Dialogues de bêtes

Les aventures de Kiki-la-Doucette et Toby-Chien
Des souvenirs d’enfance

• Les aventures de Kiki-la-Doucette et Toby-Chien

Les aventures de Kiki-la-Doucette (chat) et Toby-Chien en une heure et 6 tableaux. Avec tendresse et férocité, ils voyagent, se reposent à la campagne, rentrent à Paris et croisent La Petite Chienne dans la langue unique, immédiate, légère et drue de Colette. Deux personnages légendaires pour deux acteurs magnifiques et une jeune femme qui leur rend visite.

“ Toby-Chien et Kiki-la-Doucette savent bien que leur maîtresse est une dame qui ne ferait de mal ni à un morceau de sucre ni à une souris ; une dame qui saute, pour nous ravir, à une corde qu’elle a tressée avec des mots en fleurs qu’elle ne froisse jamais et dont elle nous parfume ; une dame qui chante avec la voix d’un pur ruisseau français la triste tendresse qui fait battre si vite le cœur des bêtes. ”

Francis Jammes

“ J’aime l’écriture de cette femme : c’est un ravissement immédiat et sans “pourquoi”, mais je tente pourtant le pari d’une explication. Colette a trouvé un langage pour nommer une étrange osmose entre “ces plaisirs qu’on dit, à la légère, physiques” et l’infini du monde - éclosions de fleurs, ondoiement de bêtes, apparitions sublimes, monstres contagieux. ”

Julia Kristeva

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• Des souvenirs d’enfance

Colette, née en 1873, morte en 1954. On commémore cette année le cinquantenaire de sa mort. Elle a écrit nombre de textes sur les animaux et celui-ci est sans doute le plus célèbre. Je me suis aperçue que beaucoup connaissaient Toby-Chien et Kiki La Doucette, qu’à ces noms, ils évoquaient des souvenirs d’enfance, un livre offert par un être cher, des siestes à la campagne, la saveur d’une écriture. Et puis, toujours, l’admiration en prononçant le nom de Colette. “Ça, c’était une femme !”. 

Dialogues de bêtes est le premier texte que Colette a publié sous son nom, après avoir fait partie de l’équipe de “nègres” de son mari, Willy.

Elle écrit dans Mes apprentissages : “ Je m’éveillais vaguement à un devoir envers moi-même, celui d’écrire autre chose que les Claudine. Et goutte à goutte, j’exsudais les Dialogues de bêtes, où je me donnai le plaisir, non point vif, mais honorable, de ne pas parler de l’amour. Tous mes romans, après, ressassent l’amour, et je ne m’en suis pas lassée. Mais je ne me suis reprise à mettre l’amour en romans, et à m’y plaire, que lorsque j’eus recouvré de l’estime pour lui - et pour moi.”

Dialogues de bêtes, une oeuvre charnière ? Un retour vers les impressions, les sensations, les odeurs de l’enfance à la campagne, mais avec tout ce qu’on découvre, adulte, de la dureté des rapports entre humains, l’amertume de la défiance ?

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