L'Exaltation du Labyrinthe

du 8 janvier au 7 février 2002

L'Exaltation du Labyrinthe

L’Exaltation du labyrinthe raconte le combat tortueux et sans merci de deux générations. Pour en finir avec son père et ne rien hériter de lui, Maxence essaie tour à tour la débauche, la révolte, la stratégie, le chantage, jusqu’à rencontrer en la personne de Mathieu l’…

Présentation
Notes de mise en scène

L’Exaltation du labyrinthe raconte le combat tortueux et sans merci de deux générations. Pour en finir avec son père et ne rien hériter de lui, Maxence essaie tour à tour la débauche, la révolte, la stratégie, le chantage, jusqu’à rencontrer en la personne de Mathieu l’espoir d’une vie vraiment nouvelle. Mais Dédalle, homme de théâtre et ancien criminel de guerre, maître en ignominies comme en tours de passe-passe, s’emploie à rendre ambigus tous les choix de son fils. Suspense et retournements, excès baroque de cruauté ou inflation de grotesque font tout le plaisir d’une intrigue au propos pourtant peu amène : puisqu’à travers l’extravagance des situations et l’humour du dialogue, c’est bien du dégoût l’un pour l’autre d’un adulte et d’un jeune homme qu’il s’agit.

A. - F. B.

Lorsque je dirigeais encore le Centre Dramatique d’Orléans, j’avais demandé à Oliver Py s’il pouvait s’imaginer écrire une pièce que je mettrais en scène. L’idée m’en était venue spontanément après avoir assisté aux représentations de sa Servante. Après aussi m’être confronté aux folies théâtrales d’un Wedekind ou aux problématiques d’un Ibsen. L’idée n’avait pourtant rien d’évident, car au-delà de l’intérêt réciproque où nous tenions chacun le travail de l’autre, nous nous étions souvent opposés sur le terrain philosophique, sa quête effrénée de transcendance achoppant systématiquement sur l’angle de mon regard d’agnostique. Mais l’idée plut à Olivier d’écrire une pièce pour moi à la manière dont souvent il écrit les personnages pour les acteurs qui vont les jouer. Ainsi naquit L’Exaltation du labyrinthe, à la fois comme le défi d’un homme de théâtre à un autre et le décor où nous pourrions faire joute de nos oppositions. Et je découvris ainsi à la première lecture qu’Olivier avait refondu à sa façon certains des thèmes et des situations des dernières pièces que j’avais montées : le pacte faustien, les pièges de la dette, l’héritage de la culpabilité… Comme s’il avait retissé les liens souterrains qui m’avaient conduit de Franziska de Wedekind au Marchand de Venise de Shakespeare, en passant par Peer Gynt d’Ibsen et Dans la jungle des villes de Brecht. Mais loin d’un pot pourri maniériste, cela formait une véritable pièce d’Olivier Py, funambule obsessionnel de l’impudeur autobiographique, remettant inlassablement sur le métier ses thèmes et ses contradictions bien à lui. Il y allait encore une fois de l’amour impossible d’un père et d’un fils, et de l’espoir désespéré de leur réconciliation. Et je découvrais que sous le masque de nos oppositions, le théâtre d’Olivier rejouait toujours la même scène du fils déchu perdu dans le labyrinthe qui le conduirait à pardonner à son père infâme, ici un ancien tortionnaire de la Guerre d’Algérie. Et que son histoire toujours recommencée des fautes cachées des pères qui retombent sur les fils, par-delà la question de la possibilité du pardon, ouvrait à une véritable réflexion sur l’Histoire, comme le témoignage d’une génération qui ne sait comment s’y raccrocher et qui refuse peut-être de vivre son manque d’Histoire comme une fatalité.

Stéphane Braunschweig

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La Colline (Théâtre National)
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Spectacle terminé depuis le jeudi 7 février 2002

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