandis que Molière succombera presque en scène, le soir de la quatrième représentation, le 17 février 1673, dissimulant au public, à travers des grimaces risibles, les douleurs de ses convulsions. Si le charlatanisme des médecins est un thème privilégié de l’auteur, c’est la science médicale elle-même qui est attaquée dans cette farce satirique, doublée d’une sombre et lucide méditation sur la peur de la mort. Écrite par un Molière affaibli, victime des intrigues de Lully, en disgrâce royale, abattu par la mort de son fils et de son amie de toujours, Madeleine Béjart, sa dernière pièce est cependant une de ses plus brillantes comédies – comme s’il avait rassemblé toutes les ressources de son génie pour parvenir au sommet de son art.
- Un grand metteur en scène
Grand metteur en scène et fin pédagogue, Claude Stratz est décédé en avril 2007. Après avoir fait ses débuts auprès de Patrice Chéreau au Théâtre des Amandiers de Nanterre, il dirige pendant dix ans la Comédie de Genève puis l’École supérieure dramatique de Genève. Il signe en 2001 cette nouvelle mise en scène du Malade imaginaire qui connaît un immense succès. Il est nommé la même année directeur du Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris. Sa mise en scène épurée restitue la palette infinie de cette « comédie crépusculaire » où la comédie et la tragédie sont étroitement liées. En collaboration avec le compositeur Marc-Olivier Dupin, il a mis à l’honneur l’excellence de cette comédie-ballet.
« La magie du théâtre et du Français opère… On ressort admiratif de la savoureuse harmonie. » Un Fauteuil pour l'orchestre
« Un excellent Malade Imaginaire, qui frôle le parfait… » Mordue de théâtre
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