Si loin déjà

Pour ses 10 ans la compagnie Enfin le jour propose " Si loin déjà " , pièce de Théâtre de danse pour sept danseurs/acteurs. Une soirée en deux parties. Presque un diptyque. Au bout de ces 10 années de collaboration artistique, Thierry Escarmant et Richard Cayre ont voulu se confronter seuls à l’aventure chorégraphique...par jeu...par défi...par nécessité.

 " Si loin déjà "  : Richard Cayre nous donne à voir un monde de Théâtre, de simulacres et de poupées. Mais ici les poupées sont humaines et beaucoup trop grandes dans leurs robes. Les personnages de la Comtesse de Ségur sortent de leur livre pour nous renvoyer l’image d’un monde qui vacille entre la petite enfance et l'extrême vieillesse. Un monde qui appuierait son désir de vivre sur le refus de mourir. La morale ?...jouons jusqu’au bout, et rions et chantons et dansons...

 " Déjà si loin "  : Thierry Escarmant débarrasse ses interprètes de tous les artifices. Sept personnes sur scène, acteurs ou danseurs nous racontent avant tout leur propre histoire.

Pour seul décor, quelques paires de chaussures, posées sur le plateau pour marquer l’absence. Et puis des voix, et puis des mots pour essayer de dire à tout prix, l'impossibilité de dire. Alors quand on ne sait plus, on parle de soi... histoire de masquer le vertige. " Déjà si loin "  : six personnes en quête d’identité, vont raconter comme ils peuvent, l’histoire d’un septième.

Donc, il faudrait que cela parle de moi mais pas seulement ! Il faudrait que cela parle de moi en bien mais avec humour, vous comprenez, je ne voudrais pas qu’on me prenne trop au sérieux. En même temps, il faudrait que je sente que je suis un thème fort, je veux dire consistant, que je puisse percevoir que j’ai une profondeur.

Il faudrait aussi que je sois beau, que le décor réussisse à me mettre en valeur, que la lumière soit brillante et qu’elle m’éclaire bien, que je ne sois pas dans l’ombre. Voyez vous il faudrait que je me vois. Mais attention ! Il faudrait que cela parle de moi tout en parlant d’autre chose. Il faudrait que je sente que je suis d’une portée plus large, plus universelle. Sans oublier qu’il faudrait que je me divertisse.