Un deux un deux

du 11 septembre au 22 novembre 2013
1h15

Un deux un deux

Un deux un deux raconte l’histoire d’amour d’Elle et Lui, un couple d’acteurs. Une comédie en neuf fragments où ils transforment leur quotidien en terrain de jeu pour faire durer le bonheur. La deuxième pièce de François Bégaudeau (Entre les murs).
Un deux un deux raconte l’histoire d’amour d’Elle et Lui, un couple d’acteurs. Une comédie en neuf fragments où ils transforment leur quotidien en terrain de jeu pour faire durer le bonheur. La deuxième pièce de François Bégaudeau (Entre les murs).
  • Une histoire d'amour en neuf fragments

Un deux un deux raconte en neuf fragments l’histoire d’amour d’Elle et Lui, un couple d’acteurs : On pourrait se voir un jour, Je crois que tu me plais, J’ai très envie de t’embrasser, T’aimes moins le faire que moi, Dis moi que tu m’aimes, Ce serait bien d’habiter ensemble, On fait plus rien, Tu m’aimes plus ou quoi, Faudrait qu’on se parle.

S’exercer au quotidien comme à une comédie, voilà la proposition faite au bonheur via ce programme théorico-ludique. C’est aussi – même pas peur – un pied de nez à la mort, et si tu joues plus t’es mort. Sur la recherche insatiable de justesse, le dialogue courageux du sentiment et de la pensée, l’impudeur sincère sous les yeux d’un public, le théâtre et l’amour ont tout à faire ensemble. Le premier roman de François Bégaudeau paru en 2006 avait pour titre Jouer juste. Cette deuxième pièce a le statut particulier de matrice d’une jeune oeuvre théâtrale, avec l’acteur en pièce maîtresse. Beckett nous avait filé un bon tuyau, simple et radical : le théâtre, c’est deux acteurs qui se parlent dans un plan unique.

Génialement électrisés par leur désir de parler, Elle et Lui sont enfants, philosophes, drôles, érotiques et interrogent les clichés accrochés au féminin et au masculin. Le goût de l’auteur pour les petits sujets, les sujets mineurs et quotidiens, dessine comme dans toutes ses oeuvres un périmètre tendre où chacun puisse s’identifier et lire sa propre histoire. L’amour est un puzzle : l’image est connue, les pièces sont dans le sachet, leur contour difficilement assemblable. La fragilité de cette patiente construction, qu’un faux mouvement pourra détruire, voilà le suspense délicieux de Un deux un deux.

La deuxième pièce de François Bégaudeau (Entre les murs).

  • La presse

« Un texte d'une justesse et d'un humour réjouissants, coécrit par François Bégaudeau et Mélanie Mary - brune, spirituelle, sexy, elle interprète la fille et signe aussi la mise en scène. Du spectacle archi vivant. » Marie France

  • Notes d'intention

En 2009, je suis une comédienne pour qui passer par la mise en scène a précisé sa passion pour le jeu. Le corps parlant de l’acteur est un corps qui pense. Je cherche donc à écrire pour et à partir de cette autonomie de l’acteur. L’écriture nourrie par le jeu. Fan de comédies sentimentales des années 30 à 2010, où la précision et la légèreté du rythme inventent un héroïsme quotidien, j’entends par hasard une lecture publique de François Bégaudeau.

Comme à mon premier concert des Who (je ne fais pas mon âge), je marque le rythme pendant une heure et l’écriture est irrésistible. C’est le début de quatre années d’exploration d’un théâtre de la tendresse, cette douceur gagnée à force de lucidité. Celle-là même qui fabrique de l’amour avec son courage et sa peur, ses gadins et ses rires, ses mots et leur musique, ses objets quotidiens et leur fragile fantaisie – les accessoires en céramique émaillée créés par le plasticien Yoann Mathurin. Un deux un deux est un ping-pong amoureux, une joute verbale, un rock perpétuel de 1966. L’Assistant muet de la pièce devient donc un guitariste qui crée la bande son de l’amour d’Elle et Lui au moment même où il se vit. Je ne connais pas plus chanceux que ces deux-là, veinards du love pris dans le mythe de l’éternité et le quotidien improvisé. La cartographie sentimentale de la pièce demande alors une vraie dextérité de jeu aux comédiens, de l’incarnation naturaliste d’un premier baiser au gag, en passant par un jeu presque blanc (l’underplaying, et c’est toujours joyeux de penser à Cary Grant). On y voit Elle et Lui se transformer d’acteurs en vrai couple. On y voit émerger un espace de liberté où le spectateur loge ses propres réflexions et souvenirs. S’approprier le réel sentimental comme un terrain de jeu, c’est ce dont nous avons tous rêvé au moins une fois. Approximativement aux portes de l’enfance, quand on ne sait pas encore bien si on sera du côté de la win ou de la lose. Là est le romantisme, rejouant cette note pure et brève, quand le désir est strictement un éveil à toutes les possibilités de vie. Cette sauvagerie sentimentale là.

Mélanie Mary

Un deux un deux n’est pas une pièce sur l’amour. C’est une pièce sur le vrai et le faux, donc sur l’amour. La pièce se tient dans le moment où l’amour permet encore du jeu. Où il est encore une machine à penser, à interroger, à parler, à faire le beau, avant que la cristallisation du dogme sonne la fin de la partie. Expérience la plus sérieuse et la plus frivole du monde, la plus rationnelle et la plus inconséquente. Un deux un deux prend l’amour en marche, au moment où il est encore un work in progress. C’est pourquoi la pièce ne pouvait s’écrire que sur le mode de l’ajustement progressif. Un premier fragment livré à Mélanie Mary, comme ça pour voir. Puis un second à sa demande, et après discussion sur le premier. Puis un troisième, et ainsi de suite jusqu’à la cristallisation en pièce, avant que les deux comédiens ne la remettent en mouvement, ne lui redonnent du jeu.

François Bégaudeau

Sélection d’avis du public

A découvrir ! Par Constance.J - 8 novembre 2013 à 10h52

Très beau spectacle, texte savoureux et d'une grande justesse. Je vous le recommande !

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A découvrir ! Par Constance.J (12 avis) - 8 novembre 2013 à 10h52

Très beau spectacle, texte savoureux et d'une grande justesse. Je vous le recommande !

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Théâtre de Belleville

94, rue du faubourg du temple 75011 Paris

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Spectacle terminé depuis le vendredi 22 novembre 2013

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