- Une pièce délicate et puissante sur la disparition
Il y a des régions tranquilles au Mexique, les plus éloignées des Etats-Unis et les plus proches de Dieu, dit-on. Là, entre un village maya et des vastes plaines de soja - où avant s’étendait la forêt et sa faune sauvage - au pied d’une croix sans christ, deux filles creusent un trou pour un fantôme.
Cecilia, est maya et vit au village avec son père qui soliloque, appelant la pluie. Amalia, plus jeune, relève d’une congrégation religieuse européenne qui travaille la terre, retranchée du monde. N’ayant vue que sur les plantations, Amalia rêve d’océans, d’arbres et de la langue des oiseaux ainsi qu’elle appelle la langue Maya. Autour d’elles, une sœur jalouse, une mère disparue, une morte refusant de reposer en paix, et les dieux, et l’arrivée d’un train à grande vitesse. Cecilia et Amalia, deux univers se regardent, confrontés à l’intrusion du monde technologique.
Une pièce, délicate et puissante, sur la disparition – des êtres, des cultures, de l’environnement naturel -, sur le monde magique des croyances, sur la vitalité de la jeunesse, s’attachant à faire entendre les langues parlées et leur beauté, des liens vivants .
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