Quatre acteurs de la haute société new-yorkaise se confrontent autour d'un dîner avec vue sur Manhattan. Ayad Akhtar, dramaturge américano-pakistanais, brosse avec ce texte qui a obtenu le prix Pulitzer 2013 un édifiant portrait de toutes nos contradictions contemporaines.
Huis clos dans un loft « upper class » avec vue sur Manhattan post-11 septembre, vision panoramique sur l’état du monde d’aujourd’hui. Amir – Sami Bouajila, César du meilleur acteur 2021 pour Un fils – connaît l’ascension des avocats new-yorkais. Il a réfuté son identité musulmane jusqu’à devenir apostat, et travaille avec ardeur dans un cabinet d’avocats juifs. Mais, sur un quiproquo, la presse remet en question son projet d’intégration. Dans cette atmosphère tendue, il organise un dîner, s’entoure de sa femme artiste, de l’agent de celle-ci, et de l’épouse de ce dernier, avocate afro-américaine. Tout va exploser, les non-dits et les faux-semblants, les religions, le sexe, la loyauté, la politique, les amitiés...
Dramaturge américano-pakistanais, Ayad Akhtar brosse dans Disgrâce, prix Pulitzer 2013, un édifiant portrait de toutes nos contradictions contemporaines. Le dramaturge américano-pakistanais a suscité de nombreux débats aux États-Unis.
« Cette pièce raconte l’histoire d’un personnage qui fait une expérience difficile : perdre sa religion, sa communauté, mais se sentir toujours connecté à ce passé et à ces personnes. Ressentir un amour profond pour ce passé mais avoir l’impression de ne pas en faire partie. Voilà l’histoire que j’ai voulu raconter. » Ayad Akhtar
« La pièce dépasse la bienséance et les non-dits. Elle échappe à tout manichéisme, car chacun y défend son point de vue, de façon non intellectuelle, selon le vécu de chaque personnage, qu’il soit musulman ou juif, noir ou blanc, homme ou femme. Tout finissant par devenir peu à peu un terrain dangereux. » Pierre Laville
« Cela fait plusieurs années que je cherchais la possibilité de mettre en scène cette formidable pièce si représentative des tensions du monde d’aujourd’hui. Depuis peu, les droits m’ont été accordés et Sami Bouajila a accepté de l’interpréter au milieu d’une distribution éclatante. C’est pour moi une forme de retour à un théâtre plongé dans le monde contemporain et qui le regarde avec acuité et sans complaisance. » Daniel Benoin
2 bis, avenue Franklin Roosevelt 75008 Paris