
Ce monologue aux allures de parcours initiatique nous entraîne dans le récit intime d’un être, avec ses paradoxes, son aveuglement, jusqu’à sa rencontre avec lui-même ! Kolizion est un conte moderne : Mehdi, le septième enfant d’une lignée de garçons, fait la fierté de sa famille par sa réussite exemplaire. Jusqu’à ce que… À partir de 10 ans
À partir de 10 ans
Petit dernier d’une fratrie de sept garçons, Mehdi, le guide éclairé par Dieu, a un destin tout tracé. Enfant brillant, génie des mathématiques, il est programmé pour réussir. Seul frère à accéder au lycée et aux études supérieures, il devient ingénieur et intègre un grand groupe au sein duquel il occupe vite des fonctions à responsabilités. Mais un jour l’accident et la remise en question de cette ascension sociale fulgurante : ce rêve était-il vraiment le sien ou la projection de celui des autres sur lui-même ?
Dans ce seul-en-scène époustouflant à la mise en scène ingénieuse, évoluant au gré du parcours du personnage, Nasser Djemaï dépeint un portrait à la fois intimiste et universel. Car dans ce conte moderne, la trajectoire de Mehdi vient heurter la nôtre et nous questionne individuellement : quel sens donnons-nous à notre vie ?
« Mêlant habilement le concret du quotidien et l'échappée onirique, le conte d'aujourd'hui signé par Nasser Djemaï et porté par Radouan Leflahi est une pépite, qui touche et interroge sur le sens de la vie. (...) Une partition maîtrisée de bout en bout, où l'intime révèle l'universel. » La Terrasse
Nasser Djemaï nous avait habitués à des pièces naviguant du réalisme vers l’onirique ou le fantastique. Dans Kolizion, on a de nouveau du réel et de l’irréel, mais c’est au début du spectacle que le héros, Mehdi, dont les déboires lui feront gagner le surnom de Kolizion, se voit, dès la nuit qui précède sa naissance, placé sous des auspices magiques ou divins. Cette pièce est un monologue, principalement un récit. Pour autant, la mise en scène de l’auteur, N. Djemai, la scénographie d’Emmanuel Clolus et l’excellent jeu de Radouan Leflahi lui confèrent une réelle théâtralité. Voilà pour la forme. Pour ce qui est du fond, ce conte laisse une grande part d’interprétation au spectateur. Je soupçonne Djemaï d’avoir mis beaucoup de lui-même dans Mehdi, seul enfant en réussite sociale de sa famille maghrébine. Les références sociales sont suffisantes pour que l’on se demande s’il s’agit d’une fable sur les transfuges de classe, mais assez floues pour que cela ne soit peut-être qu’une fausse piste. De même, on pourrait se demander s’il s’agit ici d’une lutte entre libre-arbitre et prédestination divine mais dans cette fiction, Dieu, s’il existe, est plutôt un magicien qui pousse Kolizion tantôt à se battre en croyant à sa bonne étoile, tantôt à être fidèle à ses souvenirs d’enfance. Nonobstant ces interrogations sur la morale de cette fable initiatique, Nasser Djamaï nous confirme ici qu’il est à la fois un grand conteur d’histoires et un très beau magicien de la scène.
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Nasser Djemaï nous avait habitués à des pièces naviguant du réalisme vers l’onirique ou le fantastique. Dans Kolizion, on a de nouveau du réel et de l’irréel, mais c’est au début du spectacle que le héros, Mehdi, dont les déboires lui feront gagner le surnom de Kolizion, se voit, dès la nuit qui précède sa naissance, placé sous des auspices magiques ou divins. Cette pièce est un monologue, principalement un récit. Pour autant, la mise en scène de l’auteur, N. Djemai, la scénographie d’Emmanuel Clolus et l’excellent jeu de Radouan Leflahi lui confèrent une réelle théâtralité. Voilà pour la forme. Pour ce qui est du fond, ce conte laisse une grande part d’interprétation au spectateur. Je soupçonne Djemaï d’avoir mis beaucoup de lui-même dans Mehdi, seul enfant en réussite sociale de sa famille maghrébine. Les références sociales sont suffisantes pour que l’on se demande s’il s’agit d’une fable sur les transfuges de classe, mais assez floues pour que cela ne soit peut-être qu’une fausse piste. De même, on pourrait se demander s’il s’agit ici d’une lutte entre libre-arbitre et prédestination divine mais dans cette fiction, Dieu, s’il existe, est plutôt un magicien qui pousse Kolizion tantôt à se battre en croyant à sa bonne étoile, tantôt à être fidèle à ses souvenirs d’enfance. Nonobstant ces interrogations sur la morale de cette fable initiatique, Nasser Djamaï nous confirme ici qu’il est à la fois un grand conteur d’histoires et un très beau magicien de la scène.
20-22, rue Félicien Rops 91100 Corbeil-Essonne
En voiture (depuis Paris) : Autoroute A6, direction Lyon (pendant environ 30 Km).
Sortie Corbeil-Essonnes (N104), puis Corbeil-Essonnes Centre, direction Centre ville. Suivre la direction Hôtel de Ville, puis le fléchage Théâtre.