
Frédéric Bélier Garcia ouvre la saison avec une pièce-pléthore, fresque acide et extravagante qui, à l'heure où chacun se blottit dans ses vérités ré-confortantes, appelle au sursaut, à la déraison, à l'espérance, à partir de l'écriture virtuose, hypnotique et ingénieure d'Ivan Viripaev.
C’est une nuit-monde, nuit blanche, chavirée. Quatorze personnages désorientés se croisent dans des restaurants végétariens, des salles des fêtes abandonnées, des boîtes de nuit désertées... Ils y étaient entrés devancés par leurs identités sociales, certitudes et assignations qui vont avec (directeur de festival, banquier, prostituée, étudiant…). Mais voilà l'ivresse. Et la conscience dessanglée par la nuit, les stupéfiants, la discorde ou la fête prend des routes inédites vers l'amour, la mort, le végétarisme, le sens de la vie, la vérité, Dieu... La houle de la nuit déforme les conversations et les transfigure peu à peu dans un grand bal des vérités. Chaque séquence fait surgir une intrigue et une méditation. À la manière du tanka japonais – l'ancêtre du haïku –, la fin d'une scène agit comme une résolution.
Voilà une suite de saynètes mettant en scène des personnages ivres, la nuit. On y trouve de vrais moments de théâtre, tantôt dans un registre grotesque, tantôt dans un autre plus émouvant. S’agit-il d’un exercice de style en forme de galerie de portraits alcoolisés, d’une démonstration du caractère absurde de la vie ? On ne sait. Par moments, il y a vraiment de la vie sur scène. À d’autres, la joute verbale tourne à vide. S’il y a de bons moments, il y a donc aussi des longueurs. Surtout, sans que je sache si cela vient de la pièce ou de la mise en scène, on peine à identifier l’intention. Une chose est de ne pas vouloir asséner de réponses, une autre est de ne pas exposer de questions claires.
Pour 1 Notes
Voilà une suite de saynètes mettant en scène des personnages ivres, la nuit. On y trouve de vrais moments de théâtre, tantôt dans un registre grotesque, tantôt dans un autre plus émouvant. S’agit-il d’un exercice de style en forme de galerie de portraits alcoolisés, d’une démonstration du caractère absurde de la vie ? On ne sait. Par moments, il y a vraiment de la vie sur scène. À d’autres, la joute verbale tourne à vide. S’il y a de bons moments, il y a donc aussi des longueurs. Surtout, sans que je sache si cela vient de la pièce ou de la mise en scène, on peine à identifier l’intention. Une chose est de ne pas vouloir asséner de réponses, une autre est de ne pas exposer de questions claires.
2, rue Edouard Poisson 93304 Aubervilliers
Voiture : par la Porte d'Aubervilliers ou de La Villette - puis direction Aubervilliers centre
Navette retour : le Théâtre de la Commune met à votre disposition une navette retour gratuite du mardi au samedi - dans la limite des places disponibles. Elle dessert les stations Porte de la Villette, Stalingrad, Gare de l'Est et Châtelet.