- L’harmonie et parfois les frictions entre deux cultures
« Pour bien raconter les histoires, il faut mélanger 60 % de vérité, 30 % de mensonge et 10 % de pur mystère… » D’emblée le secret est dévoilé. Transmis par un père, Yavuz Özer, célèbre conteur et joueur de saz dans son pays en Turquie, à sa fille comédienne. Pour sa première création, Hatice Özer invite sur scène, pour lui rendre hommage, cet homme discret qui est de toutes les célébrations dans sa communauté.
Une tentative pour évoquer ensemble ce lien si sensible, l’harmonie et parfois les frictions entre deux cultures. Qu’ils parlent ou qu’ils chantent, en turc ou en français, ils racontent comment l’héritage et les traditions se transforment d’une génération et d’une langue à l’autre. Entre cérémonie et cabaret intimiste – on y boit et on y chante –, le dialogue du père et de la fille est infiniment délicat, leur goût immodéré pour les plaines d’Anatolie délicieusement contagieux. Peu à peu la mélancolie s’efface pour laisser place à la joie. Un témoignage sincère et bouleversant.
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