Elf, la pompe Afrique

Paris 18e
du 27 septembre au 1 novembre 2014
2 heures

Elf, la pompe Afrique

Un imbroglio politico-judicaire raconté par ses protagonistes
Nicolas Lambert s’est fait passer pour un journaliste pour assister au procès d’« ELF » à Paris en 2003. Jouant tous les protagonistes, il nous donne un spectacle instructif et jubilatoire, tragique et précieux comme de l’or noir.

A partir de 15 ans.

Retrouvez également au Théâtre de Belleville les deux autres volets de la trilogie : Avenir Radieux, une fission française et Le Maniement des Larmes.

  • Un imbroglio politico-judicaire raconté par ses protagonistes

Nicolas Lambert, à la manière de Rouletabille ou de Tintin, s’est fait passer pour un journaliste et a pu ainsi assister au procès d’« ELF » qui s’est déroulé à Paris au printemps 2003. Sexe, argent, corruption : l'affaire Elf est l'un des plus grands scandales politico-financiers qui aient secoué la République. Prenant notes et dessins, Nicolas Lambert a composé son spectacle en interprètant tous les personnages, du Président du tribunal, à le Floch-Prigent, Alfred Sirven, André Tarollo…

Il nous donne à voir et à entendre, les mensonges, les omissions, les petites lâchetés, les arrangements de ces pieds nickelés de la finance, ces princes sans rire de la grande entourloupe. On rit beaucoup, on est consterné aussi en entendant cette histoire qui est la nôtre. En interprètant les minutes essentielles du procès, Nicolas Lambert fait oeuvre d’utilité publique. Il nous donne un spectacle instructif et jubilatoire, tragique et précieux comme de l’or noir.

Par la Compagnie Un Pas de Côté. Musiciens en alternance.

  • La presse

« Nicolas Lambert est seul en scène pendant deux heures et il joue tout le procès. C’est bien foutu, c’est drôle, on rigole et puis on comprend quelque chose et puis on réfléchit. » France Inter

« Nicolas Lambert (…) a dessiné, noté, lu pour écrire ce spectacle qu'il joue depuis un an, et qui ne désemplit pas. On rit beaucoup, on est souvent consterné aussi, en entendant comme le dit ce comédien impitoyable « les vraies paroles d'un procès qui nous regarde ». Son spectacle est drôle, effrayant de vérité crue, il joue dans une jubilation communicative tous les personnages en même temps dans une esthétique reproduisant l’humanité et la théâtralité d’un prétoire. » France Info

« Il est souvent question de justice en France ces temps-ci, mais celle-ci ne vient que rarement toquer à la porte du théâtre. Ce théâtre-documentaire fait figure de lumineuse exception. » À nous Paris

« Des phrases dignes des meilleurs dialogues d’Audiard ! (...) De ce « casse du siècle » (...) Nicolas Lambert a tiré une pièce souvent drôle mais toujours cruelle, (...) qui se veut tout autant la lecture d'un procès à bien des égards exceptionnel qu'un réquisitoire militant contre cette forme de colonialisme pétrolier français. Son public rit d'ailleurs moins qu'il ne s'indigne de ces extraits judiciaires soigneusement choisis, où les millions s'engouffrent par centaines dans des villas pharaoniques, dans des comptes bancaires suisses répondant aux noms de Tomate, Langouste, Minéral ou Végétal, dans les poches d'intermédiaires douteux, ou d'opportuns « mandants » africains. » Pascale Robert-Diard, Le Monde, 9 janvier 2005

« Plus efficaces qu’un documentaire journalistique, qui décortiquent, de manière désopilante et extrêmement pointue, cette extraordinaire affaire de détournement de fonds et de corruption. » Charlie hebdo

« Le tour de force, le trait de génie de l’auteur résident dans le fait d’avoir bâti le scénario exclusivement avec des déclarations des juges, avocats et prévenus. Point n’est besoin, en effet, de grandes démonstrations : les aveux des inculpés suffisent à rendre compte de la gravité des actes commis. » Anne-Cécile Robert, Le Monde Diplomatique de janvier 2006

« Un spectacle conçu comme un acte citoyen, un travail d’histoire contemporaine, la lecture d’un procès hors norme et construit en forme de réquisitoire implacable contre le fonctionnement de la Compagnie elf ainsi que celui de l’état français en Afrique. »Marie-Pierre Verot, France Culture, 31 mars 2005

« Derrière les rires un peu grinçants, son travail nous donne une excellente leçon de citoyenneté active. Grâce à lui, une information un peu enterrée circule et, parce que les pompes de la Françafrique fonctionnent toujours, chaque soir " l'audience est reprise... » David Langlois-Mallet, Politis, 10 février 2005

« Le spectacle écrit par Nicolas Lambert après avoir assisté assidûment au procès de Sirven, Le Floch-Prigent, Tarallo & Cie, dépasse, et de loin, le simple témoignage. Véritable œuvre théâtrale, portée par un auteur-comédien impitoyablement honnête, La pompe Afrique. Efficace et écoeurant. » Denis Bonneville, La Marseillaise, 2 avril 2005

« Chacun reconnaît sa chacune sans peine dans cette brillante reconstitution pleine d'humour. On rit. Certes jaune. Mais on rit de bout en bout. » Marie-Emmanuelle Galfré, Le Parisien

« Une façon de réinterroger les codes de la représentation, d'explorer le réel pour construire un théâtre libre et militant. » Manuel Piolat Soleymat, La Terrasse

  • Le procès Elf

Le procès Elf, c’était quatre mois de séances, et Lambert les a toutes suivies, du début à la fin. Soigneusement il prenait des notes, jouant le rôle d’un journaliste. Mais son oeil est aussi celui du comédien. Il sait donc faire vivre sur le plateau Loïk Le Floch-Prigent (dans le rôle du repenti : J’ai eu tort, C’était une faute, J’ai eu une réaction de gamin etc.), Monsieur Afrique (André Tarallo dans le rôle de l’innocent), Dédé la sardine (André Guelfi dans le rôle du magicien déchu J’étais le seul à pouvoir frapper à la porte de Boris Eltsine) et Alfred Sirven à l’accent du midi, dans toute son arrogance. Sans oublier le président du tribunal, alternant épreuves de forces et ruses, tel un dompteur de lions.

Elf, la pompe Afrique a le mérite de condenser le procès Elf et de le rendre « lisible ». Le résultat est d’une clarté qui était inaccessible même à ceux qui suivaient le procès à travers la presse, semaine par semaine. Difficile de songer à meilleur exemple d’un théâtre documentaire et citoyen. Nicolas Lambert relève les faits de corruption, de manipulation et de complicité des plus hauts représentants de la République, mais aussi l’incroyable cynisme des accusés. Ceux-là sont toujours prêts à rejeter la faute sur l’autre pour clamer leur innocence. Et ça peut tourner au ridicule : « Ce n’est pas moi qui ai le goût du luxe, c’est ma femme ! » ou encore : « Je suis fils unique, j’avais promis à ma mère de faire du jardinage » (Le Floch- Prigent à propos de l’achat de meubles de jardin pour 80 000 francs le jour de son éjection de chez Elf). L’utilité publique de l’initiative de Nicolas Lambert crève les yeux. Si la Ve République avait une capacité d’auto-nettoyage, on inscrirait ce spectacle au programme scolaire.

Ce théâtre est le résultat d’une vraie démarche civique et d’une volonté de fer (entre autres pour avoir épluché les 16000 pages d’actes de procès). Lambert part sur les traces de ces chroniqueurs de procès qui font aujourd’hui défaut. Même si dans ce cas, il ne s’agit pas de relever la dureté de la justice vis-à-vis des petits délinquants, mais bien de révéler le cynisme d’un système politique. Et ce cynisme prend chair dans les stratégies d’esquives des accusés, dans leurs petites stratégies pour ne pas répondre aux questions. Nicolas Lambert rend leur roublardise, leur côté pathétique et méprisant. Et il éclaire ainsi le fonctionnement du système (et de son carburant, les hommes) bien plus que toute étude des actes du procès (et qui en aurait le courage ?). Et puisqu’il est question du pillage de l’Afrique, n’hésitons pas à établir un parallèle entre Lambert et la tradition du griot qui apporte les nouvelles de la vie sociale.

Thomas Hahn

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Spectacle terminé depuis le samedi 1° novembre 2014

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