La mort de Danton

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Théâtre du Nord , Lille

Du 10 au 19 octobre 2003

CONTEMPORAIN

À contre-courant de toute interprétation épique ou héroïque de la Révolution Française, le fulgurant poète de Woyzeck privilégie dans La Mort de Danton le désarroi d’un leader politique fatigué, dévoré par le doute, et qui, à l’heure de l’échafaud, ne trouve guère de consolation que dans son irrépressible sensualité.
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Spectacle terminé depuis le 19 octobre 2003

 

La mort de Danton

De

Georg Büchner

Mise en scène

Georges Lavaudant

Avec

Gilles Arbona

,

Frédéric Borie

,

Hervé Briaux

,

Jean-Michel Canonne

,

François Caron

,

Anne-Catherine Chagrot

,

Irina Dalle

,

Yannick Etienne

,

Rébecca Finet

,

Jean-François Lapalus

,

Roch Leibovici

,

Laurent Manzoni

,

Philippe Morier-Genoud

,

Fabien Orcier

,

Sylvie Orcier

,

Annie Perret

,

Patrick Pineau

,

Julie Pouillon

,

Jean-Philippe Salério

,

Bernard Vergne

  • Présentation

À contre-courant de toute interprétation épique ou héroïque de la Révolution Française, le fulgurant poète de Woyzeck privilégie dans La Mort de Danton le désarroi d’un leader politique fatigué, dévoré par le doute, et qui, à l’heure de l’échafaud, ne trouve guère de consolation que dans son irrépressible sensualité. 
Georges Lavaudant, directeur de l’Odéon-Théâtre de l’Europe, se souvient des utopies grenobloises et soixante-huitardes du Théâtre Partisan, et interroge, plus de trente ans après, nos lassitudes et désenchantements d’aujourd’hui.

  • L’histoire en marche

Un homme, par trois fois, est surpris dans son intimité. D’abord dans une salle de jeux, puis dans une maison close, et puis, un autre jour, au saut du lit. À chaque fois ses amis surgissent et avec eux l’urgence du moment politique: il faut agir, il faut parler, il y va de leurs vies à tous. Or cet homme - inconscience ou paresse, lassitude ou remords, on ne sait - cet homme ne fait rien. Et quand, pour la dernière fois, on l’avertit de son arrestation imminente, quand le temps de l’action est passé et qu’il ne reste d’autre issue que la fuite - même alors, au bout d’une semaine, cet homme étrange s’obstine encore à ne rien faire. 
Emprisonné, il retrouve devant ses juges, comme par un tardif soubresaut, la puissante éloquence de celui qu’il fut. Mais l’histoire est en marche; et quel qu’en soit le sens ou l’aveugle et mécanique absurdité, quoi qu’il faille penser, gloire ou néant, de l’action et de l’existence humaines, il faut que cet homme-ci affronte, aux côtés de ses compagnons, pendant les quelques heures qui leur restent à vivre, l’acuité concrète de la mort qui sera la leur - chacun la sienne, à nulle autre pareille, et que rien ne peut racheter. 

Peu de pièces sont aussi chargées d’histoire que La Mort de Danton et aucune autre, peut-être, ne troue le temps historique, dans toutes ses dimensions, de façon aussi impérieuse. Passé, présent, avenir - ceux de Danton, ceux de Büchner - s’y bousculent et s’y blessent, ouvrant dans leur affrontement une époque qui n’est pas achevée. Car même si Büchner a raison, lorsqu’il envoie en février 1835 le manuscrit à son éditeur, de qualifier son œuvre d’«essai dramatique sur un sujet d’histoire contemporaine», l’histoire dont il est ici question n’est pas seulement celle de l’après-coup du romantisme allemand, ni même celle de la Révolution Française.

Daniel Loayza.

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