URSS 1970

Bienvenue dans une kommunalka, un appartement communautaire des années 70 en URSS.
Bienvenue dans une kommunalka, un appartement communautaire des années 70 en URSS. Un lieu de vie où les repas se font dans une cuisine partagée entre plusieurs familles. Un appartement où la promiscuité est de règle et où l’on peut s’épier tout le temps, sans scrupules. Malgré une cordiale cohabitation, en général, chaque famille rêve de se débarrasser l’une de l’autre.
  • Une aventure contre-la-montre au pays des soviets

Bienvenue dans une kommunalka, un appartement communautaire des années 70 en URSS. Un lieu de vie où les repas se font dans une cuisine partagée entre plusieurs familles. Un appartement où la promiscuité est de règle et où l’on peut s’épier tout le temps, sans scrupules. Malgré une cordiale cohabitation, en général, chaque famille rêve de se débarrasser l’une de l’autre.

Vous allez découvrir l’histoire de la famille Papova qui partage son logement avec Ivan Ivanovitch, un camarade communiste, espion du KGB.

Lena, jeune russe enceinte et Youri, intellectuel juif, rêvent d’une vie meilleure en Amérique et feront tout pour parvenir à quitter cette dictature. Olga, la mère de Lena est déchirée entre le désir de sa fille et sa peur de l’inconnu. La tante Anna reste attachée à sa ville natale autant qu’à ses souvenirs. Parviendront-ils à réaliser leur rêve d’exil ? Entre rires et pleurs, réalisme et envolées poétiques, vous serez emportés par cette histoire à une période pas si lointaine.

  • Le contexte

Nous sommes dans les années 70, en URSS. Depuis quelques mois, Israël et Les États-Unis font pression sur l’URSS pour que les juifs et leurs familles puissent aller vivre en Israël.

Seuls les juifs qui recevaient une invitation de la part d’un proche vivant en Israël pouvaient faire une demande de Visa. Des milliers de juifs et de non juifs voulaient partir en masse, fuir l’URSS et beaucoup se sont arrangés comme ils le pouvaient. URSS 1970 raconte les derniers jours avant l'exil de la famille Papova, inspirée d'une histoire vraie. Lena rêve d'un monde meilleur pour son enfant qui va bientôt voir le jour. Son mari, Youri, jeune juif passionné par les mots, est la cible de persécution physique et morale ainsi que d’antisémitisme d’état. Olga, mère de la jeune Lena, reste attachée à sa ville natale autant qu'à ses souvenirs. Une question s'impose alors : leur est-il vraiment possible de vivre encore un mois, un jour, une minute de plus dans ce régime dictatorial ? Après une bataille déchirante contre l'administration Russe, ils viennent de recevoir la permission de quitter l'URSS. Seule la tante Anna restera.

Là, commence la lutte pour les rêves et les idéaux. Chaque personnage avance, sur ce chemin semé d'embuches, avec ses angoisses, ses désirs et ses désillusions, pour tenter de quitter cette société mensongère, cruelle et inégalitaire. Nous vous invitons à entrer dans cette kommunalka, appartement communautaire où cohabite la famille Papova et leur voisin, Monsieur Ivan Ivanovitch, vieil homme communiste qui s'évertue à les espionner.

La Kommunalka existe en Russie de longue date. Après la Grande Guerre patriotique le gouvernement crée les appartements communautaires en réquisitionnant des appartements privés dans lesquels seront entassés autant de foyers que l'appartement compte de chambres. Sous le régime soviétique, le logement était le plus souvent gratuit ou à loyer modéré, mais il était choisi par l’état. Les logements étaient dans un état souvent lamentable. Il y a des appartements où vivaient 10-12 familles et tout le monde finissait par se disputer. Il pouvait y avoir pas mal d’attente pour préparer le repas et pour aller aux toilettes. Mais les russes sont patients et ont toujours eu l’habitude de longues files d’attentes.

Quand tu recevais de la visite, tout le monde le savait et on ne se gênait pas pour te poser des questions sur ton invité, pour le critiquer. On pouvait t’épier tout le temps, sans scrupules. Il fallait aussi faire les comptes. Qui a le plus utilisé le téléphone ou le savon ? Malgré une cordiale cohabitation, en général, chaque famille rêvait de se débarrer de l’autre.

Macha Orlova

  • Note d'intention

Ce texte est mon texte le plus personnel car il relate l’histoire de ma famille, leur vie à Moscou, ainsi que l’exil vers l’Europe de l’ouest. J’ai voulu en racontant cette histoire, partager et démontrer qu’elle était la vie en union soviétique, la dictature communiste et l’antisémitisme d’État.

Les rouages de cette oppression permanente font tour à tour leur apparition dans le récit. Le sujet de cette pièce semble être universel. Si les contours du texte sont délimités par un contexte historique précis, celui-ci fait écho à des situations tout à fait contemporaines relatives à l'oppression et au contrôle des individus. Il s'agit alors de rendre compte de l'état de l'être humain confronté à un tel monde. Peut-il vraiment s'en extirper et à quel prix ?

Ces problématiques interpellent car elles sont au coeur de notre société et nous mènent vers une tentative de compréhension du présent. Dans cette optique, la question du confinement dans un espace étriquée est est intéressante. Il s'agit de mettre en scène des liens en utilisant un espace unique qui fait éclore les émotions jusqu'à leur paroxysme. C'est pourquoi, il est pertinent de travailler sur la menace extérieure. En effet, il faut trouver le moyen d'incarner cette tension qui était omniprésente dans les années 70 en URSS. Chaque mot peut mener les personnages à leur perte, ils avancent ainsi pas à pas, sur un fil qui peut se rompre à tout moment.

Imaginer à partir de cette réalité historique très précise, des images poétiques pour aboutir à un spectacle aussi esthétique que véridique. Il s'agit de trouver un équilibre entre l'histoire et la poésie. Ainsi le spectacle jongle avec différents arts mêlant théâtre, musique et vidéo. Cette dernière vient servir l'humour décalé qui s'immisce entre des scènes réalistes.

L’humour est également très présent grâce au personnage du présentateur qui se moque du régime, et met en exergue l’absurdité du système et de la vie en URSS. Tandis que la musique participe à la poésie du spectacle. Elle introduit même des formes très contemporaines ce qui prodigue une véritable dynamique. Ainsi, tout en conservant une simplicité, la pièce emmène subtilement le spectateur dans des univers variés. Il est inévitable de mettre en relief le contraste entre le tragique et l'humour de cette écriture dramatique.

La mise en scène doit trouver des manières de faire exister ce paradoxe, en travaillant sur des personnages décalés comme celui du présentateur. Ainsi le spectacle ne sombre pas dans une pure tragédie mais donne à voir des personnages humains auxquels chacun de nous pourrait s'identifier dans un tel contexte. Loin de délivrer un message manichéen, URSS 70 nous pousse à reconsidérer la valeur de la liberté.

Macha Orlova

  • Les personnages

LENA (Viviane Jauffret)
Mariée à l’âge de 20 ans avec Youri, Lena est tout de suite tombée enceinte. Future jeune maman, elle insuffle joie et optimisme à sa famille. Elle lutte pour assouvir son espoir d’une vie meilleure et puise son énergie dans les films étrangers, promesse d'une vie heureuse dans un pays démocratique. Elle constitue un véritable moteur pour cette famille et incarne la détermination face à ce combat éprouvant. Restée en URSS n'est pas envisageable pour l'avenir de son enfant.

YOURI (Jérôme Rodrigues)
Youri est un jeune intellectuel qui a la tête plongée dans les livres. Personnage introverti et secret, il souffre de l’antisémitisme depuis qu’il est enfant. Etant juif, il est le passeport de cette famille vers l’Ouest. Follement épris de sa maîtresse, Katia avec qui il entretient une relation passionnée, Youri va la quitter pour partir à l’étranger avec Lena. Comment rester dans un pays où la libre circulation des idées n'existe pas ?

OLGA (Marie Ceolin)
Olga incarne une mère forte et combative. Elle est la mère de Lena mais elle a eu également une autre fille, Macha, décédée à l’âge de 4 ans de dysenterie. Comme l'illustre cet épisode de sa vie, son existence est âpre et sans repos mais elle fait partie de ces femmes qui ne se plaignent jamais quelques soit la complexité de la situation. Lena et Olga entretiennent une relation très forte. Elle n'a néamoins aucune envie de partir car elle est liée à l'URSS par habitude. Elle a passé toute sa vie à Moscou et a peur de l’inconnu. Qui s'occupera de la tombe de sa petite fille Macha si elle n'est pas là, qui ira chanter dans son église ?

IVAN (Didier Forest)
Mr Ivan Ivanovitch habite dans le même appartement communautaire que la famille Papova et partage avec elle, la cuisine et la salle de bain. Il se plaît à venir chez eux pour boire le thé et discuter avec Lena de cinéma. N'ayant pour compagnie que sa télévision, il souffre de solitude et voit ses voisins comme un véritable échappatoire. Monsieur Ivanovitch est communiste et même s’il a peur également du KGB, il leur apporte régulièrement des informations. Il se bat pour défendre les idéaux de son pays que Youri remet aussi subtilement que fréquemment en cause. Il se méfie des juifs et pense que Youri est de mauvaise influence sur la jeune Lena. Il espionne régulièrement la famille papova.

LE PRÉSENTATEUR (Victor Bas)
C’est un personnage loufoque, rieur et moqueur. C'est un conteur qui parsème son récit de blagues et d'anecdotes. Il se critique ouvertement la dictature et s'amuse à endosser une multitude de personnages. S'adressant directement au spectateur, il incarne le lien entre eux et l’histoire dont il est le narrateur.

KATIA (Macha Orlova)
C’est une belle jeune femme qui aime sortir, s’amuser et avoir des amants. Elle cache son caractère dépressif en se montrant extravertie et blagueuse. Elle entretient une relation passionnée avec Youri depuis plusieurs années. Elle aime son cynisme et son intelligence.

ANNA (Amélie Chaveau)
Soeur d'Olga et aînée de leur famille de 8 frères et soeurs, Anna vient souvent chez sa soeur pour avoir un peu de compagnie et boire de la vodka. Elle est très proche d'Olga et de Lena. Sa vie est difficile car Olga est très pauvre. Elle partage son logement avec 35 autres personnes. Son mari est mort pendant la guerre.

AUTRES PERSONNAGES
La dealeuse de papiers, la secrétaire du KGB, l’homme du KGB, le douanier, la douanière, la vendeuse au marché noir, l’homme de la file d’attente, le guitariste.

Sélection d’avis du public

Loin des clichés Par Sofja S. - 22 décembre 2018 à 15h46

Nous avons beaucoup aimé ce spectacle ! Ça fait plaisir d'entendre une chanson de Vysotsky et une autre de Brel mais en russe. Le jeu des acteurs est remarquable ! Bravo ! N'hésitez pas d'aller voir.

Un très bon moment Par JL G. - 17 décembre 2018 à 22h00

Pièce vue en groupe. Nous avons tous aimé l'histoire qui tient en haleine, la musique, le jeu des comédiens, et tout ceci dans un très beau théâtre. A conseiller !

Une belle pièce enlevée qui marque Par PASCAL L. - 14 décembre 2018 à 22h58

Une histoire VRAIE où l'on partage le quotidien d'une famille qui veut fuir ce pays communiste où tout n'est que manipulation, jalousie, antisémitisme, mensonge, délation... Un très bon jeu d'acteurs, une mise en scène brillante, un texte bien écrit et un sujet qui donne à réfléchir. Tous les ingrédients pour passer une belle soirée au théâtre. BRAVO

Oui!!!! Par Lusteau F. - 12 décembre 2018 à 15h11

Un beau spectacle tout en émotion, une mise en scène inventive et de comédiens investis.

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Loin des clichés Par Sofja S. (1 avis) - 22 décembre 2018 à 15h46

Nous avons beaucoup aimé ce spectacle ! Ça fait plaisir d'entendre une chanson de Vysotsky et une autre de Brel mais en russe. Le jeu des acteurs est remarquable ! Bravo ! N'hésitez pas d'aller voir.

Un très bon moment Par JL G. (1 avis) - 17 décembre 2018 à 22h00

Pièce vue en groupe. Nous avons tous aimé l'histoire qui tient en haleine, la musique, le jeu des comédiens, et tout ceci dans un très beau théâtre. A conseiller !

Une belle pièce enlevée qui marque Par PASCAL L. (1 avis) - 14 décembre 2018 à 22h58

Une histoire VRAIE où l'on partage le quotidien d'une famille qui veut fuir ce pays communiste où tout n'est que manipulation, jalousie, antisémitisme, mensonge, délation... Un très bon jeu d'acteurs, une mise en scène brillante, un texte bien écrit et un sujet qui donne à réfléchir. Tous les ingrédients pour passer une belle soirée au théâtre. BRAVO

Oui!!!! Par Lusteau F. (2 avis) - 12 décembre 2018 à 15h11

Un beau spectacle tout en émotion, une mise en scène inventive et de comédiens investis.

A ne pas manquer! Par Lusteau F. (2 avis) - 27 novembre 2018 à 11h18

Beau, beau, beau! Texte émouvant, mise en scène riche et acteurs investis, nous en sommes sortis très émus

URSS 1970 Par Madeleine J. (1 avis) - 21 novembre 2018 à 15h35

Quelle belle pièce! Emouvante, drôle, humaine; remarquablement bien jouée. De l'excellent théâtre.

Informations pratiques

Théâtre Déjazet

41, boulevard du temple 75003 Paris

À l'italienne Accès handicapé (sous conditions) République
  • Métro : République à 163 m
  • Bus : République - Voltaire à 79 m, Jean-Pierre Timbaud à 108 m, République à 123 m
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Plan d’accès

Théâtre Déjazet
41, boulevard du temple 75003 Paris
Spectacle terminé depuis le samedi 29 décembre 2018

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