Un lieu de création
Histoire de la MC93
Accueil du public
La MC93 est l’héritière des ambitieuses maisons de la culture voulues par l’État et portée par le Département de la Seine-Saint-Denis et la ville de Bobigny. Labellisée « scène nationale », la MC93 est un lieu de production et de diffusion, devenu depuis 2020 Pôle Européen de Production.
À partir de 2015, elle est dirigée par Hortense Archambault pour y mener un projet de théâtre public ouvert sur la ville, destiné à tout·e·s et en priorité aux habitant·e·s du 93, un lieu qui réinterroge sans cesse la question des communs.
Associant spectateur·rice·s, artistes, enseignant·e·s, travailleur·euse·s sociaux·ales, la MC93 a développé une Fabrique d’expériences conçue comme un espace de création et émancipation où chacun·e a la possibilité de déployer et partager son imaginaire.
Par sa programmation artistique, sa réputation et son évolution, la MC93 - Maison de la Culture de Seine-Saint-Denis est emblématique des institutions culturelles françaises. Héritière des maisons de la culture voulues par André Malraux, portée par les collectivités locales, cette scène nationale occupe une place singulière puisqu’elle est à la fois un lieu de production au rayonnement incontestable et ouverte sur l’international depuis son origine.
La MC93 a été voulue par les élus PC du conseil départemental de la Seine-Saint-Denis à la fin des années 1960 dans la ville préfecture de Bobigny. Cette volonté s'inscrivant dans le mouvement de décentralisation théâtrale et la politique culturelle ambitieuse de la banlieue rouge. Elle ouvre ses portes en février 1980. Ce sont les architectes Valentin Fabre et Jean Perrottet qui réalisent le bâtiment.
Dès son origine, la MC93 a pour ambition la production d’œuvres internationales et devient ainsi l’un des premiers théâtres à présenter les spectacles en langue originale. Claude-Olivier Stern est directeur jusqu’en 1984, Joël Chosson lui succède pour un an. En 1985, René Gonzalez, metteur en scène, ancien directeur du Théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis prend la direction de la Maison de la Culture et donne l'impulsion à des créations internationales. En 1989, Ariel Goldenberg lui succède pour onze saisons et poursuit le travail mené auprès des compagnies étrangères conférant à la MC93 un rayonnement international conséquent. En 2000, au départ d’Ariel Goldenberg, nommé directeur du Théâtre national de Chaillot, Patrick Sommier, conseiller artistique depuis plusieurs années de la Maison, prend la tête de la structure. Afin de développer et de soutenir les créations européennes, il créé notamment en 2003 le festival « Standard Idéal ».
En août 2015, Hortense Archambault, ancienne co-directrice du Festival d’Avignon, est nommée directrice. Le théâtre est alors en travaux pour deux années, le chantier est mené par Vincent Brossy.
La salle est accessible aux personnes à mobilité réduite, merci de le préciser avant votre commande au 01 40 13 84 65 (pour vérification des disponibilités).
Après Là et Mazùt, c’est avec sa toute nouvelle création avignonnaise que la compagnie Baro d’evel revient. À douze sur le plateau, ils mêlent argile et céramique au voyage des corps, pour une évocation de nos manières de croire et de faire ensemble. Un spectacle expérience, une explosion de couleurs et de formes pour appeler de nos vœux un monde à venir.
La célèbre pièce de Marcel Pagnol réécrite et mise en scène par Joël Pommerat après un travail au long cours à la Maison Centrale d’Arles : une œuvre bouleversante !
1848, retour de manif au lendemain de la proclamation de la 2ème République : joutes vives, empoignades et exposés didactiques s’entrecoupent dans une formidable énergie collective.
L’art d’Anne Teresa De Keersmaeker est, entre autres, celui de savoir aller à la racine de domaines apparemment opposés dont elle démontrera les interdépendances et origines communes. Elle creuse ici sa danse jusqu’à arriver à la marche, activité première distinguant l’Homo sapiens dans son évolution culturelle.
Olivia Granville agence une mise en espace chorégraphique du récit fervent d’Eric Vuillard relatant un soulèvement paysan, dit en direct par Laurent Poitrenaux, lecture concertante d’un récit qui rend hommage à l’insurrection.
Diffusée sur Arte en 2021, H24 mettait en scène les violences ordinaires qu’ont à subir les femmes. Mathilde Monnier s’approprie quelques-unes des histoires de la série, pour donner à voir la grande confrontation physique dans laquelle les femmes sont, au quotidien, engagées. Victimes souvent, fragiles parfois, ses femmes sont aussi des combattantes, qui ne comptent pas rendre les armes. À partir de 15 ans.
Jeanne Balibar propose une lecture jouée des enquêtes de trois historiennes sur trois destinées emblématiques et offre un regard sur la condition féminine.
C’est une pièce pour et par une bande. Une bande composite et amie d’une douzaine de jeunes gens, dont cinq acteurs très différents. Dans le sillage de Durée d’exposition, Camille Dagen use du plateau comme d’un espace critique et ludique, où s’entretissent récit théâtral, geste performatif, archives historiques et matériau réflexif. Un spectacle d'Animal Architecte.
Une version contemporaine et dépoussiérée du conte de Perrault. À l’ère #MeToo, dans une ambiance queer et subversive, Peau d’âne sort du silence, prend son destin en main, s’invente un futur désirable et fait peau neuve ! À partir de 10 ans.
Avec une grande élégance et un sens de la drôlerie indéniable, Simon Gauchet et Hiroaki Ogasawara construisent un récit aux allures de mythe, où les fantômes surgissent pour interroger le présent. On sort grandi de cette puissante et lumineuse expérience de théâtre. Dès 14 ans.
Avec Fampitaha, fampita, fampitàna, qui signifie la comparaison, la transmission, la rivalité en malgache, la chorégraphe Soa Ratsifandrihana fabrique une histoire qu’elle aurait aimé entendre et voir. Entre récits radiophoniques, musicaux et chorégraphiques, ce spectacle nous rappelle que nos corps, au même titre que nos paroles ou nos sons, portent des histoires.
G.R.O.O.V.E. est une performance déambulatoire irriguée par la démarche artistique menée par Bintou Dembélé depuis 20 ans.
Une véritable histoire d'amour et de transition racontée à travers l'histoire de Pinocchio. Intime, politique et gaiement inventif. Couple à la ville, Rosana Cade et Ivor MacAskill racontent leur histoire d’amour et la transition de genre d’Ivor à travers la figure de Pinocchio, marionnette désireuse de devenir un vrai petit garçon. En anglais surtitré en français.
Une mère est poursuivie par la justice pour avoir abandonné sur la voie publique le papier du bonbon qu’elle venait de manger avec son enfant. Face à l’oppression qui la cerne, elle entame une métamorphose animale en guise de résistance.
Les interprètes de la comédie musicale Cats ont fui la société pour se réfugier dans leur litière, tant l’avenir de la planète leur semblait compromis. Entre la comédie musicale, l’opérette, le ballet, le modern-jazz et le kabuki, cette fable animalière prend forme dans un décor imaginé par l’artiste plasticien Théo Mercier.
Entre le 8 et le 17 juin 2018, avec 629 migrants à bord, par une mer agitée, L'Aquarius, navire de sauvetage en Méditerranée, erre de côte en côte dans l'attente d'un port où débarquer. Lucie Nicolas est partie à la recherche de ceux qui étaient à bord, équipage et rescapé·es et a recueilli leurs témoignages.
Sept danseurs vont chercher en eux-mêmes les mouvements qui les habitent pour remonter aux sources de la danse.
Jongleur conteur d’histoires, Jérôme Thomas convoque sa mémoire et nous convie à une balade improvisée, chorégraphique et poétique, où s’entremêlent son répertoire de jonglage et ses souvenirs de tournées. Assis sur une chaise, dans un dispositif de cabaret en proximité avec le public, Jérôme Thomas raconte par bribes quarante-cinq ans de spectacles et de voyages à travers le monde. À partir de 10 ans.
Quand raconter soi-même une expérience traumatique est trop difficile à assumer, peut-on la confier à un autre ? Erdal est parti mêle épopée contemporaine et réflexion sur la capacité du théâtre à représenter le monde avec justesse.
Une performance en hommage aux femmes noires résistantes. Entre danse, chant et musique live, Dorothée Munyaneza toute en grâce et puissance.
Du groove et du flow, trois musiciens et deux poètes pour douze tranches de vie comme autant de bagarres. Un concert qui remue.
Paul et Antoine se découvrent frères jumeaux et remontent leur généalogie hautement rocambolesque à travers un voyage baroque, cadencé en live par la rumba dont l’itinéraire au cours des siècles épouse l’Histoire du continent africain.
Avec son titre en forme de promesse mystérieuse, O déploie un dialogue étonnant entre la pensée et le geste. Seule en scène mais densément accompagnée par des textes choisis, Chloé Moglia dessine, converse, écoute et tourne en rond.
Peut-on bouleverser le rapport traditionnel du théâtre entre une scène agissante et une salle passive qui consomme un spectacle ? Peut-on faire surgir, derrière la maîtrise performative, la fragilité, la douleur, l’émotion des interprètes ? C’est ce que tentent la soprano Kerstin Avemo, le pianiste Alain Franco et la comédienne Valérie Dréville, pour qui Romeo Castellucci a écrit le texte de cette véritable adresse directe au public.
Un récit intime pour révéler la portée universelle de cette histoire de deuil, d’exil et de filiation. Un pays abandonné par le monde entier et face à cette situation, la nécessité de choisir : partir ou rester, partir temporairement ou définitivement ? La mère choisit de revenir en Haïti, le fils de rester en Europe. Séparation mais pas oubli, distance mais pas rupture.
Laboratoire Poison est un chantier documentaire théâtral sur la représentation et la répression de différents mouvements historiques de résistance, en quatre épisodes (chapitres), présentés ici en intégralité.
Autour d’un match de water-polo auquel il est convoqué, Michele Apicella recherche sa mémoire perdue et interroge son engagement de militant communiste, confronté aux convictions exacerbées de militants de tous horizons qui le harcèlent au bord du bassin. Opportune et loufoque, une réflexion politique faisant la part belle à la musique.
Sous les yeux du public, se crée une ambassade de Taïwan très éphémère, très concrète et très théâtrale. Réunis sur le plateau, trois Taïwanais – un ancien diplomate, une activiste digitale et l’héritière d’une entreprise de « bubble tea » – racontent avec un certain humour, au moyen de projections vidéo, de maquettes et de simulations diverses, leurs visions différentes de leur pays. En anglais et mandarin surtitrés en français et anglais.
Dans cette célébration pratiquée par les communautés autochtones, Nacera Belaza reconnaît deux éléments fondamentaux de son langage, le cercle et le rythme. Elle observe leur confrontation qu’elle-même n’a jamais osé mettre en scène, tant « les imaginaires et les états qu’ils génèrent » lui semblaient différents.
Une œuvre d’agit-prop contemporaine où le réel et les acteurs de luttes d’aujourd’hui viennent percuter la fiction.
Sous la forme d’une performance immersive où se mélangent danse, vidéo, son et texte, Saphir Belkheir accompagné d’instruments d’Orient remixés, cultive un arbre généalogique queer. Mais ces représentations composent inévitablement avec les creux d’une histoire coloniale et patriarcale qui laisse de côté les existences en marge de la norme.
En hommage à leur leader, des éboueurs occupent les planches et y donnent le show de leur vie ! Un happening poétique et politique.
52 minutes fascinantes à l’écoute du récit de Pierre le Rouge, singe captif qui a tout fait pour devenir un homme et échapper à son animalité.
Deux sœurs se construisent dans l’ombre d’une mère absente. Un jour, la cadette s’apprête à quitter le nid pour poursuivre ses études ailleurs. A partir du souvenir d’une noyade qu’elles ont vécue, le fil de leur existence se délie.
9, bd Lénine 93000 Bobigny
Voiture : A3 (Porte de Bagnolet) ou A1 (Roissy) ou RN3 (Porte de Pantin) sortie Bobigny / centre-ville ou A86 sorties N° 14 Bobigny /Drancy.
Parking à proximité (un parking gratuit dans le centre commercial Bobigny 2 est accessible les soirs de représentation)