King Lear Remix

du 9 au 26 janvier 2019
1h20

King Lear Remix

Une sombre histoire d’héritage et de burn-out royal qui mettront un pays et un théâtre à feu et à sang : un remix drôle et trash.
King Lear remix est une ré-écriture du Roi Lear, une tragi-comédie familiale contemporaine où l'intime et le politique se mêlent jusqu'au carnage. Une sombre histoire d’héritage et de burn-out royal qui mettront un pays et un théâtre à feu et à sang : un remix drôle et trash.
  • Intime et politique se mêlent jusqu'au carnage

L’idée de King Lear remix est née de la collaboration entre Antoine Lemaire et Gilles Ostrowsky sur la création de Si tu veux pleurer prends mes yeux, adaptation du Roi Lear par la compagnie Thec, présentée en janvier 2015 à la Rose des vents de Villeneuve d’Ascq et au Phénix de Valenciennes.

Antoine Lemaire signait l’adaptation et la mise en scène et Gilles Ostrowsky interprétait de façon burlesque le personnage de Cornouailles, un des beaux fils de Lear.

La force du texte et la complicité entre l’univers d’Antoine Lemaire et Gilles Ostrowsky, leur ont donné l’envie d’explorer plus encore cette ré-écriture du Roi Lear. Antoine Lemaire s’est alors lancé dans l’adaptation de son texte pour quatre comédiens. Dans King Lear remix, le roi Lear n’abandonne pas le pouvoir parce qu’il est un vieillard au bord de la mort, c’est un homme encore dans la force de l’âge mais rongé par une lassitude presque enfantine de la puissance que lui accorde son statut. Il veut être aimé pour lui-même et non pas pour son pouvoir. Humain trop humain, on aimerait tous être aimé pour nous-même, mais qui est-on véritablement ? Quelque part entre la représentation que l’on donne à voir de nous-même et notre intimité profonde, le roi Lear cherche la vérité mais souhaite qu’elle soit conforme en tout point à ses attentes. Sa vérité à lui est une mascarade.

  • Note d'intention

La grande force de Shakespeare est sa capacité à faire co-exister dans une même scène les éléments les plus triviaux avec les éléments les plus nobles. Ce passage incessant nous tient en éveil. Ce mélange de chaud et de froid est le moteur de l’écriture de Shakespeare. C’est ce qui fait sa force, la rend à la fois vivante, si contemporaine, et si proche de la vie. L’écriture d’Antoine Lemaire trace ce même sillon avec une joie féroce où tous les excès sont permis. La direction d’acteur suit cette ligne sans jamais quitter le drame, la blessure profonde de chaque personnage. C’est elle qui le nourrit, le comique nait des excès et des absurdités qu’elle engendre, mais elle doit rester plantée dans leur coeur comme un crochet de boucher. Comme chez Beckett, c’est aussi leur détresse qui nous fait rire.

Danièle Hugues est une comédienne de petite taille. Dans King Lear remix, elle joue Cordélia, la petite dernière, sa fille préférée, la seule qu’il aime vraiment. Sa singularité éclaire cette famille sous un autre jour, parce qu’elle est profondément différente, le roi Lear n’a de cesse de vouloir la favoriser. Il est un enfant terrible qui n’obéit qu’à ses pulsions, sa prise de décision soudaine de quitter le pouvoir va créer un malaise profond, personne n’est épargné ni ses sujets ni le public. Le public c’est Son royaume, Ses sujets. L’entrée des spectateurs se fait par le plateau, le public rentre dans une boite de nuit : luxe, danse, alcool. Le roi Lear arrête tout, sauvagement : Quand on est entré ici, il y avait de la musique ! On se marrait bien ! On se marre bien toujours là ? Tu te marres toujours là ? Le public est pris en otage, sommé d’assister et d’adhérer à sa mascarade.

Du décor aux costumes, l’esthétique de King Lear remix est au plus proche de l’écriture d’Antoine Lemaire, à savoir résolument contemporaine. Le roi Lear est un homme de pouvoir d’aujourd’hui, un père tiraillé entre ses trois filles, étouffé par les rapports qu’il impose à ses collaborateurs, enfermé dans les codes et les conventions du pouvoir et de la famille. La scénographie part de cette idée d’enfermement. La pièce débute dans un espace fermé : la boite de nuit familiale. Comme soumis à un caprice d’enfant, le roi Lear abdique. L’espace se disloque peu à peu, s’ouvre au chaos, pourrit de l’intérieur. Des matières naturelles et primitives envahissent le plateau, terre, sang, eau. Le roi Lear a ouvert les portes du chaos, alors l’espace va laisser place à un chaos scénique.

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Spectacle terminé depuis le samedi 26 janvier 2019

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