On n'est pas là pour disparaître

Paris 14e
du 21 septembre au 3 octobre 2021
1h15

On n'est pas là pour disparaître

On n’est pas là pour disparaître raconte l’histoire de Monsieur T., atteint de la maladie d’Alzheimer, qui, le 6 juillet 2004, a poignardé sa femme de cinq coups de couteau. La voix de Monsieur T. s’entrecroise avec celles de ses proches, des médecins et de l’autrice elle-même. Ce feuilletage de discours fait résonner, en chacun de nous, l’angoisse suscitée par l’oubli et l’effacement de la mémoire.

A partir de 14 ans.

  • Une possibilité de se réinventer

Dans le texte d’Olivia Rosenthal, Monsieur T. échappe aux voix qui tentent de lui parler, de l’appréhender, de le ramener à son identité et à ses souvenirs. Il est déjà trop loin. Dans les arbres, en Amérique, où il a toute sa vie rêvé d’aller s’installer. Ce n’est pas lui qui s’efface, mais sa vie d’avant. Et ce vide, laissé par l’oubli, ouvre une place à l’imaginaire. Dans cette vie palimpseste, sa femme s’estompe peu à peu. Il n’y pas de place pour elle dans les arbres. Madame T. lutte pour ne pas disparaître, pour lui rappeler comment leurs corps se touchaient, dans leur grand lit, avant. Il est trop tard et elle le sait. C’est leur vie à deux qu’il efface quand il la frappe de son couteau. 

  • La presse

« Grosse claque que ce texte d'Olivia Rosenthal, adapté au théâtre par Mathieu Touzé et joué par le comédien Yuming Hey. Accompagné par l'excellente création musicale de Rebecca Meyer. » Télérama sortir TT

« Le texte fulgurant d’Olivia Rosenthal est magnifié par le prodige Yuming Hey. Le jeune comédien porte toute la douleur de la condition humaine. Un moment de théâtre cathartique exceptionnel. » Les Échos

« Bouleversante plongée dans l’esprit tourmenté d’un malade d’Alzheimer et dans le quotidien douloureux de ses proches, elle profite de la performance à la fois singulière et éclairante de Yuming Hey. » Sceneweb

« Ce spectacle accompli offre son content d’émotion, de théâtre. » Le Journal d’Armelle Héliot

  • Note d'intention

J’ai rêvé du texte d’Olivia Rosenthal pendant le deuxième confinement. J’en ai rêvé très clairement. Il s’est imposé à moi comme une évidence. J’ai vu Yuming Hey sur  le  plateau.  Je  l’ai  entendu  dire  ce  texte  et  j’ai  eu  l’image  très  nette  d’une scénographie avec un, deux ou trois écrans vidéo. Au réveil, j’ai ressenti un sentiment d’urgence. J’ai senti que j’avais besoin de créer ce spectacle et qu’il fallait le faire vite.Après ces longs mois passés à jongler avec les annulations et les reports, j’ai éprouvé plus que jamais la nécessité de revenir à la création.

Le  lendemain,  je  suis  tombé  sur  une  création  vidéo  de  l’artiste  plasticienne  Justine Emard et j’y ai vu comme un signe. Son univers m’a immédiatement parlé parce qu’il faisait écho aux images de mon rêve. Les silhouettes humanoïdes de sa création « Soul Shift » m’évoquent le face-à-face d’un patient et de son médecin, mais aussi  ce  processus  de  perte,  d’effacement  de  l’humanité  qui  est  au  cœur  du  roman  d’Olivia Rosenthal.

Je travaillais à ce moment-là sur Une absence de silence, une adaptation de Que font les rennes après Noël ?, et  l’écriture d’Olivia, qui m’accompagnait quotidiennement, était comme un refuge. Le travail sur Que font les rennes après Noël ? était parti de la phrase de fin de On n’est pas là pour disparaître : «  il l’efface / et il s’efface avec elle /d’être un homme /c’est trop compliqué ».  Cette phrase, ainsi que le titre du roman, résonnent pour  moi  avec  la  place  de  la  culture  en  ce  moment.  Dans  ce  contexte  où  le  mot  « culture » n’est même plus prononcé dans les annonces du gouvernement, ce titre nous parle très concrètement de la situation des artistes qui luttent depuis des mois pour ne pas être oubliés.

Je veux travailler sur les niveaux de langage, sur ces voix qui s’entrecroisent dans  le  texte  d’Olivia.  J’imagine  un  acteur,  Yuming  Hey,  seul  sur  scène  dans  une  atmosphère très blanche, très froide, presque médicale. J’aimerais faire entendre la dimension  polyphonique  de  l’histoire  de  Monsieur  T.  en  créant  un  dialogue  entre  l’acteur,  la  voix  off  et  la  vidéo.  Le  texte  d’Olivia  fait  résonner  des  voix  sans  les  identifier ou les nommer. Je veux garder cette indétermination qui fait écho à la perte d’identité.  Le  corps  de  l’acteur  sera  traversé  par  ces  voix  qui  le  dépassent et  qui, chacune à leur manière, cherchent à endiguer l’effacement.

Mathieu Touzé

Sélection d’avis du public

Touchant Par Fabrice - 15 février 2023 à 09h03

Une très belle interprétation, c'était touchant.

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Touchant Par Fabrice (7 avis) - 15 février 2023 à 09h03

Une très belle interprétation, c'était touchant.

Informations pratiques

Théâtre 14

20, avenue Marc Sangnier 75014 Paris

Accès handicapé (sous conditions) Bar Salle climatisée
  • Métro : Porte de Vanves à 451 m
  • Tram : Didot à 245 m
  • Bus : Porte Didot - Lycée Raspail à 48 m, Victor Hugo à 281 m, Porte de Vanves à 362 m
Calcul d'itinéraires avec Apple Plan et Google Maps

Plan d’accès

Théâtre 14
20, avenue Marc Sangnier 75014 Paris
Spectacle terminé depuis le dimanche 3 octobre 2021

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