Mozart la nuit

Mozart sur un air de jazz
Le mot du maestro

Avec le Choeur de la Maîtrise des Hauts-de-Seine
Choeur d'enfants de l'Opéra national de Paris
Direction de Choeur : Gaël Darchen

• Mozart sur un air de jazz

Pianiste, compositeur et chef d'orchestre, Antoine Hervé a créé en 1997, au Théâtre de Suresnes, un spectacle qui mêle jazz et musique classique, Mozart la Nuit. Depuis, la qualité des musiciens, des improvisations et des arrangements ont suscité un tel enthousiasme parmi le public que le projet s'est développé et transformé au fil du temps.

A l'occasion du 250ème anniversaire de Mozart, le spectacle enrichit son répertoire de nouveaux titres ainsi que de quelques mélodies inspirées de l'univers mozartien.

Les frères Moutin à la rythmique, Markus Stockhausen aux trompettes, Antoine Hervé au piano, et 80 enfants et adultes du Chœur de la Maîtrise des Hauts-de-Seine sont réunis pour des soirées exceptionnelles.

Mozart y est présenté sous un jour différent, du fait de la ré-harmonisation jazz des mélodies qui laisse une place importante à l'improvisation, domaine dans lequel excellait Mozart. Ce génie créatif aurait probablement inventé de nouvelles fantaisies sur ses propres musiques. C'est à ce jeu qu'Antoine Hervé s'est livré tout en gardant l'essentiel : l'émotion.

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• Le mot du maestro

Il existe une tradition dans le jazz qui consiste à prendre un thème (un "standard"), puis à improviser sur sa structure.

Cette tradition est en réalité inscrite depuis longtemps dans notre culture musicale classique.

À l'époque, tout compositeur (qui était également interprète) improvisait en public des "variations" ou des "fantaisies" sur ses propres thèmes, ou bien sur des thèmes d'autres compositeurs suggérés par le public.

Les moyens dont nous disposons aujourd'hui pour créer la musique - harmonisation jazz, traitement électronique du son, grooves, scatt, nouveaux instruments tels que la batterie, les percussions, etc - sont ceux que l'on utilise naturellement aujourd'hui pour perpétuer cette tradition d'improvisation et de variation.

Mozart, le plus grand "peintre-en-musique" de l'âme humaine, a créé des mélodies somptueuses qui n'ont pas pris une ride.

Elles sont devenues en quelque sorte nos "standards" à nous, européens, notre patrimoine culturel, et il m'a semblé intéressant de les redécouvrir dans un contexte "actualisé".

La musique en tant qu'art universel appartient à la communauté humaine qui s'en saisit pour la faire évoluer sans cesse.

Wolfgang, génie rebelle et créatif doté d'un esprit libre et ludique aurait probablement aimé jouer avec ces technologies pour inventer de nouvelles "fantaisies" sur ses propres musiques.
C'est à ce jeu que nous nous sommes livrés ici à notre niveau, sans prétention, tout en gardant présent à l'esprit que l'essentiel, c'est-à-dire l'émotion, doit demeurer intact.

Antoine Hervé

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