Korijolánusz

Spectacle en hongrois surtitré.

Inspiré du Coriolan de Shakespeare, le Korijolánusz de HOPPart est un jeune homme sous forte infuence de sa mère qui a besoin d’être guidé. Il est surpris de voir ses concitoyens, dont il vient de sauver la vie, le chasser hors de la ville parce qu’il avait suivi à la lettre les principes aristocrates appris par sa mère. La démocratie est au-delà de lui. Elle n’est pas pour lui. Parce que la démocratie ne tolère pas les héros.

« Mais à vrai dire, qu’est-ce la démocratie ? Quelque chose après quoi, nous, Hongrois, nous avons couru après durant les vingt dernières années. Pareils aux Témoins de Jéhovah, nous attendons que le lion et l’agneau s’allongent paisiblement l’un à côté de l’autre. Mais, entre-temps, nous n’arrivons même pas à nous mettre d’accord sur la réparation d’un toit lors d’une Assemblée Générale des copropriétaires. Que ceux qui reçoivent l’eau sur leur tête s’en soucient  ! »

Csaba Polgár

Dans la mise en scène de Csaba Polgár ce que nous voyons sur le plateau ce ne sont pas des acteurs avides du regard du public, mais des citoyens conscients qui invitent les citoyens assis dans la salle.

« Ne soyez pas naïfs, ne croyez pas aux bluffs bruyants et surtout commencez à réféchir par vous-mêmes » semblent-ils nous dire.

« Le Korijolánusz de HOPPart est un spectacle hongrois. Nous sommes les « acteurs » principaux, nous sommes tous des Romains. C’est-à-dire : des Hongrois. Nous ? Une génération qui a grandi sous le socialisme. Nous, qui en capitalisant sur la redistribution du pouvoir après le changement de régime, sommes nous-mêmes devenus des politiciens. Qui, en 1989, avons cru que désormais les choses allaient changer, qui, depuis, avons appris comment faire croire aux autres que les choses vont changer. Et il nous faut des Korijolánusz afn qu’ils fassent le sale boulot pour nous. Et quand on n’a plus besoin eux, on n’a plus besoin d’eux. Chaque règle n’existe qu’en fonction de son opportunité. »

Compagnie HOPPart