La dispute

Bobigny (93)
du 8 au 27 janvier 2007

La dispute

Une pièce de la maturité de Marivaux, totalement inscrite dans son époque, celle des Lumières, qui ose tous les questionnements. Mise en scène par Marc Paquien, c'est un moment de pur plaisir autour de la comédie, drôle, étrange et joyeuse.

Une des pièces de Marivaux la moins représentée depuis sa création, une pièce de la maturité de l’auteur, brève et concise, une œuvre cruelle et sombre sous des dehors ludiques, une pièce totalement inscrite dans cette époque des Lumières, qui ose tous les questionnements.

En l’occurrence il s’agit de départager un prince philosophe et son épouse, régnant sur un royaume presque idéal, qui se “disputent” pour savoir : “lequel des deux sexes a donné le premier l’exemple de l’inconstance et de l’infidélité en amour ?”. Pour obtenir réponse, ils vont isoler deux couples de nouveaux-nés, des “objets” précieux, élevés séparément par des domestiques dans un huis clos total, sans contact entre eux ou avec le monde qui les entoure, ignorant à quel sexe ils appartiennent, ne connaissant même pas leurs figures puisque les miroirs sont bannis. Ces manipulateurs princiers se comportent en quasi scientifiques, observant comme des voyeurs leurs jeunes cobayes en attendant le moment de les mettre en contact. Dans ce laboratoire, ils vont tenter de mettre en pratique une utopie, celle de “l’état naturel” qui protège de la corruption humaine.

En sept jours, les enfants passent de la puberté à l’âge adulte et vont apprendre à se découvrir, à découvrir l’autre et à se découvrir dans le regard de l’autre, devenant à tour de rôle sujet et objet de désir. Marc Paquien, comme Marivaux, ne répondra pas à la question initiale mais il tentera de démonter le fonctionnement affectif de cette machine humaine qui est au centre de l’œuvre, loin de tout romantisme désuet, entre confusion et inquiétude, désordre des sentiments et violence du désir. Dans un monde où l’illusion domine, il faut jouer à jouer, il faut surgir de l’inexistence dans un étonnement indescriptible, il faut, au bout du conte ou de la fable, accepter que l’innocence n’existe pas.

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9, bd Lénine 93000 Bobigny

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Plan d’accès

MC93
9, bd Lénine 93000 Bobigny
Spectacle terminé depuis le samedi 27 janvier 2007

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