Être le père d'un batard

du 11 au 15 novembre 2025
1h35

Être le père d'un batard

  • De : Lola Guiton
  • Mise en scène : Lola Guiton
  • Avec : Irène Voyatzis, Victor Bindefeld

Comment le désir se construit-il ? Comment les représentations de la sexualité façonnent-elles nos fantasmes ? Être le père d’un bâtard part de l’aveu d’une honte, celle d’éprouver du désir pour des situations de violences exercées par des hommes sur des femmes.

Attention : ce spectacle aborde des thématiques sensibles, notamment celles des violences sexuelles et des féminicides.

  • Condamner la violence tout en la désirant

Condamner la violence tout en la désirant : la pièce explore ce paradoxe pour enquêter sur la construction du désir et des images qui le fabriquent. Trois adolescentes aident la protagoniste à dénoncer les mécanismes de violence agissants jusque dans son corps et dans ce qu’elle a de plus intime : son désir.

  • Note d'intention

« En 2016 je rencontre Mina sur Internet. Nous avons le même âge ou presque. Je viens juste de quitter l’adolescence que Mina découvre seulement. Je vis en France, à Sète puis à Paris. Mina vit au Brésil, à Rio de Janeiro où je suis allée en vacances avec mon frère quand j’avais seize ans. Lorsque je rencontre Mina, je pense beaucoup à elle. Mina ne pense pas à moi. Elle ne me connaît d’ailleurs pas. C’est une rencontre unilatérale. Ce n’est même pas vraiment une rencontre. Je ne sais de Mina que ce que je lis dans le journal. Comment l’histoire de Mina de l’autre bout de l’Atlantique est parvenue jusqu’à moi ? C’est la violence qui a joué l’entremetteuse entre nous. La violence exercée par trois dizaines d’hommes sur le corps adolescent de Mina. C’est cette horreur qui a fait entrer Mina dans ma vie. Mais par-dessus tout, ce qui me sidère c’est ce que je ressens. Je condamne le crime du plus profond de mon être mais mon corps y répond comme en appel. Il s’anime comme s’il était question de quelque chose de désirable. Je me déteste, me juge, j’ai honte, je me demande pourquoi, comment, je me sens coupable, je me sens sale.

Comment puis-je ressentir du désir pour quelque chose d’abject, de criminel ? Et surtout d’où vient-il ? Pourquoi je le ressens ? Pourquoi l’exercice de la violence par un homme sur une femme me fait l’effet de quelque chose d’excitant ? À quel endroit de ma vie mon imaginaire s’est-il construit en relation avec cette violence ? Avec cette domination ? Pourquoi existe-t’il cette dichotomie entre mes convictions politiques et mon désir ? Pourquoi mes fantasmes se manifestent-ils en dehors de mon cadre éthique ? Qu’est-ce que cela fait de moi ? Où se situe ma responsabilité ?

De ce champ de réflexion naît une question essentielle, nécessaire, primordiale : le désir connait- il une éthique ?

L’écriture se construit à partir des histoires de Shaina, Mina et Mona, trois adolescentes ayant vécu des situations extrêmement et mortellement violentes par des hommes. Chacune de leur histoire vient apporter des éléments de compréhension sur les mécanismes de cette violence avec comme fil conducteur la construction du désir au regard d’une sexualité violente présentes dans les films pornographiques. Un seul personnage existe dans le texte, celui d’une sorte de fée à mi-chemin entre la marraine et la maquerelle. Elle incarne la gardienne du patriarcat. À travers elle, il est question d’une autre forme de violence, peut-être plus insidieuse, qui s’exprime dans la transmission féminine des rapports de domination.

Ces deux violences se complètent et fonctionnent ensemble. Au-delà de dénoncer la domination masculine et de condamner les hommes, il s’agit d’examiner comment elles agissent sur les corps et influencent les mécanismes désirants. Il s’agit alors de trouver de nouvelles manières de désirer et d’éveiller le corps à d’autres scénarios. C’est à cet endroit que le texte travaille. Il vient soigner une aberration. »

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