
Une violence qui se retourne contre elle-même. La poésie noire et brute de L’Arbre à sang d'Angus Cerini devient musicale et corporelle dans la mise en scène de Tommy Milliot, défendue par trois femmes au plateau.
À partir de 14 ans
Les mots sonnent dans L’Arbre à sang, comme souvent chez Tommy Milliot, laissant entendre la musicalité de la langue. Cette caractéristique habituelle de ses mises en scène est accentuée pour cette pièce par son choix d’adapter le texte de l’Australien Angus Cerini qui écrit souvent lui-même à l’oreille, laissant au son le soin de créer du sens.
Dans un dépouillement scénique, les répliques des trois actrices claquent, donnent un rythme et s’accordent avec les bruits des pas résonnant sur le sol et les déplacements des seules trois chaises pour décor. La distribution est de haute volée.
C’est l’histoire d’une mère (Dominique Hollier, également la traductrice de la pièce) et de ses deux filles (jouées par Lena Garrel et Aude Rouanet) qui viennent de tuer leur mari et père, violent et incestueux. Isolées dans une ferme, elles cherchent à faire disparaître le corps. Dans cet univers appartenant au grotesque noir, la brutalité des faits rejoint la langue hachée et la précision sèche des mouvements, tandis que le jeu des trois comédiennes abolit la frontière avec le public.
Un texte sobre et puissant , des comédiennes formidables dans un jeu contenu et pourtant très expressif, une mise en scène surprenante… ça défrise !
Pour 1 Notes
Un texte sobre et puissant , des comédiennes formidables dans un jeu contenu et pourtant très expressif, une mise en scène surprenante… ça défrise !
2, rue Edouard Poisson 93304 Aubervilliers
Voiture : par la Porte d'Aubervilliers ou de La Villette - puis direction Aubervilliers centre
Navette retour : le Théâtre de la Commune met à votre disposition une navette retour gratuite du mardi au samedi - dans la limite des places disponibles. Elle dessert les stations Porte de la Villette, Stalingrad, Gare de l'Est et Châtelet.