Le 20 novembre

du 4 octobre au 29 novembre 2019
1h10

Le 20 novembre

  • De : Lars Norén
  • Mise en scène : Laurent Fresnais
  • Avec : Cédric Welsch
Le 20 novembre 2006, Sébastien Bosse ouvrait le feu sur les élèves et les professeurs de son ancien collège d'Emsdetten en Allemagne puis se donnait la mort. Lars Norén écrit Le 20 novembre quelque temps après la fusillade, en s’inspirant du journal intime laissé par Sebastian Bosse. Dans ce texte, il fait le récit clinique, insupportable, d’un suicide programmé. À partir de 14 ans.

À partir de 14 ans.

  • Récit d'un suicide programmé

Le 20 novembre 2006, Sébastien Bosse ouvrait le feu sur les élèves et les professeurs de son ancien collège d'Emsdetten en Allemagne puis se donnait la mort.

Lars Norén écrit Le 20 novembre quelque temps après la fusillade, en s’inspirant du journal intime laissé par Sebastian Bosse. Dans ce texte, il fait le récit clinique, insupportable, d’un suicide programmé. Passant du désespoir à la révolte, de la honte à la haine, il nous donne à voir la pensée intérieure et la psychologie de son personnage, et par extension, celles de ces meurtriers qui agissent sans raisons rationnelles apparentes, nous permettant ainsi d’appréhender l’inconcevable. Sans apporter de réponses ni imposer de point de vue, il nous entraîne à nous interroger sur les dérives sanguinaires de notre époque, et sur nous-même. Sur les mécanismes sociaux qui transforment certains individus en « perdants », jusqu’à fabriquer des meurtriers.

  • Note d'intention

En se confrontant au 20 novembre, on est d’abord heurté par la violence qui se dégage de la personnalité et des propos de son protagoniste. Sébastian apparaît comme un fou dangereux, nourrissant une haine insondable pour les autres et pour la vie.

Il pourrait alors paraître tentant et même évident de traiter de la folie meurtrière en abordant ce texte. Ce n’est pourtant pas la direction que nous avons choisie.

Car bientôt, on entrevoit au-delà de la démence de son discours, une forme de lucidité, de logique. Ses réflexions, comme un testament qu’il livre avec la plus totale liberté, car parvenu au terme de son existence, se révèlent réfléchies sinon sensées.

Apparaît alors, derrière le « psychopathe », un être sensible, meurtri, victime, selon lui, de ce monde « plein de bruit et de fureur », et de ses mécanismes qui broient l’individu. Lui imposant sa voie toute tracée : E.F.T.R.M. École, Formation, Travail, Retraite, Mort. Interdisant ou punissant la différence.

Un monde que, d’après Sébastian, chacun d’entre nous contribue à faire tel qu’il est. « Personne n’est innocent » comme il aime à le rappeler. Et personne n’est épargné. Il dénonce tour à tour l’hypocrisie des politiques, la déshumanisation de la société de consommation, le formatage des systèmes d’éducation, la violence infligée, par tous, à ceux qui ne rentrent pas dans le moule, dès l’école. Car il s’agit aussi de cela : de harcèlement et de violence en milieu scolaire.

Insidieusement, sa diatribe pénètre dans la tête, le coeur, et les tripes, renversant les notions de bien et de mal, bouleversant les certitudes, et forçant l’introspection.

Davantage que dans le massacre que son personnage s’apprête à commettre, c’est peut-être là que réside véritablement la violence du 20 novembre. Dans cette part d’ombre propre à chacun, que Lars Norén nous entraîne à regarder en face. Dans le constat sans concession qu’il dresse de la société au 21e siècle dans les pays occidentaux. Et dans la notion de responsabilité qu’il interroge.

C’est en tout cas la direction artistique que nous avons choisi de suivre pour monter cette pièce.

Pour cela, nous avons décidé avant tout de nous concentrer sur le texte. En être humblement le vecteur, le livrer le plus justement et le plus directement possible afin que le spectateur puisse mener sa propre réflexion. L’accompagner dans un voyage intérieur, et le confronter à ses angoisses, ses souffrances, ses haines, sa violence ; pour peut-être en prendre conscience et tenter de les dominer.

Le 20 novembre est une fiction au bord de la réalité. Nous avons élaboré une mise en scène permettant de voyager de l’une à l’autre, créant ainsi une ambiguité propre à capter l’attention, et provoquer l’introspection du spectateur.

Sébastian est seul contre tous. Le comédien est seul face au public. Livré à lui-même, sans autre artifice que l’espace vide et la lumière, il doit lui aussi, à chaque représentation, faire ce périple intérieur et se confronter à ses démons. Seul maître à bord, il entraîne son auditoire au gré de sa volonté, mais partage avec lui la réalité de l’instant, la réalité de ce personnage de cauchemar, de façon concrète, ici et maintenant, pour une expérience théâtrale à part.

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Spectacle terminé depuis le vendredi 29 novembre 2019

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