Liliom, ou la vie et la mort d'un vaurien

du 13 novembre au 13 décembre 2009

Liliom, ou la vie et la mort d'un vaurien

Lors d’une fête foraine, Julie tombe amoureuse de Liliom, le bonimenteur. Mais Liliom se montre de plus en plus violent et se laisse entraîner dans un braquage qui tourne mal : il se suicide plutôt que d’être arrêté et se retrouve au ciel. Après seize ans dans l’au-delà, il est autorisé à revenir sur terre pour accomplir une bonne action… Liliom rate successivement sa vie, sa mort et son salut. On ne saurait imaginer plus innocent que ce coupable : un monstre d’innocence.

  • Un drame du langage

Lors d’une fête foraine, Julie tombe amoureuse de Liliom, le bonimenteur. Ils se mettent en ménage, mais Liliom, maintenant au chômage, se montre de plus en plus violent et se laisse entraîner dans un braquage qui tourne mal : il se suicide plutôt que d’être arrêté et se retrouve au ciel. Après seize ans dans l’au-delà, il est autorisé à revenir sur terre pour accomplir une bonne action…

Légende du théâtre populaire hongrois, la pièce, qui date de 1909, a été portée à l’écran par Fritz Lang. L’écriture à la fois violente, aride et poétique traduit aussi un drame du langage : les personnages, en marge, comme en exil d’eux-mêmes, incapables de se dire, tentent de trouver dans le rêve et dans l’imaginaire une issue à leur détresse.

Liliom rate successivement sa vie, sa mort et son salut. On ne saurait imaginer plus innocent que ce coupable : un monstre d’innocence.

  • Caractère inachevé, simplicité statique

Mon but était de porter sur scène une histoire de banlieue de Budapest aussi naïve et primitive que celles qu’ont coutume de raconter les vieilles femmes de Josefstadt. En ce qui concerne les figures symboliques, les personnages surnaturels qui apparaissent dans la pièce, je ne voulais pas leur attribuer plus de signification qu’un modeste vagabond ne leur en donne quand il pense à eux.

C’est pourquoi le juge céleste est dans Liliom un policier chargé de rédiger des rapports, c’est pourquoi ce ne sont pas des anges, mais des détectives de Dieu qui réveillent le forain mort, c’est pourquoi je ne me suis pas soucié de savoir si cette pièce est une pièce onirique, un conte ou une féerie, c’est pourquoi je lui ai laissé ce caractère inachevé, d’une simplicité statique qui est caractéristique du conte naïf actuel où l’on ne s’étonne sûrement pas trop d’entendre le mort se remettre soudain à parler. Mais on pourrait débattre du droit de l’auteur à être primitif sur scène. Les peintres ont ce droit, de même que les auteurs qui écrivent deslivres. Mais l’auteur peut-il, a-t-il le droit d’être naïf, puéril, crédule sur scène ?

A-t-il le droit de nous plonger dans la perplexité ? A-til le droit d’exiger du public qu’il ne pose pas de question du type : « Ce conte est-il une rêverie ? Comment un homme mort peut-il revenir sur terre et vaquer ici à ses occupations, faire quelque chose ? »

Tout un chacun a déjà vu au moins une fois dans sa vie une baraque de tir dans un bois en bordure de la ville. Vous souvenez- vous à quel point tous les personnages sont représentés de façon comique ? Le chasseur, le tambour au gros ventre, le mangeur de Knödel, le cavalier. Des barbouilleurs misérables peignent ces personnages conformément à leur façon de voir la vie, je voulais aussi écrire ma pièce de cette manière. Avec le mode de pensée d’un pauvre gars qui travaille sur un manège dans le bois à la périphérie de la ville, avec son imagination primitive. Quant à savoir si on a le droit, je l’ai déjà dit : cela reste à débattre. »

Ferenc Molnár

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Informations pratiques

Cartoucherie - Théâtre de la Tempête

Route du Champ de Manœuvre 75012 Paris

Accès handicapé (sous conditions) Bar Cartoucherie
  • Métro : Château de Vincennes à 1 km
  • Bus : Cartoucherie à 174 m, Plaine de la Faluère à 366 m
  • Navette : Sortir en tête de ligne de métro, puis prendre soit la navette Cartoucherie (gratuite) garée sur la chaussée devant la station de taxis (départ toutes les quinze minutes, premier voyage 1h avant le début du spectacle) soit le bus 112, arrêt Cartoucherie.

    En voiture : A partir de l'esplanade du château de Vincennes, longer le Parc Floral de Paris sur la droite par la route de la Pyramide. Au rond-point, tourner à gauche (parcours fléché).
    Parking Cartoucherie, 2ème portail sur la gauche.

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Plan d’accès

Cartoucherie - Théâtre de la Tempête
Route du Champ de Manœuvre 75012 Paris
Spectacle terminé depuis le dimanche 13 décembre 2009

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