Un grand singe à l'Académie

• Peut-on tout oublier de ses origines

A la demande des Membres de l’Académie, un homme est invité à faire une conférence sur sa vie antérieure de singe. Quelle est cette troublante proposition ? Kafka dans une métamorphose à l’envers, fait donc parler un « devenu » homme, qui, pour s’en sortir, a trouvé une issue et a réussi ce tour de force : de singe capturé, il est maintenant cet homme en conférence, un artiste de music-hall reconnu…

Avec drôlerie, impertinence, autodérision, frayeur, il va raconter comment il fut mis en cage, éduqué par les hommes. Ses premières acquisitions : boire cul sec et fumer, rejoindre l’être civilisé en quelque sorte. Mais de son passé de singe, il ne se souvient de rien, il a tout oublié… Mais peut-on tout oublier de ses origines ?

Durant leurs parcours, lui de comédien-acrobate zoomorphe aux Cirque Archaos et Cirque Plume, elle de comédienne, Cyril Casmèze et Jade Duviquet se rencontrent, mêlent leurs expériences et s’interrogent sur le rapport humanité-animalité. Ils fondent ensuite la Compagnie du Singe Debout en 2002.

« (…) Cyril Casmèze, ancien des cirques Plume et Archaos, est le conférencier aux métaphores sidérantes, à la fois homme et singe, drôle, inquiétant, bouleversant dans son égarement entre pulsion primitive et carcan de la civilisation ». La Croix

« (…) Un grand singe à l’académie, spectacle brillant, étonnant, où chacun se demande qui descend vraiment de l’un ou de l’autre. Ces deux créateurs glissent ainsi des peaux de bananes sur nos consciences d’humanoïdes supposées supérieures, et nous renvoient avec jubilation, une image pas toujours reluisante de ce grand singe que nous demeurons ». Le Parisien

« Avec « Un grand singe à l’académie », mis en scène par Jade Duviquet nous est offert un grand plaisir d’intelligence. Cyril Casmèze, narre les péripéties de son hominisation accélérée ! C’est à la fois physique et philosophique et je me désespère d’arriver au bas de cet article sans plus d’espace pour pouvoir dire toutes les vertus de ce spectacle. Pardon. » L’Humanité

« Cyril Casmeze apparaît sur scène en costume d’homme presque normal, dans un dédoublement raffiné. Sa patte d’homme devient animal et simiesque en un court moment d’éternité. Il peut en une seconde, poétique ou monstrueuse, devenir un animal. Exceptionnel Cyril Casmèze, capable de métamorphoses à faire pâlir un Kafka, dans ce spectacle, puissamment mis en scène par Jade Duviquet. » RFI