Timon d'Athènes

du 25 novembre au 13 décembre 2009
1h15

Timon d'Athènes

Sophie Couronne et Razerka Ben Sadia-Lavant ont mis des « baskets » à Shakespeare : l’histoire est jouée par des figures qui s’expriment en joutes verbales, rythmées directement par la musique. Denis Lavant relève le défi de cette exaltation de la langue élisabéthaine dans ce spectacle à la forme théâtrale inattendue, ouverte et engagée.
  • Shakespeare and slam

À Athènes, le riche Timon, entouré d’une cour, donne à tous sans compter. Bientôt ruiné, il se tourne vers ses amis et débiteurs, qui l’abandonnent. Il part alors dans la nature sauvage et hurle sa haine des hommes, jusqu’à sa mort.

Le spectacle rassemble cinq virtuoses de la parole contemporaine : Denis Lavant (vu chez Léos Carax, Claire Denis et Antoine Vitez), D’ de Kabal (figure majeure du slam en France) , Casey (rappeuse engagée), Marie Payen (comédienne vue chez Cédric Kahn et François Dupeyron) et Mike Ladd (rappeur New Yorkais) ; Doctor L crée un univers sonore «live» avec la liberté du jazz.

  • Note de mise en scène

J’ai réuni des comédiens, des rappeurs, des slameurs et des musiciens - des corps, de la parole, du souffle et de la voix - pour raconter l’histoire de Timon d’Athènes. Sophie Couronne a mis des « baskets » à Shakespeare : l’histoire est jouée par des figures qui monologuent ou s’expriment en joutes verbales, rythmées directement par la musique.

Je cherche à créer une rencontre entre la culture urbaine et les textes fondateurs. Shakespeare passe l’âme humaine au peigne fin de son écriture et le Spoken Word fait la même chose en plus direct, plus brutal. Le théâtre dépouillé, que je choisis volontairement pour qu’il fasse vibrer les mots seuls, portés par les artistes qui les feront sonner et claquer, deviendra l’espace évident d’une arène magnifique et imprévisible.

Le slam est moins un genre musical qu’une manière de dire où, sans psychologie, les mots claquent et parviennent au public. C’est une jubilation de la parole, très proche de ce que l’on trouve chez Shakespeare.

Timon d’Athènes est une des dernières pièces de Shakespeare. Il y reprend certains de ses thèmes favoris (la corruption du monde, l’argent, la dette, la folie) d’une manière abstraite et brutale, sans trop se soucier de l’intrigue. Le thème central, la misanthropie, permet de dire un refus radical du monde. Le rap et le slam sont des modes d’expression qui conviennent à cette révolte sans compromis : ils affirment une parole réactive, une des rares à parler du réel du monde d’aujourd’hui.

Razerka Ben Sadia-Lavant

D’après William Shakespeare. Adaptation libre Sophie Couronne avec la collaboration de Razerka Ben Sadia-Lavant.

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Spectacle terminé depuis le dimanche 13 décembre 2009

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