
Pour Julie Duclos, s’emparer de cette pièce poétique de Brecht, vivante et d’une grande actualité, est une façon de rendre sensible la manière dont « le fascisme s’infiltre peu à peu dans la vie quotidienne, ordinaire ». Toutes les couches de la société sont scrutées à la loupe dans leurs petites compromissions, leurs stratégies de survie, leurs lâchetés ou leurs actes de résistance, dans une suite de tableaux indépendants les uns des autres, comme autant d’instantanés de l’Allemagne des années 1930. À partir de 14 ans
À partir de 14 ans
Lors de l’écriture de Grand-peur et misère du IIIe Reich entre 1935 et 1938, Bertolt Brecht, en exil, recueille des coupures de presse et des témoignages, observant la montée du nazisme et ses effets insidieux sur le quotidien des citoyens : des parents angoissés par les propos de leurs enfants, un couple paralysé par la crainte d’arrestations, un juge aveugle à l’injustice d’un procès. Julie Duclos met en scène treize tableaux dans des décors modulaires, où les corps des acteurs, avec une grande fluidité, passent d’un rôle à l’autre. Elle illustre la peur omniprésente, transformant les relations intimes en un réseau de silences, de défiances et d’autocensure. Une œuvre magistrale et d’une grande pertinence !
Pour Julie Duclos, s’emparer de cette pièce poétique, vivante et d’une grande actualité, est une façon de rendre sensible la manière dont « le fascisme s’infiltre peu à peu dans la vie quotidienne, ordinaire ». Comment, au détour d’une parole, d’un regard, d’un silence, le mensonge et la peur s’insinuent dans la chair des gens et modifient leurs relations, y compris, et surtout, là où l’on s’y attendrait le moins. Non pas sur le champ de bataille ou en réunion politique, mais dans l’intimité d’une cuisine, d’une chambre ou d’un bureau. À travers une mise en scène axée sur le jeu d’acteur, et une scénographie vaste et épurée, Julie Duclos révèle, comme dans un film qui se déroulerait sous nos yeux, ce qui sourd dans la coulisse de nos existences – une Histoire inexorablement en marche, « à nos portes ».
« La metteuse en scène Julie Duclos s’approprie treize des vingt-quatre tableaux de la pièce de Brecht et leur insuffle une énergie sensible qui renforce leur portée politique. » Sceneweb
« Comment la peur se saisit des âmes et des corps dans un régime totalitaire. Brecht portraiture la société allemande d’avant-guerre et Julie Duclos l’adapte majestueusement dans un spectacle aux allures d’avertissement. » La Terrasse
« À sa manière sobre, délicate, Julie Duclos donne vie aux différents tableaux que compose cette fresque brune. Pas d’esbrouffe, peu d’effets scéniques, à peine quelques meubles et quelques cloisons amovibles viennent souligner une mise en scène toute en simplicité et en épure. » L'œil d'Olivier
« Cette troupe si cohérente rend la voix de Brecht terriblement contemporaine. De quoi aiguiser notre regard sur nos propres turpitudes tout en éprouvant un vrai plaisir de spectateur. (…) on voyage, dans un rythme tendu, d’une situation concrète, crue, vitale, à une autre. Quelques notes de piano inspirées par les romantiques allemands y sont le contrepoint désespéré de tous ces drames en réduction. D’une troublante actualité. » Télérama, TTT
« C'est didactique, pédagogique à l'envi, aussi fulgurant qu'effrayant. » Les Echos
Glaçant, ce spectacle est excellent, il pétrifie le public tant il fait passer le sentiment de peur contenu dans le sous-texte de la pièce de Brecht. C’est du grand théâtre, tout sauf une expérience anodine.
Superbement joué.
Superbe mise en scène épurée aux lumières travaillées, portée par des acteurs talentueux, justes et profondément habités par leurs rôles (ils le sont d'ailleurs toujours durant le salut final). Logique, le texte passe magnifiquement bien, non seulement ses mots, mais aussi ce qu'il cache, l'invisible, la peur, le sournois, parfaitement interprété et projeté par toute la troupe. La salle est concentrée, parfois pétrifiée par le rendu d'une atmosphère lourde et nauséabonde très intense. On y rit aussi, Brecht est un malin... Chaque scène apporte son lot de nouveautés, panel de l'horreur au quotidien que le texte de Brecht a su rendre si clair et évident qu'il vous interpelle sans vous en laisser le choix. Beau, intense, pertinent, un spectacle qui vous immerge totalement dans le quotidien de cette folie humaine. Allez-y sans aucune hésitation, c'est un pur bonheur pour tout amateur de théâtre, une véritable immersion émotionnelle de spectateur à ne surtout pas manquer.
Pour 3 Notes
Glaçant, ce spectacle est excellent, il pétrifie le public tant il fait passer le sentiment de peur contenu dans le sous-texte de la pièce de Brecht. C’est du grand théâtre, tout sauf une expérience anodine.
Superbement joué.
Superbe mise en scène épurée aux lumières travaillées, portée par des acteurs talentueux, justes et profondément habités par leurs rôles (ils le sont d'ailleurs toujours durant le salut final). Logique, le texte passe magnifiquement bien, non seulement ses mots, mais aussi ce qu'il cache, l'invisible, la peur, le sournois, parfaitement interprété et projeté par toute la troupe. La salle est concentrée, parfois pétrifiée par le rendu d'une atmosphère lourde et nauséabonde très intense. On y rit aussi, Brecht est un malin... Chaque scène apporte son lot de nouveautés, panel de l'horreur au quotidien que le texte de Brecht a su rendre si clair et évident qu'il vous interpelle sans vous en laisser le choix. Beau, intense, pertinent, un spectacle qui vous immerge totalement dans le quotidien de cette folie humaine. Allez-y sans aucune hésitation, c'est un pur bonheur pour tout amateur de théâtre, une véritable immersion émotionnelle de spectateur à ne surtout pas manquer.
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