
Une fresque intense et troublante sur la façon dont la guerre déforme les êtres jusqu’au plus profond d’eux-mêmes. Spectacle en français, néerlandais, anglais surtitré en français.
Spectacle en français, néerlandais, anglais surtitré en français.
Anne Fierling n’a pas son pareil pour traverser les lignes ennemies avec sa carriole. Vendeuse de nourriture, boissons et produits de nécessité, les combats qui sévissent aux alentours lui offrent une source de revenus inestimable. Telle est Mère Courage, héroïne d’une des plus célèbres pièces de Bertolt Brecht dont l’action se déroule pendant la Guerre de Trente Ans (1618-1648).
Cette cantinière opportuniste qui fait ses affaires sans trop se poser de questions, la metteuse en scène Lisaboa Houbrechts la voit comme un personnage ambigu, à la fois coupable et victime – ses deux enfants sont tués –, mère et commerçante. En montant l’intégralité du texte y compris les chansons composées par Paul Dessau, elle montre comment la guerre n’est pas seulement une affaire de nations et de peuples, mais fait rage aussi au sein de la famille et dans l’intimité du corps féminin.
Lisaboa Houbrechts revendique de tourner le dos à l’esthétique habituelle des mises en scène des pièces de Brecht. On doit lui reconnaître une capacité réelle à créer de la beauté, par des images fort belles, quelquefois aussi par le son. Elle ne pensait probablement pas, au passage, sacrifier le sens de la pièce. Malheureusement, le plus souvent, ces images ne nous touchent guère car le spectateur est oublié au bord du chemin. Comment en effet comprendre quand on ne parvient pas à distinguer les personnages les uns des autres, portés qu’ils sont par des comédiens plongés dans la pénombre et inaudibles ? Seule la chanson finale est compréhensible, les autres sont un murmure bafouillé. De plus, comment entrer dans le récit quand il n’y a pas de rythme du tout ? La même mise en scène avec une bien meilleure direction d’acteurs et plus d’attention portée au public aurait peut-être su créer de l’émotion. Là, c’est beau mais on ne comprend pas tout et l’on s’ennuie ferme.
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Lisaboa Houbrechts revendique de tourner le dos à l’esthétique habituelle des mises en scène des pièces de Brecht. On doit lui reconnaître une capacité réelle à créer de la beauté, par des images fort belles, quelquefois aussi par le son. Elle ne pensait probablement pas, au passage, sacrifier le sens de la pièce. Malheureusement, le plus souvent, ces images ne nous touchent guère car le spectateur est oublié au bord du chemin. Comment en effet comprendre quand on ne parvient pas à distinguer les personnages les uns des autres, portés qu’ils sont par des comédiens plongés dans la pénombre et inaudibles ? Seule la chanson finale est compréhensible, les autres sont un murmure bafouillé. De plus, comment entrer dans le récit quand il n’y a pas de rythme du tout ? La même mise en scène avec une bien meilleure direction d’acteurs et plus d’attention portée au public aurait peut-être su créer de l’émotion. Là, c’est beau mais on ne comprend pas tout et l’on s’ennuie ferme.
2, place du Châtelet 75004 Paris