
Bienvenue chez les Cromagnons ! une famille libanaise qui, dans son quotidien, se débat comme tant d’autres, entre les bombes, les orages et les coupures d’électricité. Jamais mise en scène par le dramaturge lui-même jusqu’alors, Wajdi Mouawad choisit de proposer Journée de noces chez les Cromagnons dans sa langue maternelle avec une équipe essentiellement libanaise. Spectacle en libanais surtitré en français.
Spectacle en libanais surtitré en français.
Bienvenue chez les Cromagnons ! une famille libanaise qui, dans son quotidien, se débat comme tant d’autres, entre les bombes, les orages et les coupures d’électricité. Mais la journée à laquelle nous allons assister est tout à fait particulière, la fille aînée va se marier et tout doit être parfait pour la fête qui se prépare. Ne reste qu’à lui trouver le mari… mais on y croit ! Forcément, il y a bien un fiancé qui sera de la noce. À bout de nerfs on s’invective, on rit, on se querelle, on se réconcilie.
Wajdi Mouawad a écrit cette pièce à l’âge de 23 ans, comme une matrice à son théâtre : la nostalgie d’un monde perdu, la douleur de l’exil, l’ombre de la guerre civile libanaise. Un héritage que des parents laissent à une famille, mais leurs malheurs n’ont pas à devenir les douleurs des enfants…
Jamais mise en scène par le dramaturge lui-même jusqu’alors, Wajdi Mouawad choisit de proposer Journée de noces chez les Cromagnons dans sa langue maternelle avec une équipe essentiellement libanaise.
Un grand moment d’émotion, des acteurs excellents, une mise en scène inventive, un sujet poignant. Seul bémol : quelques moments « too much » en termes de description des horreurs de la guerre
Wajdi Mouawad avait écrit cette pièce dans sa jeunesse et l’a créée en 2024. Comme d’habitude il veut confronter la grande Histoire, la guerre du Liban, et la petite histoire, celle d’une famille prise au piège de cette violence et qui veut continuer à vivre malgré elle. C’est touchant par moment et agaçant très souvent car WM se met en scène écrivant la pièce alors qu’il est étudiant à Montréal en plein milieu et surtout que le texte est inachevé et très inégal. Bravo aux comédiens qui apportent une énergie folle et la preuve que la vie et l’amour sont les plus forts.
Une pièce intense comme un coup de poing dans les tripes. Forte résonance avec les guerres actuelles. Comment survivre dans un pays en guerre ? Avec ses traumatismes ? On ne s'en sort jamais vraiment. Cette histoire de famille dysfonctionnelle qui essaie de survivre malgré les bombes est raconté avec maestria, alternant émotion, humour et rires. Chapeau bas à tous les comédiens et au chef d'orchestre Wajdi Mouawad.
Une fois de plus, Wajdi Mouawad change sa vie en art. Sa « journée de noces » commence par une comédie drolatique fondée sur l’accumulation de ratés (qui, bien que Mouawad ait écrit en pensant plutôt à Kafka, m’a fait penser à la succession d’écroulements de meubles de « La Noce chez les petits Bourgeois » de Brecht). Puis, peu à peu, la dénonciation de la guerre civile libanaise et de ses traumatismes prend les allures d’une farce triste, tantôt absurde, tantôt tragique, dont les protagonistes sont de vrais personnages de théâtre tous sacrément attachants, parmi lesquels Mouawad a placé un alter ego qui fait ce qu’il peut pour essayer de préserver une fin acceptable – mais que peut-on face à la guerre et à la mort ? Il me tarde de comparer la version de 2025 de cette pièce avec celle(s) d’origine. Mais, quoique l'on doive à la pièce de jeunesse et quoique l’on doive à la réécriture et à la mise en scène d’aujourd’hui, on peut dire que cette pièce de jeunesse de Wajdi Mouawad annonçait déjà tout son sens du théâtre et tout son talent pour nous émouvoir et dénoncer la guerre en transformant sa vie en une belle et forte œuvre d’art. Courez vite à la Colline – il reste quelques places – et terminez votre saison de théâtre par une œuvre personnelle et forte.
Le parti pris de la violence, des cris, de la peur pour raconter la guerre, n'est pas le plus heureux. Le théâtre devrait être un lieu où la fiction prend le pas sur la réalité pour mieux la raconter, mieux nous la faire partager. Dommage mais c'est une œuvre de jeunesse et l'auteur a su faire ses preuves.
Pour 5 Notes
Un grand moment d’émotion, des acteurs excellents, une mise en scène inventive, un sujet poignant. Seul bémol : quelques moments « too much » en termes de description des horreurs de la guerre
Wajdi Mouawad avait écrit cette pièce dans sa jeunesse et l’a créée en 2024. Comme d’habitude il veut confronter la grande Histoire, la guerre du Liban, et la petite histoire, celle d’une famille prise au piège de cette violence et qui veut continuer à vivre malgré elle. C’est touchant par moment et agaçant très souvent car WM se met en scène écrivant la pièce alors qu’il est étudiant à Montréal en plein milieu et surtout que le texte est inachevé et très inégal. Bravo aux comédiens qui apportent une énergie folle et la preuve que la vie et l’amour sont les plus forts.
Une pièce intense comme un coup de poing dans les tripes. Forte résonance avec les guerres actuelles. Comment survivre dans un pays en guerre ? Avec ses traumatismes ? On ne s'en sort jamais vraiment. Cette histoire de famille dysfonctionnelle qui essaie de survivre malgré les bombes est raconté avec maestria, alternant émotion, humour et rires. Chapeau bas à tous les comédiens et au chef d'orchestre Wajdi Mouawad.
Une fois de plus, Wajdi Mouawad change sa vie en art. Sa « journée de noces » commence par une comédie drolatique fondée sur l’accumulation de ratés (qui, bien que Mouawad ait écrit en pensant plutôt à Kafka, m’a fait penser à la succession d’écroulements de meubles de « La Noce chez les petits Bourgeois » de Brecht). Puis, peu à peu, la dénonciation de la guerre civile libanaise et de ses traumatismes prend les allures d’une farce triste, tantôt absurde, tantôt tragique, dont les protagonistes sont de vrais personnages de théâtre tous sacrément attachants, parmi lesquels Mouawad a placé un alter ego qui fait ce qu’il peut pour essayer de préserver une fin acceptable – mais que peut-on face à la guerre et à la mort ? Il me tarde de comparer la version de 2025 de cette pièce avec celle(s) d’origine. Mais, quoique l'on doive à la pièce de jeunesse et quoique l’on doive à la réécriture et à la mise en scène d’aujourd’hui, on peut dire que cette pièce de jeunesse de Wajdi Mouawad annonçait déjà tout son sens du théâtre et tout son talent pour nous émouvoir et dénoncer la guerre en transformant sa vie en une belle et forte œuvre d’art. Courez vite à la Colline – il reste quelques places – et terminez votre saison de théâtre par une œuvre personnelle et forte.
Le parti pris de la violence, des cris, de la peur pour raconter la guerre, n'est pas le plus heureux. Le théâtre devrait être un lieu où la fiction prend le pas sur la réalité pour mieux la raconter, mieux nous la faire partager. Dommage mais c'est une œuvre de jeunesse et l'auteur a su faire ses preuves.
15, rue Malte Brun 75020 Paris
Station de taxis : Gambetta
Stations vélib : Gambetta-Père Lachaise n°20024 ou Mairie du 20e n°20106 ou Sorbier-Gasnier
Guy n°20010