La Monja Gitana

Marseille (13)
du 4 au 6 novembre 2004

La Monja Gitana

Pièce de flamenco d'après le poème de Federico Garcia Lorca. Enfermée dans son couvent de « clausura » (cloîtrée), une nonne est en train de broder. La lumière du soleil transformée en arc en ciel par les gouttes du lustre en cristal éveille la fantaisie de la soeur. Progressivement, sa sensualité et ses sentiments amoureux vont l’inonder.
  • Pièce de flamenco

Enfermée dans son couvent de « clausura » (cloîtrée), une nonne est en train de broder. La lumière du soleil transformée en arc en ciel par les gouttes du lustre en cristal éveille la fantaisie de la soeur. Progressivement, sa sensualité et ses sentiments amoureux vont l’inonder. Après cette vague immense, elle retourne au silence et à la mi-obscurité de sa cellule.

La Monja Gitana (La nonne gitane). Ce titre annonce déjà un certain antagonisme. La Monja, symbole de vie recluse et isolée du monde, s’oppose à la Gitana, évocatrice d’un univers de passions et d’errances. Les deux extrêmes évoqués dans ces quelques vers de Lorca, se repoussent et se nourrissent en même temps. Tout le langage chorégraphique de la pièce se fonde sur cette dualité et ce paradoxe.

Au départ, la gestuelle contemporaine marque le monde replié sur lui-même, un quotidien répétitif et sans surprise où la prière procure les émotions mystiques qui conduisent à Dieu. Le mouvement, cherchant sans cesse une verticalité, peut cependant évoluer grâce aux sensations olfactives, tactiles ou auditives comme dans les premiers vers du poème de Lorca où la soeur est transportée par des odeurs d’oranges amères, le toucher d’un tissu magnifique ou encore le sourd carillon de cloches lointaines.

Les émotions de la religieuse et son amour divin vont progressivement se transformer en amour profane ; ses douces sensations sont remplacées par une fantaisie intérieure allant jusqu’à la pulsion sexuelle et la rage de vivre. Le contrepoint aux envolées mystiques est donc donné par le flamenco. La Siguiriya, la Solea ou la Buleria donnent un souffle de liberté et d’arrogance à son imagination. Par contraste, la rigueur des règles de la vie monacale, met en valeur ses délires intérieurs ; l’énergie et le rythme des musiques et des chorégraphies montreront à quel point la jeune femme immobile est déchirée entre ces deux mondes.

La mise en scène joue sur les passerelles entre enfermement et errance, danse contemporaine et flamenco ou encore chant baroque et cante jondo. Le rythme général de la pièce est basé sur la structure du poème. C’est à dire que tout revient au calme initial dans une forme circulaire, après avoir atteint le summum du délire, du plaisir et de la liberté.

Maria Perez

Par la compagnie Solea.

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Informations pratiques

Gyptis Théâtre

136, rue Loubon 13003 Marseille

Spectacle terminé depuis le samedi 6 novembre 2004

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