Only Connect

du 20 mars au 28 avril 2013
1h45

Only Connect

Six personnages en quête d’amour cherchent à sortir de leur solitude. Leurs chemins se croisent sans cesse : ils se rencontrent, se séduisent, s’aiment, se détestent, s’affrontent, se quittent. Mitch Hooper brosse un état des lieux fin et très actuel du désordre amoureux.
  • Une ronde qui ne tourne pas rond

Six personnages en quête d’amour cherchent à sortir de leur solitude. Leurs chemins se croisent sans cesse : ils se rencontrent, se séduisent, s’aiment, se détestent, s’affrontent, se quittent dans ce que le jeune auteur et metteur en scène Mitch Hooper, ancien assistant d’Harold Pinter, appelle une « ronde qui ne tourne pas rond ».

Soumis aux multiples réseaux de connexions grâce auxquels ils communiquent (téléphones portables, courriels, textos, tchats…), ces êtres d’aujourd’hui s’accrochent à un mirage qui leur échappe : créer un véritable lien avec l’autre, trouver une issue à l’isolement dans lequel ils se sont laissés enfermer.

  • La presse

« Des archétypes modernes, habilement croqués et, surtout, six personnages en quête d’amour. SMS, mails, tchats, sites de rencontres : jamais les êtres n’ont été aussi connectés. » Nedjma Van Egmond, Théâtral Magazine

« Mitch Hooper est un de nos meilleurs auteurs…c’est tellement formidable un vrai et bon auteur dramatique… » Jean-Luc Jeener, Le Figaroscope

« Voilà un spectacle qui touche le spectateur, qui le fait réfléchir. On en sort secoué, ébranlé, avec comme une envie de jeter au panier nos ordinateurs et nos portables. » Nicole Bourbon, Reg’Arts

« La distribution du sextet est judicieuse : Daniel Berlioux (excellent en psychiatre pompeux au bout du rouleau), Jade Duviquet (l'épouse assistante de son grand homme de mari), Gaël Rebel (la haut-fonctionnaire pressurée par des fantasmes de soumission), Anatole de Bodinat (l'amant de service), Didier Mérigou (le banquier divorcé en peine d'un nouveau challenge) et Sophie Vonlanthen qui réussit une belle composition de célibataire indécrottable en mal de maternité. » Martine Piazzon, Froggy’s Delight

« Mitch Hooper jette un regard ironique sur le « nouveau désordre amoureux »…à travers six personnages soucieux de redonner un sens à leur existence. » Alain Bugnard, Tatouvu.mag

« Comédie à la fois mélancolique et drôle, Only Connect se profile comme une photographie réaliste autour de six personnages clés ayant en commun la volonté farouche de « se connecter »… le climat général d’Only Connect zigzague entre amusante légèreté et gravité existentielle. » Thierry de Fages, Blog de Phaco

« C’est ironique et plein d’humour et, sous le flot des mots qu’ils échangent en permanence, chaque spectateur entrevoit des émotions refoulées, des espoirs cachés qui le renvoient à sa propre histoire. » Micheline Rousselet, SNES

  • Note de l’auteur

L’écriture
J’aime les mots. J’aime leur puissance évocatrice, leurs sonorités et leurs significations. J’aime les déployer avec soin, les contraster, les nuancer, jouer avec leurs sons pour mieux révéler leurs sens.

Mais je m’en méfie aussi. Je connais leurs limites. J’écris pour le théâtre. Je n’écris pas des romans, je ne suis pas journaliste, je ne me confie pas dans un blog sur le web. Je ne cherche pas à exprimer mes opinions. Je n’ai pas de message à faire passer. Je n’essaie pas de partager mon savoir. Je ne sais rien.

J’écris pour explorer l’âme humaine, à travers des personnages imaginés dans des situations imaginées qui, grâce aux acteurs et au public qui les regarde, prennent forme et deviennent concrètes, denses, réelles. C’est cette réalité-là que je cherche à créer : complexe, profonde, fragile et ambiguë. Chaque spectateur la verra différemment. Les acteurs et le metteur en scène balisent le chemin mais c’est le public qui fait le voyage – ou pas.

Les mots que je mets sur papier ne sont que la partie visible de l’iceberg. Simples, banals, parfois triviaux, exprimant souvent des idées reçues et des clichés, laissant deviner des émotions à moitié formulées ou carrément enfouies sous un langage qui parle de tout à fait autre chose, ces mots ne sont que des indices de ce qui se passe en dessous. Parfois le flot des mots s’épuise et on entrevoit un abîme qui s’ouvre dans le silence qui suit. J’invite le public à explorer ces abîmes-là avec moi. C’est une terre inconnue. Ça n’a pas de nom. Ça commence là où les mots s’arrêtent, où nos certitudes disparaissent, où notre conscient n’a plus de prise, où notre compréhension n’a plus pied.

Quand la magie opère, tout le monde participe à la même expédition et se rejoint dans une humanité commune, dans une communion qui donne au théâtre sa dimension spirituelle.

Only Connect
J'ai eu envie de parler d'amour. J'ai eu envie d'une pièce ambitieuse, complexe, à la construction quasi-musicale, qui reflète l'impact des technologies modernes sur nos rapports personnels et traduit à la fois une vue générale, objective, des tentatives d'accouplement d'un groupe de personnages et l'expérience individuelle, subjective de chacun d'entre eux. J’ai écrit Only Connect.

La pièce tourne autour du thème de la connexion. J'ai imaginé six personnages. Chacun à sa manière cherche à sortir de sa solitude et à tendre la main vers l'autre. Leurs chemins se croisent sans cesse. Plusieurs scènes se déroulent en même temps sur le plateau. Les dialogues s'entrecoupent, se répondent parfois en écho ou en reflet, des textes écrits viennent s'ajouter aux dialogues.

Ce que je cherche à exprimer, c’est ce va-et-vient incessant, cet enchevêtrement de vies que l'on trouve dans les grandes villes modernes.

  • Note du metteur en scène

Sur le texte
J’ignore jusqu’à quel point l’auteur a payé de sa personne dans ses recherches mais il me paraît clair que dans cette pièce plus que dans d’autres, il se met à nu, et même s’il brouille les pistes en multipliant les personnages et les liens entre eux, il nous parle de sa propre solitude et de ses tentatives d’en sortir.

Rétrospectivement, on peut dire que toutes ses pièces parlent de solitude (les personnages qui soliloquent dans Chroniques d’une Année de Crise, les hommes politiques de Tumulte dans les Nuages ou le tueur d’enfants dans L’amour existe) mais ici il attaque le thème de front et le décline en de subtiles variations.

Sous une apparence chaotique qui recrée habilement l’étoffe et le rythme de nos vies morcelées, où notre attention est sans cesse distraite, détournée de l’essentiel, attirée vers de nouvelles futilités, sa pièce cache une structure très sûre, créant un véritable suspense et montant en intensité jusqu’au suicide de Robert. La noirceur de ce dénouement est atténuée par la « coda » finale où apparaissent quelques lueurs d’espoir.

L’apparente légèreté des premières scènes cède peu à peu la place à une gravité ironique quoique tendre au fur et à mesure que les enjeux deviennent clairs. Mais ces scènes sont déjà nuancées par de surprenants non-dits, des abîmes qui s’ouvrent brusquement, laissant entrevoir les angoisses, les peurs, les faiblesses et parfois les forces des personnages. L’auteur se contente de noter laconiquement « pause » à ces moments-là. C’est le travail du metteur en scène et des acteurs de fouiller dans ces abîmes et trouver l’essence des personnages. C’est un travail qui nous procure un étrange plaisir – celui de la découverte sans doute – et c’est un autre plaisir pour le metteur en scène que d’organiser l’action, l’espace et le temps de façon à ce que l’on puisse partager ce plaisir-là avec le public.

Sur le plateau
L’auteur a noté avec une belle inconscience ce qu’il a imaginé – au metteur en scène de rendre cela cohérent, réalisable et, si possible, beau.

Une lumière projetée sur le sol du plateau tracera des lignes établissant des connexions entre les différentes zones de jeu, qui en conjonction avec les formes géométriques des éléments de mobilier (ronds, carrés, rectangles) vont suggérer l’image d’un circuit imprimé – ou peut-être un labyrinthe…

La scène comportera six zones de jeu qui se transformeront et se superposeront au gré de l'action. Sur le plateau : mobilier minimal, neutre, noir, à usages multiples : un grand lit au centre, des tables et des chaises. Plusieurs ordinateurs portables. Et les acteurs. Au-dessus de cela : un grand écran, reprenant les écrans des divers ordinateurs, le texte des mails ou des sms. L’écran sera découpé en six zones correspondant aux zones du plateau.

Sur l’écran : un flux constant de mots et d’images, parfois nécessaires pour la compréhension de la scène (et donc mis plus en évidence), parfois superflus (donc plus discrets), un excès d’informations – impossible à assimiler dans sa totalité – mais organisé de façon à ce que l’on saisisse l’essentiel tout en suivant le jeu des acteurs.

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Vingtième Théâtre

7, rue des Plâtrières 75020 Paris

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Plan d’accès

Vingtième Théâtre
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Spectacle terminé depuis le dimanche 28 avril 2013

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