Ça, c'est l'amour

• Visite surprise

Le soir de Noël, Frédérique rend visite à sa fille Mathilde par surprise. Ça, c'est l'amour propose une immersion au cœur d'une histoire familiale drôle et bouleversante.

• Note d'intention

Il y a des sujets si graves qu’ils méritent d’être traités avec légèreté.

Ça, c'est l'amour décrit les mécanismes infernaux de l'emprise, sans en avoir l'air. Comme une chanson populaire et légère dénoncerait, sur un air de guitare, les violences familiales. La proposition de Jean Robert-Charrier de mettre en scène ce texte si puissant et drôle à la fois, et d’accompagner ces deux actrices magnifiques et forcément complices, résonne avec tout ce que j'aime : les récits familiaux, les blessures enfouies, la pudeur, les déclarations d'amour cachées et les retrouvailles. J'aimerais mettre en scène Ça, c’est l'amour, comme Jean Robert-Charrier l'a écrite : avec la légèreté d’un bulldozer, les 2 pieds dans le plat, et un sourire au coin des lèvres.

Dans mon parcours théâtral, le lien avec le Théâtre de la Porte St Martin et son directeur Jean Robert-Charrier - d’abord comme collaboratrice artistique sur Roméo et Juliette, puis comédienne dans Cyrano de Bergerac, metteuse en scène du spectacle de Florent Müller et de La Carpe et le Lapin de Vincent Dedienne et Catherine Frot- a une place essentielle où la confiance renouvelée fait force. Je n’oublie pas non plus que mes premiers mois sur une scène de théâtre à Paris étaient aux côtés de Jean-Pierre Cassel, Catherine Rich et Bernard Alane dans la pièce Sylvia, au ... Théâtre des Bouffes Parisiens. Quel théâtre.

Entourée d'une équipe de créatrices et de créateurs hors du commun, le scénographe Alban Ho Van,le compositeur François Villevieille, le créateur lumière Jérémie Papin, la costumière Laurence Struz, je tâcherai d'entremêler la joie et la profondeur qui sont à mon sens le double ADN de ce texte. Ça, c'est l'amour est une œuvre consolatoire, son auteur y défend la force réconciliatrice du théâtre qui rassemble, questionne, divertit et pourquoi pas, transforme nos vies. Comme Mathilde, je suis certaine que les liens profonds (comme ceux qui l’unissent à sa mère), aussi abîmés qu'ils soient, ne sont jamais vraiment rompus. Comme elle, je pense qu'il n'y a pas de fatalité et que la vie a plus d'imagination que nous.

Julie-Anne Roth