Une nuit au poste

Paris 5e
du 24 mai au 7 juillet 2007
1h20

Une nuit au poste

Placées en garde à vue, Diane et Isabelle sont contraintes de passer une nuit ensemble avant de connaître le sort qui les attend. Elles sont jeunes, tourmentées par l’équilibre instable qui sépare l’adolescence de l’âge adulte. Dans ce huis clos au silence percé par la voix peu amène des gardiennes, il faudra apprendre à écouter l’autre, à livrer les secrets qui étouffent, à s’oxygéner dans des confidences peu reluisantes pour que s’épanouissent les richesses que chacune porte en elle.

« Et puis arrête de pleurer, ça me donne envie de pisser ! Ça a jamais tué personne de passer une nuit au trou… Est-ce que je pleure, moi ? »

Deux femmes en garde à vue
Un voyage de la défiance à la confiance
L'histoire d'une rencontre
La presse

  • Deux femmes en garde à vue

Placées en garde à vue dans une anonyme cellule de commissariat, Diane et Isabelle sont contraintes de passer une nuit ensemble avant de connaître le sort qui les attend. Elles sont jeunes, tourmentées par l’équilibre instable qui sépare l’adolescence de l’âge adulte. Dans ce huis clos au silence percé par la voix peu amène des gardiennes, il faudra apprendre à écouter l’autre, à livrer les secrets qui étouffent, à s’oxygéner dans des confidences peu reluisantes pour que s’épanouissent les richesses que chacune porte en elle.

  • Un voyage de la défiance à la confiance

Je m’intéressais depuis longtemps aux femmes en prison. J’avais d’ailleurs amorcé le projet d’un affrontement en plusieurs séquences, entre une visiteuse volontaire, comme il en existe, et une criminelle condamnée à perpétuité.

Lorsque j’ai voulu écrire une pièce pour deux jeunes femmes, cette idée m’est revenue. Mais plutôt qu’un traitement sur la durée, qui me semble être un contexte trop « sensible », c’est l’idée de la garde à vue qui s’est imposée. Une seule nuit ensemble, entre quatre murs, rien avant, et on ne sait quoi après. Mais une seule nuit comme une urgence, un temps limité pour la rencontre, le dialogue et le rapprochement.

Diane et Isabelle ne se seraient probablement jamais parlées dans la rue. D’ailleurs, auraient-elles eu l’esprit à ça ? Rien n’est moins sûr. Ce qui les a conduit toutes les deux dans cette cellule, c’est un poids commun : la solitude, le refus de grandir, la difficulté d’aimer, de se sentir femme. Le manque de tendresse…

Une nuit au poste est une tranche de vie, un voyage de la défiance à la confiance, comme sur un fil… un moment essentiellement féminin. Un spectacle chaud dans un lieu froid, où quand l’espérance renaît justement là où on la croyait perdue.

Eric Rouquette

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  • L'histoire d'une rencontre

Au moment d’aborder cette note, quelques mots viennent naturellement : jeunesse, rage, émotions, identité, respect, police, justice… et des images qui qualifient un théâtre moderne, proche de la chronique réaliste, plus que jamais lié au constat d’un pays à l’humanisme déchu.

Une Nuit au poste, c’est d’abord une rencontre. Celle de deux tempéraments que rien ne prédisposait au dialogue. Diane et Isabelle sont issues de milieux différents, leurs perspectives d’avenir sont éloignées. Et pourtant… Dans une époque où dès le plus jeune âge, le manque de mixité se fait cruellement sentir, où l’on craint le mélange, où des mots comme « communautarisme » résonnent comme la fatalité, ce face à face improbable va se changer en victoire sur les idées reçues. Et devenir une espérance.

Cette rencontre se fait par petites touches, dans la vérité du moment présent, dans la soudaineté d’un geste ou d’un regard. Une succession d’instants volés qui donne vie à un spectacle rythmé par l’inattendu. Et qui raconte une histoire. La solitude, la pression de l’enfermement, le besoin de marquer son territoire, la prise en compte de l’autre, la pudeur de la proximité, la curiosité, la confrontation, jusqu’à l’affrontement aussi violent que désespéré. Et puis les douleurs enfouies, les confidences, les rires, une envie de communiquer, de se soulager ensemble des peurs que l’on partage : le refus de grandir, la difficulté d’aimer, de se sentir femme…

Chaque étape de la relation est vécue dans la sensibilité la plus juste de l’instant, avec un sentiment d’urgence qui ne se dément jamais. Et qui donne à cette tranche de vie à fleur de peau toute la force de la simple humanité.

Eric Rouquette, Julien Allary

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  • La presse

"L'écriture d'Eric Rouquette est nerveuse et les dialogues vifs sont servis par deux interprètes convaincantes : Clémentine Saintoul et Estelle Vincent." JDD, 16 juin 2007

"Avec une touchante sincérité, les deux comédiennes ne semblent plus interpréter. Elles sont. Sans concession. (...) Beaucoup de tendresse et d'humour." Pariscope

"Un texte fort, interprété par deux actrices talentueuses." Vaucluse

"Humaine, optimiste sans mièvrerie, la pièce est magnifiquement servie par Clémentine Saintoul et Estelle Vincent, au tempérament animal, brusque, buté, gorgée d'une sacrée générosité. Confondantes de naturel, les deux comédiennes s'accaparent des dialogues vifs, finement agencés dans un langage que nous entendons tous les jours autour de nous." La Marseillaise

"Une Nuit au Poste : droit au coeur." Le Parisien

"Elles sont très bien, ces deux petites, dans la mise en scène dépouillée de l'auteur et de Julien Allary... La jolie idée d'Eric Rouquette, dans ce huis-clos, est d'avoir fait naître entre elles, sous nos yeux, l'esquisse des sentiments qu'elles n'ont pas trouvés à l'air libre et qui les a menées ici..." Bernard Thomas, Canard Enchainé, 27 mai 2007

"L'histoire nous touche... Eric Rouquette démontre, comme dans Signé Dumas, un vrai talent de dialoguiste." Jacques Nerson, le NouvelObs, 28 mai 2007

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Sélection d’avis du public

Une nuit au poste Le 3 juin 2007 à 13h54

Garde à vue au Théatre Mouffetard : on a qu'une envie , refaire une connerie pour revoir ces deux filles que le destin a mis en cage. Le texte est brut, pur, formidablement bien écrit; on sent la poussière des matelas, on a peur, on a froid, on a envie de rire et pleurer à la fois. les deux comédiennes nous offrent là une performance à la hauteur du texte, jouant si bien les funambules qu'on meurt d'envie de savoir de quelle côté de la vie elles vont tomber. Estelle Vincent est gracieusement détestable, jeune femme sur les nerfs, étonnante, attachante. La mise en scène, assurée par Eric Rouquette ( également l'auteur) et Julien Allary, est d'une justesse et d'une inventivité qui vous fera presque croire que vous êtes au cinéma. Au final, un instant "volé" pour une nuit au poste qui a des allures de succès assuré. Le public ne s'y trompe d'ailleurs pas : le jury est de plus en plus nombreux à venir voir nos deux délinquantes....

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Une nuit au poste Le 3 juin 2007 à 13h54

Garde à vue au Théatre Mouffetard : on a qu'une envie , refaire une connerie pour revoir ces deux filles que le destin a mis en cage. Le texte est brut, pur, formidablement bien écrit; on sent la poussière des matelas, on a peur, on a froid, on a envie de rire et pleurer à la fois. les deux comédiennes nous offrent là une performance à la hauteur du texte, jouant si bien les funambules qu'on meurt d'envie de savoir de quelle côté de la vie elles vont tomber. Estelle Vincent est gracieusement détestable, jeune femme sur les nerfs, étonnante, attachante. La mise en scène, assurée par Eric Rouquette ( également l'auteur) et Julien Allary, est d'une justesse et d'une inventivité qui vous fera presque croire que vous êtes au cinéma. Au final, un instant "volé" pour une nuit au poste qui a des allures de succès assuré. Le public ne s'y trompe d'ailleurs pas : le jury est de plus en plus nombreux à venir voir nos deux délinquantes....

Informations pratiques

Mouffetard

73, rue Mouffetard 75005 Paris

Spectacle terminé depuis le samedi 7 juillet 2007

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Spectacle terminé depuis le samedi 7 juillet 2007