Ubu Roi

• Le pastiche potache d'Hamlet

Caricature de la gouvernance des puissants, et pastiche potache d'Hamlet, Ubu Roi raconte l'accession au pouvoir du Père Ubu, poussé par sa femme au meurtre du roi Venceslas. Véritable ovni théâtral, cet Ubu touche par son inventivité, son humour, et surtout par son étroit rapport avec la violence de l'actualité.

Trois comédiens-marionnettes, comédiens-troncs dans un castelet à taille humaine, refabriquent l'épopée dans leur machine à spectacle, petit « télécinématographe » vivant, convocateurs d'un monstrueux bestiaire de tyrans, d'accessoires à hurler de peur, de palais, de grottes, de pouvoir et de violence mélangés.

Véritable ovni théâtral, cet Ubu touche par son inventivité, son humour, et surtout par son étroit rapport avec la violence de l'actualité.

• La presse

« Petit bijou d’inventivité aussi drôle qu’intelligent. Un spectacle comme on aimerait en voir plus souvent, qui démontre que la dérision et la parodie sont toujours un bon remède à l’ignorance et à l’horreur. » Pariscope

• Note d'intention

Coup de pied au cul des conventions théâtrales, l’écriture cinématographique de Jarry et de ses potaches de lycée, nous a naturellement amenés au désir d’une représentation « télécinématographiquement » vivante d’Ubu Roi.

A l’échelle des actes plus ou moins terrifiants des paltoquets de la dictature, ce sont des populations qui sont déplacées, éradiquées, maintenues dans l’ignorance, des opposants politiques emprisonnés, torturés ou tués, des pays laminés, un monde qu’on déconstruit. Mais si Ubu fait grincer des dents, il y a de quoi être terrifié quand on constate que ses méthodes s’immiscent peu à peu dans les démocraties...

Le « décervelage » télévisuel faisant aujourd’hui clairement partie des stratégies employées par les « puissants » pour dominer les populations, il nous a semblé logique de nous battre contre lui avec ses propres armes et de confronter sur le même terrain comédiens-troncs et télévision. Les premiers endossent les personnages, interprètent l’épopée, la seconde fait le contrepoint.

Valéry Forestier