À partir de 10 ans.
Schicksalslied veut dire « chant du destin ». On y sent toute la fatalité que résume cette conclusion du texte d’Hölderlin : « Quant à nous, c’est notre lot, en aucun lieu, nous ne trouvons le repos. » Un manifeste romantique en quelque sorte, qui donnera à la musique le rôle d’exprimer cette quête d’un ailleurs inaccessible, idéalisé.
Avant Brahms, Schubert et Beethoven avaient senti combien la musique pouvait traduire cette quête. Le Quatrième Concerto de Beethoven commence d’ailleurs avec le soliste seul, comme une confidence… Sa Fantaisie chorale requiert un effectif plus ample (sorte de synthèse entre l’oratorio et le concerto !), mais la musique se fait toujours aussi intime. Et dans ce programme, le Psaume 92 de Schubert fait figure de symbole : chanté en hébreu, il a longtemps été oublié et sonne aujourd’hui comme un appel universel.
Ludwig van Beethoven : Concerto pour piano n° 4, en sol majeur, op. 58
Fantaisie chorale, op. 80
Johannes Brahms : Chants du destin, op. 54
Franz Schubert /Angela Da Ponte : Psaume 92, D.953 pour choeur et orchestre
Avec l'orchestre national d'Île-de-France et le chœur régional Vittoria d'Île-de-France, Direction Enrique Mazzola.
252 rue du faubourg Saint-Honoré 75008 Paris