King

Aubervilliers (93)
du 12 au 28 mars 2009
2h25 avec entracte

King

C’est l’histoire vraie de King C. Gillette : inventeur en 1895 du rasoir jetable, self-made-man devenu multimillionnaire, mais également prophète d’une société nouvelle où l’argent n’existerait plus. Deux facettes du même homme pour le moins antinomiques, dont Michel Vinaver fait son théâtre, politique et poétique.

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King, c'est l'histoire vraie de King C. Gillette : inventeur en 1895 du rasoir jetable, self-made-man devenu multimillionnaire, et par ailleurs prophète d'une société nouvelle où l'argent n'existerait plus ; société qu’il théorise dans deux ouvrages, Le Courant humain et La Société du peuple, inquiétants dans la volonté qu'ils révèlent à tout vouloir contrôler pour garantir le bonheur de chacun. Deux facettes du même homme pour le moins antinomiques.

Un trio de comédiens défend, à tour de rôle, par un jeu de « collages » ; dramaturgiques, la vie, les idées aussi, de ce personnage complexe, pétri de contradictions. Une grande fresque humaine, longue de cinquante ans, inscrite dans l'histoire du capitalisme et du xxe siècle naissant, qui fascine autant qu’elle fait frémir...

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  • Le Krach

"Ne voyez-vous pas King que sans cet apport d’argent, nous sombrons ?" King – extrait.

Si l’épopée de King nous trouble aujourd’hui profondément, c’est qu’elle résonne fortement avec l’actualité d’une crise économique qui a malheureusement connu des précédents. La crise de 1929 cause la ruine du personnage éponyme, génial inventeur et utopiste méconnu : King C. Gillette ; ce qui n’est évidemment pas sans rappeler l’actualité financière sidérante que nous vivons ces derniers temps. On ne peut s’empêcher de songer à un éternel recommencement, un cycle meurtrier...

Peu de pièces de théâtre osent mettre en scène le monde de la finance et des affaires. Pour Michel Vinaver, les rouages du capitalisme constituent, bien au contraire, un matériau de prédilection. Une source intarissable de délectation et d’ironie. Et pour cause : son double parcours d’auteur dramatique et de chef d’entreprise lui a permis de construire cette fameuse dramaturgie morcelée où l’intime et l’individu, le mythe et l’histoire collective s’entrelacent perpétuellement.

Plus qu’un retour sur des idéologies passées, par le truchement d’un questionnement quasi socratique, la pièce opère une véritable ouverture sur l’histoire à venir, au moment même où un système s’effondre et où disparaît l’illusion absurde d’un enrichissement illimité.

Depuis sa création, il y a 10 ans, au Théâtre National de la Colline dans une mise en scène d’Alain Françon, King n’a pas été représentée. Pour ma part, c’est après avoir mis en scène La Demande d’emploi avec les comédiens japonais de la Compagnie d’Oriza Hirata, en mai 2006, que j’ai eu l’envie de poursuivre mon travail sur Michel Vinaver. La pièce s’inscrit dans ma recherche d’un théâtre politique et poétique où la dramaturgie porte le spectateur dans son questionnement sans toutefois l’enfermer dans des réponses toutes faites. Et lorsque ces questionnements semblent coïncider de manière aussi singulière avec l’actualité, le vertige n’en est que plus grand...

Arnaud Meunier

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  • Dramaturgie

King est une pièce-partition en 74 morceaux, 12 mouvements, 3 parties et 2 actes.

C’est aussi une pièce à deux entrées : celle de King C. Gillette, petit représentant de commerce qui, un beau jour de 1895, invente la lame de rasoir qui le rendra multimillionnaire et celle d’un monde sans argent et sans concurrence que, dans le même temps, il théorise dans son ouvrage La Société du peuple.

En somme, c’est une double fascination pour l’impossible qui fonde cette dramaturgie en miroir. La pièce procède tantôt d’un « détriplement » ; pour faire exister la « galaxie » ; de King C. Gillette : le héros est appréhendé à trois âges de son existence (King jeune / King mûr / King âgé), tantôt d’un « trio » ; d’ordre plus musical dans lequel tous trois se rejoignent pour développer l’utopie. Trois comédiens vont donc nous embarquer dans ces aventures, dans ces énergies où trois hommes (qui n’en sont qu’un) nous narrent cet irrépressible désir de dépasser l’existant, d’inventer constamment autre chose, pour le bien de tous.

Et c’est bien aussi d’une contradiction fascinante dont il s’agit entre un homme qui rêve un monde meilleur et un autre qui cautionne et s’inscrit pleinement dans le modèle capitaliste qui lui est proposé. Contradiction à laquelle nous sommes tous quotidiennement confrontés.

De ce paradoxe, Michel Vinaver fait théâtre. Un théâtre comme je les aime : revigorant, curieux et jouissif. De ceux qui posent question et nous tiennent actifs pendant la représentation. De ceux qui interrogent pleinement le mystère de l’existence.

Arnaud Meunier

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  • La presse

"Une plongée dans une aventure étonnante." L'Humanité

"Un trio de comédiens remarquables." France Culture

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Théâtre de la Commune
2, rue Edouard Poisson 93304 Aubervilliers
Spectacle terminé depuis le samedi 28 mars 2009

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