Une famille ordinaire

« À l’origine d'Une famille ordinaire - déclare José Pliya, auteur béninois - il y a mon intime et douloureuse interrogation sur le Mal chez l'homme, chez nous, chez moi. Le génocide rwandais représente pour moi une des expressions, la plus atroce, de ce mystère insondable. Je voulais donc écrire sur le Mal, sur le Rwanda. Mais le sujet m'était trop à vif... J'ai alors regardé dans notre cher XXe siècle quel point d'inhumanité nous avions tous en référence... J'ai trouvé la seconde guerre mondiale et le génocide juif.

Sans pathos et avec la distance théâtrale, j'ai donc composé ce récit d'une famille allemande ordinaire dans la tourmente de l'Histoire. Et puis à l'écriture, un autre thème s'est superposé, je dirai même, s'est imposé : les relations d'amour au sein de la famille. Par-delà la dimension historique, il m'apparaît évident que le vrai sujet de cette pièce est là : la complexité des liens d'amour et de désamour au coeur de la famille... »

La pièce dit avec douceur, comme une petite boîte à musique, que toutes les cruautés du monde viennent de l’être humain.