
Coup de cœur de la rédaction Le 24 octobre 2025
Texte cathartique, La chair est triste hélas, publié en 2023, s’est imposé comme un objet littéraire essentiel. À la croisée du pamphlet féministe et de l’étude sociologique, ce cri du cœur réadapté par l’autrice prolongera sa portée avec Anna Mouglalis dans un seule en scène inédit.
Texte cathartique, La chair est triste hélas, publié en 2023, s’est imposé comme un objet littéraire essentiel.
Dans une prose incisive et teintée d’humour, Ovidie y relate les raisons de sa grève du sexe, déconstruisant avec une lucidité tranchante les injonctions qui pèsent encore sur la question du désir et de la sexualité. À la croisée du pamphlet féministe et de l’étude sociologique, ce cri du cœur réadapté par l’autrice prolongera sa portée avec Anna Mouglalis dans un seule en scène inédit.
Dans La chair est triste hélas, texte paru en 2023 aux Éditions Julliard (sous la direction de Vanessa Springora), Ovidie livre dans un geste littéraire les raisons pour lesquelles elle a décidé, il y a six ans, de quitter l’hétérosexualité. L’autrice revendique qu’il ne s’agit « ni d’un essai, ni d’un manifeste, encore moins d’un projet de société ». Ce texte auto-narratif écrit à la première personne est plutôt « un exutoire, un texte cathartique en écriture automatique, un discours de colère et de désespoir ». Et pourtant, si l’autrice partage « sa » vérité, le texte s’est rapidement transformé en une forme d’étendard dans lequel de nombreuses femmes se sont reconnues. Des femmes qui n’en peuvent plus de faire semblant et qui croulent sous les injonctions. Des « mal-baisées » aussi qui, comme Ovidie, ont décidé d’en faire une revendication. « Évidemment que nous sommes mal baisées, c’est justement ça, le problème ! Pourquoi devrions-nous en avoir honte ? Ce serait plutôt à nos partenaires de raser les murs ! Ils ont leur part de responsabilité dans cette affaire, me semble-t-il. Je ne suis pas mal baisée parce que je suis féministe, c’est absolument l’inverse : je suis féministe parce que je suis mal baisée. Et si toutes les mal-baisées de la terre s’unissaient, elles créeraient le mouvement politique le plus puissant de tous les temps et le monde imploserait. »
Forte du succès de ce texte, Ovidie décide d’en prolonger sa portée en lui offrant une dimension théâtrale et choisit Anna Mouglalis pour l’incarner dans un seule en scène. Comme Ovidie, elle aussi a été considérée comme un « corps », un corps d’actrice, mais également un corps de mannequin. Ce même corps-écran soumis aux fantasmes, jalousies et angoisses. De par ses nombreuses prises de parole et son engagement féministe, Anna Mouglalis lui a semblé être l’évidence. Sa puissance scénique en fait la comédienne idéale pour porter ce texte de révolte. Pour l’accompagner dans cette nouvelle création, Ovidie s’entoure de deux collaborateurs réguliers présents sur ses précédentes réalisations, notamment du compositeur Geoffroy Delacroix (le documentaire Là où les putains n’existent pas et la série fiction Des gens bien ordinaires) et de la monteuse Barbara Bascou (le documentaire Scum Manifesto : j’ai tiré sur Andy Warhol).
Utile pour qui est prêt à "entendre"
Dérangeant entre texte et images, mais éclairant. Très bien incarné et mise en scène subtile.
Seul bémol le phrasé un peu trop agressif d’Anna Mouglaglis dessert un peu le message si fort et plein de sens
Je suis un homme, ouvert et moderne. J'ai pour autant été choqué de la violence et de la banalité du message tant il est éculé. De la vulgarité aux lieux communs sur la vision d'une sexualité ne laissant aucune place aux sentiments et à l'amour. Une vision basic basique, Juste du technique, du cul pour du cul. Peut-être la vision de la sexualité vécue par Ovidie. Les hommes en 2025, gen z en premier, emploient moules pincettes pour tolérer, adapter et respecter la sexualité de chacun. La vision donnée dans cette pièce est obsolète. Rien à voir avec notre réalité. J'ai trouvé en tant qu'homme respectant les femmes ce spectacle insultant, réducteur et faux surtout. J'ai eu l'impression de payer un spectacle pour m'y faire vilement insulter, sur la base de propos d'un autre temps. J'y avais espéré de nouveaux développements au féminisme basique, des pistes pour un avenir en commun femmes et hommes… mais je n'y ai trouvé que discorde sous forme de généralité fallacieuses et obsolètes d'une vingtaine d'années. C'est décevant… et irrespectueux pour le public masculin.
D’abord un public jeune…. Quel plaisir… et le texte…. D’une crudité effroyable… hélas réel pour toutes femmes…. J’ai 65 ans… et j’en ai vu…. La seule éducation sexuelle…. L’éducation au ressenti, au respect et au désir…. Ou pas… Le son n'est pourtant pas terrible… j’étais en corbeille … moyen l’écoute Courez-y messieurs…, de tous les âges … et parlez-en
J'ai adoré, tout était parfait, drôle, incisif, cru et tellement vrai. Bravo à l'autrice et à la comédienne.
Quel texte et quelle interprète ! Ovidie est d’une lucidité réjouissante et Anna Mouglalis bluffante pour porter les mots d’Ovidie sans en rajouter. Les longs applaudissements montrent combien cela nous a fait du bien.
C’était génial, merci d’avoir osé ! Original, drôle (!) et percutant.
Pour 9 Notes
Utile pour qui est prêt à "entendre"
Dérangeant entre texte et images, mais éclairant. Très bien incarné et mise en scène subtile.
Seul bémol le phrasé un peu trop agressif d’Anna Mouglaglis dessert un peu le message si fort et plein de sens
Je suis un homme, ouvert et moderne. J'ai pour autant été choqué de la violence et de la banalité du message tant il est éculé. De la vulgarité aux lieux communs sur la vision d'une sexualité ne laissant aucune place aux sentiments et à l'amour. Une vision basic basique, Juste du technique, du cul pour du cul. Peut-être la vision de la sexualité vécue par Ovidie. Les hommes en 2025, gen z en premier, emploient moules pincettes pour tolérer, adapter et respecter la sexualité de chacun. La vision donnée dans cette pièce est obsolète. Rien à voir avec notre réalité. J'ai trouvé en tant qu'homme respectant les femmes ce spectacle insultant, réducteur et faux surtout. J'ai eu l'impression de payer un spectacle pour m'y faire vilement insulter, sur la base de propos d'un autre temps. J'y avais espéré de nouveaux développements au féminisme basique, des pistes pour un avenir en commun femmes et hommes… mais je n'y ai trouvé que discorde sous forme de généralité fallacieuses et obsolètes d'une vingtaine d'années. C'est décevant… et irrespectueux pour le public masculin.
D’abord un public jeune…. Quel plaisir… et le texte…. D’une crudité effroyable… hélas réel pour toutes femmes…. J’ai 65 ans… et j’en ai vu…. La seule éducation sexuelle…. L’éducation au ressenti, au respect et au désir…. Ou pas… Le son n'est pourtant pas terrible… j’étais en corbeille … moyen l’écoute Courez-y messieurs…, de tous les âges … et parlez-en
J'ai adoré, tout était parfait, drôle, incisif, cru et tellement vrai. Bravo à l'autrice et à la comédienne.
Quel texte et quelle interprète ! Ovidie est d’une lucidité réjouissante et Anna Mouglalis bluffante pour porter les mots d’Ovidie sans en rajouter. Les longs applaudissements montrent combien cela nous a fait du bien.
C’était génial, merci d’avoir osé ! Original, drôle (!) et percutant.
Juste et drôle ! Belle interprétation de ce texte subversif, mais pas trop !
1, place Charles Dullin 75018 Paris