Le misanthrope

Paris 6e
du 8 mars au 1 juillet 2000

Le misanthrope

CLASSIQUE Terminé

Célimène a vingt ans. Elle est belle, jeune, veuve. Entraînée par le tourbillon de l’orgueil et des plaisirs, elle règne en impératrice enfant sur un minuscule royaume peuplé de jeunes gens gâtés et capricieux. Mais au milieu de ce royaume, arrive Alceste.

La pièce
Intention de mise en scène
La compagnie Soy Création

La pièce

 "  Le Misanthrope c’est la comédie d’un homme qui veut avoir un entretien décisif avec la femme qu’il aime et qui, au bout de la journée, n’y est pas parvenu. " 

Louis Jouvet

Attaqué de toutes parts, Molière réplique en livrant au public le 4 juin 1666 sa seizième pièce :  " Le Misanthrope ou l’atrabilaire amoureux " . Contrairement à ses autres productions, écrites parfois fort rapidement pour répondre aux commandes du Roi, cette œuvre est le fruit d’une longue gestation. On sait de source sûre que dès le début de l’affaire Tartuffe, qui commence en mai 1664, Molière avait déjà entrepris sa rédaction, il en lut lui-même le premier acte à son ami Boileau et au Duc de Vitry chez Monsieur de Broussin.
Malheureusement la pièce que l’auteur ne cessa de remanier et de travailler jusqu’à sa première représentation, ne reçut qu’un accueil médiocre. Elle fut jouée 34 fois l’année de sa création et 62 fois au total jusqu’à la mort de Molière ; ce qui est largement inférieur aux autres représentations de toutes les comédies de l’auteur.

Une fête qui tourne mal.

Célimène a vingt ans, elle est belle, elle est veuve, elle aime la compagnie des hommes et les plaisirs en tous genres. Par une chaude nuit d’été elle donne une fête endiablée dans son grand appartement. Tous les invités devront être fous, extravagants, en un mot à la mode.
Au moment où la fête bat son plein arrive Alceste, un des amants de Célimène, un idéaliste sombre et fougueux…
Ainsi commence " notre " Misanthrope, sous les éclats de rires et les paillettes de la fête. Mais cette fête n’est qu’un masque, un révélateur qui nous fera peu à peu découvrir les vices des uns et l’inconsistance des autres. Ce qui était un royaume pour Célimène deviendra bientôt un cauchemar glaçant où elle sera condamnée et répudiée.
 " Le Misanthrope " c’est une course contre la montre. En une nuit se jouera le drame d’Alceste et de Célimène, dans un climat d’urgence, soutenu par un rythme effréné.

Une mode imaginaire pour un royaume contaminé.

Un lieu : peut-être un salon, enveloppé de rideaux d’un blanc pur. On y trouve quelques tabourets, un bouquet de fleurs, des bouteilles de vin… Ce lieu est le reflet du petit monde parfait que Célimène a savamment sculpté à son image. Mais au fur et à mesure que la pièce avance et que la chute de Célimène approche, le rouge envahit la scène comme une contamination. D’abord une fleur, puis un verre, enfin ce sont les rideaux qui passent du blanc au rouge.
Les personnages sont habillés selon une mode précise. Mais cette mode n’est pas le reflet d’une époque ou d’un quotidien. Elle appartient au royaume de la " princesse " Célimène. Les sujets y sont vêtus de paillettes, de corsets, de cols hauts, de jupes collantes, de mitaines… Les costumes nous racontent un univers à la fois festif et structuré. Ils sont représentatifs d’une extrême modernité, voire d’un futur simple.

Intention de mise en scène

 " On sait que les ennemis de Molière voulurent persuader le Duc de Montausier, fameux pour sa vertu sauvage, que c’était lui que Molière jouait dans le Misanthrope. Le Duc de Montausier alla voir la pièce et dit en sortant qu’il aurait bien voulu ressembler au Misanthrope de Molière " 

Voltaire

Célimène  :  " Je le veux, je le veux " 

Jeunesse des personnages

L’univers de " notre " Misanthrope est un univers plein de jeunesse où l’on croit encore que tout est possible et que tout est permis. Les personnages dévorent la vie avec férocité. Ils veulent être les plus aimés, les plus adulés et pour cela détruisent tout sur leur passage. Ils foncent, têtes baissées, sous l’unique impulsion de leurs émotions.
Alceste découvre un mode de vie qu’il refuse en bloc. Persuadé de détenir la vérité suprême, il veut l’imposer à la terre entière.
Inexpérimenté, idéaliste, parfois même naïf, Alceste demeure cependant extrêmement touchant par la foi qu’il a en ses discours.
Célimène est son premier amour, et il est donc tout à fait convaincu que personne n’a et n’aimera jamais autant que lui.

Célimène, elle, représente tout ce que la jeunesse a de beau et de dangereux. Entraînée dans le tourbillon de l’orgueil et des plaisirs, elle joue avec le feu. Elle veut tout, tout de suite et pousse à l’extrême son insolence et son désir de liberté. Jeune, riche, mais surtout veuve, Célimène veut goûter à ce qui lui était défendu jusqu’à présent. Elle veut vivre et ne plus appartenir à personne et règne, en impératrice enfant, sur son minuscule royaume peuplé de jeunes gens gâtés et capricieux. Ensemble, ils jouent à critiquer, à s’aimer, à se séduire… Mais Célimène sous-estime ses sujets, car les petits marquis ont autant soif de pouvoir que leur reine.
Le " Misanthrope " nous est apparu clairement comme une pièce sur la difficulté de l’apprentissage de la vie, et non pas comme une vague réflexion philosophique sur les hommes. Tous les personnages possèdent cette émouvante violence propre à la jeunesse.
Seul Philinte, regarde amusé ce spectacle augurant de la fin de l’histoire au premier mot d’Alceste…

La compagnie Soy Création

La Compagnie Soy création a été créée en 1996. Elle a d’abord encadré un projet socioculturel à Champigny Sur Marne :  " Les Mordacs sur scène " . Ce projet a été subventionné par la Française des jeux lors du concours " à 20 ans il n’y a pas que la chance qui gagne " . Ces subventions ont permis l’écriture et la réalisation de  " Rien à voir " , spectacle interprété par des jeunes de la cité des Mordacs et joué à Paris et en banlieue.  "  Rien à voir "  a reçu le premier prix au festival de théâtre d’enfants de la Rochelle. Parallèlement, la compagnie a servi de structure à une jeune troupe d’acteurs.
Ensemble ils ont monté  " La Ronde "  d’Arthur Schnitzler, joué au Lucernaire en juillet-août 1997 et au Théo-Théâtre en novembre-décembre 1997. Cette même équipe a ensuite monté  " Monsieur de Pourceaugnac "  de Molière joué en 1998 au Théâtre-école Florent.
Depuis trois ans Soy Création essaie de promouvoir un théâtre moderne, se détachant des idées préconçues tout en restant ouvert et accessible sans tomber dans la facilité ou la démagogie.
C’est avec cette même volonté qu’est monté " Le Misanthrope " de Molière.

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Lucernaire
53, rue Notre Dame des Champs 75006 Paris
Spectacle terminé depuis le samedi 1er juillet 2000

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