L’Enlèvement où règnent faux exotisme et esprit juvénile caractéristique du jeune Mozart. Chanté en allemand, surtitré en français / anglais.
Longtemps peu représenté, L’Enlèvement au sérail est aujourd’hui reconnu comme l’une des pages importantes du catalogue lyrique mozartien. Les disparités de style jadis reprochées sont désormais saluées comme la marque d’une plaisante diversité où la noblesse de ton et la virtuosité de Constance s’harmonisent au pétillant entrain de Blonde et à l’irrésistible drôlerie d’Osmin. La place singulière de L’Enlèvement tient au fait que, situé à la charnière de deux périodes – Mozart a alors 26 ans –, on y décèle à la fois la spontanéité de la jeunesse et la maîtrise d’une écriture déjà épanouie.
Le livret est l’aboutissement d’une longue série de plagiats littéraires à partir de modèles anglais (Dryden) et français (Marmontel). Le sujet, traité en « turquerie », illustre en fait le thème très sérieux du monopole des grands sentiments, thème cher aux Encyclopédistes français. Faux exotisme mais délicatesse et tendresse irrésistibles, un cocktail dont saura se souvenir quelques années plus tard Rossini.
Chanté en allemand, surtitré en français / anglais.
Représentation en audiodescription : Vendredi 12 juin 2026, 19h30
15, avenue Montaigne 75008 Paris