Amour amor

Paris 15e
du 7 octobre au 16 décembre 2022
1 heure

Amour amor

Solo pour corps de femme où se joue la tragi-comédie de l'amour qui torture, révulse, comble, démembre, emporte pour laisser pantelant devant l'image flétrie par le temps. Un montage de textes puisés dans l’œuvre de Garcia Lorca sur les thèmes de l’amour et ses élans contradictoires, de la mort seule issue au sentiment dévastateur.

Histoire d’amours à mort
Nos intentions
La compagnie des Fruits Défendus

  • Histoire d’amours à mort

... ou la tragi-comédie de Don Cristobal et Dona Rosita

Amour amor est un montage de textes puisés dans l’œuvre de Garcia Lorca sur les thèmes de l’amour et ses élans contradictoires, de la mort seule issue au sentiment dévastateur.

La pièce se construit autour des œuvres complètes de Federico Garcia Lorca (1898-1936), des extraits de chants mis en musique par Falla « Canciones espanolas antiguas ».

Prenant pour point de départ les personnages de Dona Rosita et Don Cristobal présents dans trois pièces courtes (Le guignol au gourdin (1922) - Le jeu de Don Cristobal (1931) - Dona Rosita ou le langage des fleurs (1935)), œuvres destinées au théâtre de marionnettes, l’histoire commence sous une forme burlesque où des personnages caricaturaux se succèdent pour participer au mariage forcé de Dona Rosita et de Don Cristobal. Hélas Dona Rosita aime Léonard et ne peut vivre qu’avec lui.

Amour contrarié, amour impossible, amour ardent qui consument par la racine les personnages. L’amour est un thème récurrent chez Lorca voire obsédant qui conduit généralement à la destruction ou à la solitude.

L’histoire se termine sur cette femme vieillissante qui ne vit plus que de souvenirs, attachée à un amour déçu.

Amour amor est une traînée de poudre qui pose la question du rapport amoureux aujourd’hui. Qu’en est-il de ces amours passionnés, destructeurs qui portaient les amants au-delà du réel vers une réalité propre à eux ? L’amour fusion où les amants ne deviennent plus qu’un. La voix de l’un est celle de l’autre et inversement.

Dans le corps unique de la comédienne se joue le drame de la passion qui la torture, la révulse, la démembre pour la laisser pantelante devant son image flétrie par le temps, devant sa désillusion. Amour éphémère et passage qui ne laissent dans le cœur que des cendres amères.

Haut de page

  • Nos intentions

Nous souhaitons dans le corps d’une seule comédienne, lieu de la tragi-comédie, laisser se livrer la douloureuse confrontation de l’amour.

1. Dans un travail axé essentiellement sur le corps et son langage particulier, retrouver la singularité du geste qui parle au-delà du verbe, exprimant en dehors du carcan, extase d’état d’incandescence du corps livré à la passion amoureuse.

2. Ce solo pour une comédienne est vécu comme une partition musicale. La musique de Falla, les mots de Lorca sont les moteurs d’une vie souterraine rendue visible par la comédienne, seule révélatrice de la part d’ombre de chaque personnage. Sa solitude face à la multiplicité des caractères, des sentiments, face à l’observateur-spectateur se dénude tout au long du spectacle pour terminer sur le geste minimal, ultime, peut-être salvateur.

3. La cruauté de ce solo tient dans le fait qu’il n’y a pas de sursis, pas d’issue, de complaisance, pas de compromis. Chaque soir, il s’agit d’une mise à mort, d’une perdition, d’un effeuillement. Du moins c’est ce que nous espérons.

4. En arrière plan, l’image obsédante de la tauromachie renforce cette idée de mise à mort. La présence des voiles symbolise la muleta de cette femme qui joue sa vie à chaque instant, à chaque mot. L’amour est un taureau effrayant qui lui fonce dessus, cornes en avant.

5. À travers ce texte, la question de l’amour. Qu’en est-il aujourd’hui du rapport amoureux dans une société blasée, de surconsommation où les rapports humains se déshumanisent au profit des technologies modernes ? Nous voulons croire encore jusqu’à l’absurde au sentiment pur, sans faille, qui vient corrompre notre être jusqu’au plus profond de son essence. Nous voulons croire encore à l’amour à mort comme chant utopique d’une génération qui ne se reconnaît plus dans un monde de faux-semblants où même l’amour est bazardé, compromis par la maladie odieuse.

« Le théâtre est la poésie qui se lève et se fait humaine. Se faisant humaine, elle parle, elle crie, elle pleure et se désespère. Le théâtre exige que les personnages qui paraissent sur scène soient vêtus de poésie, mais on doit voir en même temps leurs os, leur sang. Ils doivent être si humains, si horriblement tragiques, liés à la vie et au jour avec une telle force qu’ils montrent leurs trahisons, qu’ils aient une odeur et sur leurs lèvres l’audace de leurs mots d’amour et de dégoût. »

Haut de page

  • La compagnie des Fruits Défendus

Elle voit le jour en 1995 sur la scène du Tourtour pour sa première création Le Mécanisme de l’absurdité de Stéphanie Fumex, invitation à rencontrer la vermine qui nous ronge avec humour et fantaisie. La compagnie a créé plusieurs spectacles depuis lors, tout public ou pour jeune public. Elle anime également des ateliers-théâtres, et intervient les hôpitaux (Necker), Maisons de quartiers, ZEP, Centres d’Action Sociale de Paris.

Haut de page

Vous avez vu ce spectacle ? Quel est votre avis ?

Note

Excellent

Très bon

Bon

Pas mal

Peut mieux faire

Ce champ est obligatoire
Ce champ est obligatoire

Vous pouvez consulter notre politique de modération

Informations pratiques

Théo Théâtre

20, rue Théodore Deck 75015 Paris

Accès handicapé (sous conditions) Salle climatisée
  • Métro : Boucicaut à 432 m, Porte de Versailles à 529 m, Convention à 546 m
  • Tram : Desnouettes à 471 m, Porte de Versailles - Parc des Expositions à 504 m
  • Bus : Duranton à 100 m, Convention - Lecourbe à 280 m
Calcul d'itinéraires avec Apple Plan et Google Maps

Plan d’accès

Théo Théâtre
20, rue Théodore Deck 75015 Paris
Spectacle terminé depuis le vendredi 16 décembre 2022

Pourraient aussi vous intéresser

Partenaire
- 44%
La Loi du marcheur

Théâtre de la Bastille

- 31%
- 28%
Je suis la maman du bourreau

Pépinière Théâtre

Il n'y a pas de Ajar

Théâtre de Châtillon

Spectacle terminé depuis le vendredi 16 décembre 2022