
Elle rêvait d'une gloire immortelle : Anna de Noailles entre dans un siècle inconnu, sur la scène du XXIe siècle, et confie à ses amis son cœur brûlant et la fulgurance de sa poésie.
À partir de 10 ans
On l'a oublié, mais Anna de Noailles était une poète adulée. En 1901, à vingt-cinq ans, le monde parisien célèbre son recueil Le Cœur innombrable. Ses salons, toute la gent masculine et féminine respectable y prenait part. L’amour, la poésie, le rêve dans la nature, la mort de ses proches, l’art de la sensualité et la communication entre les âmes, tout nourrissait son œuvre et inspirait ses doigts.
Mais où cette écrivaine a-t-elle dormi tout ce temps ? Notre siècle a délaissé son style littéraire et sa vie éblouissante.
Alors, la maîtresse des récitals mondains ressuscite et rend son lyrisme foudroyant au public contemporain. Elle offre une heure de vie, une heure de traversée poétique, avec son cœur ému pour gouvernail.
Rien d'éthéré dans ce "Seule en scène", tout est incarné, et avec quel talent et quelle fièvre ! L'actrice Diane nous prend par la main et l'oreille et nous emmène dans le corps, dans la vie et l'esprit d'Anna de Noailles, cette immense poétesse hélas trop oubliée... Diction parfaite, humour pétillant, et une incarnation (je me répète à dessein) si juste d'Anna... qui nous parle donc, de sa voix d'outre-monde, avec jubilation, et toute radieuse de poésie. On soulignera une grande grâce envoutante de certains gestes de l'actrice... Anna est légèrement orgueilleuse, ce qui occasionne quelques bonnes bouffées de rires dans la salle. Mais surtout, Diane parvient à nous faire planer, mieux, à nous soulever par sa ferveur poétique. La poésie est le point d'orgue par lequel le monde vibre. Cette vibration existe dans la Nature; elle est peut-être la Nature même. Mais nous, humains, avons besoin de la poésie afin de vibrer à l'unisson de la vie avec exactitude... On ressort du spectacle de Diane, avec la conscience aiguë de notre nature : nous sommes des êtres de langage. Or les mots, cette merveilleuse sueur de nos corps, tout autant, parfois, que les non-dits, nous mènent loin et haut. C'est sur ce belvédère spirituel que Diane, ce soir, nous a convié, et avec quel talent. Oui, inoubliable.
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Rien d'éthéré dans ce "Seule en scène", tout est incarné, et avec quel talent et quelle fièvre ! L'actrice Diane nous prend par la main et l'oreille et nous emmène dans le corps, dans la vie et l'esprit d'Anna de Noailles, cette immense poétesse hélas trop oubliée... Diction parfaite, humour pétillant, et une incarnation (je me répète à dessein) si juste d'Anna... qui nous parle donc, de sa voix d'outre-monde, avec jubilation, et toute radieuse de poésie. On soulignera une grande grâce envoutante de certains gestes de l'actrice... Anna est légèrement orgueilleuse, ce qui occasionne quelques bonnes bouffées de rires dans la salle. Mais surtout, Diane parvient à nous faire planer, mieux, à nous soulever par sa ferveur poétique. La poésie est le point d'orgue par lequel le monde vibre. Cette vibration existe dans la Nature; elle est peut-être la Nature même. Mais nous, humains, avons besoin de la poésie afin de vibrer à l'unisson de la vie avec exactitude... On ressort du spectacle de Diane, avec la conscience aiguë de notre nature : nous sommes des êtres de langage. Or les mots, cette merveilleuse sueur de nos corps, tout autant, parfois, que les non-dits, nous mènent loin et haut. C'est sur ce belvédère spirituel que Diane, ce soir, nous a convié, et avec quel talent. Oui, inoubliable.
29 rue de Dunkerque 75010 Paris