Trisha Brown - Quatre pièces

du 5 au 14 octobre 2011
1 heure

Trisha Brown - Quatre pièces

Pour célébrer une des plus grandes artistes américaines, Trisha Brown, Chaillot se plie en quatre. Soit en une seule et même soirée, la création mondiale de I'm going to toss my arms. If you catch them they’re yours, la première européenne des Yeux et l’âme et deux reprises : Watermotor et Opal Loop / Cloud Installation.
  • Un parcours qui traverse le temps

La danse ne pouvait imaginer plus belle ouverture de saison : Trisha Brown figure de la post-modern dance américaine et chorégraphe toujours féconde s’installe en nos murs avec sa compagnie pour un parcours qui traverse le temps.

Daté de 1978, Watermotor est un solo qui va enchanter par son rythme, sa liberté. Trisha Brown le présente comme « imprévisible, articulé, dense, changeant. Mon modèle alors était l’improvisation. Ne regardez pas ce que vous faites, faites-le ! » D’un engagement physique total, Watermotor sera une (re)découverte pour beaucoup.

Avec Opal Loop (1980), Trisha invite l’artiste Fujiko Nakaya à donner une matière à sa danse. Un nuage de vapeur d’eau comme une installation éphémère qui sied au geste des interprètes. Et un exercice de poésie d’une rare intensité qui s’inscrit dans la relation suivie de la chorégraphe avec les plasticiens majeurs de son temps.

Les Yeux et l’âme, une première européenne également au programme, s’inspire des parties dansées de l’opéra Pygmalion de Rameau, que Trisha Brown avait mis en scène l’été 2010. Avec des accents baroques et une modernité affichée, la chorégraphe reprend ce motif des muses et du créateur. Les Yeux et l’âme c’est une variation de ce que dit la statue à Pygmalion quand elle renaît : « Je vois dans vos yeux ce que ressent mon âme ». Un enchantement.

Enfin, Trisha Brown dévoilera en première mondiale une création attendue. Collaborant pour la scénographie et le concept sonore avec Burt Barr, Trisha choisit ici « d’explorer et de développer des idées autour de la sculpture, de la calligraphie et de corps noués. Les danseurs manipulent une personne passive pour lui donner la forme d’un noeud et déplacent cette masse sculpturale ailleurs ». Passant des espaces imaginaires à l’idée de rupture, de l’expansion à la contraction des corps, Trisha Brown développe une langue dansée d’une richesse inouïe. Et nous offre à voir ce manifeste chorégraphique de saison.

Philippe Noisette

  • Le programme de la soirée (ordre d'enchaînement)

- Les Yeux de l'âme
- Opal Loop / Cloud Installation #72503
- Watermotor
- I'm going to toss my arms. If you catch them they’re yours (création à Chaillot)

Les Yeux et l’âme

Après le succès de la première mondiale de son Pygmalion (2010), une interprétation de l'opéra en un acte par Jean-Philippe Rameau, qui évoque l'histoire mythique d'amour et de magie racontée dans les Métamorphoses d'Ovide, Trisha Brown a adapté les sections dansées de cette oeuvre complète pour les présenter en tournée aux Etats-Unis et à l'international, à partir du printemps 2011.

Cette « suite de danses » telle que nous l'aurions nommée au temps de Rameau, s'intitule Les Yeux et l'âme. En anglais, « the eyes and the soul », ces mots sont une variante des paroles prononcées par la statue à Pygmalion quand elle renaît : « Je vois dans vos yeux ce que je ressens dans mon âme » ; le titre reflète les dimensions physiques et spirituelles de la chorégraphie de Trisha Brown.

Première européenne
Chorégraphie, scénographie Trisha Brown
Lumière Jennifer Tipton
Musique extraits de Pygmalion de Jean-Philippe Rameau
Enregistrée par William Christie et Les Arts Florissants pour Erato
Costumes Elisabeth Cannon

Opal Loop / Cloud Installation #72503 (1980)

Dansée pour la première fois dans un loft de Soho en 1980, Opal Loop/Installation #72503 est une étonnante collaboration avec une artiste japonaise, Fujiko Nakaya, qui travaille le brouillard.

Cette pièce mystérieuse est conçue pour quatre danseurs plongés sous un jet de brouillard pour ne former qu’une « sculpture de nuages » qui au passage de l’eau créée un son à travers la pression des tuyaux. Le mouvement reflète l’équilibre délicat de l’air qui entoure les danseurs, dérivant et changeant constamment de forme. Opal Loop garde son mystère avec ou sans l’installation de nuages.

Scénographie Fujiko Nakaya
Costumes Judith Shea
Lumière Beverly Emmons
Environnement sculptural, réalisation Julie Martin

Watermotor (1978)

Ce solo laisse derrière l'austérité des danses post-modernes de Trisha Brown, conçues autour des « taches », des gestes quotidiens, et annonce les phrases riches en mouvement employées dans les pièces qui le suivent. Il a été dansé par Trisha Brown en 1978 et à nouveau en 2000.

“Watermotor, la 2e ou 3e fois, je le dansais comme je le sentais. C'était un solo, je n'avais pas besoin de m'accorder à d'autres danseurs. Il est imprévisible, personnel, articulé, dense, changeant, culotté. Mon modèle était l'improvisation... difficile à mémoriser. Ne regarde pas directement ce que tu es en train de faire. Complètement physique. » Trisha Brown.

Chorégraphie Trisha Brown
Costumes Deanna Berg MacLean
Lumières Jennifer Tipton

I'm going to toss my arms. If you catch them they’re yours (création à Chaillot)

Débutant son processus de création, Trisha Brown a choisi d’explorer et de développer des idées autour de la sculpture, de la calligraphie et de corps noués. Les danseurs manipulent une personne passive pour lui donner la forme d’un « noeud » et déplacent cette masse sculpturale ailleurs.

Utilisant les éléments de ces improvisations, les danseurs ont commencé à construire des phrases autour de l’idée d’espaces imaginaires, permettant le partage d’un partenaire passif ou actif entre danseurs. L’intérêt de la rupture a pris jour soudainement : à savoir comment le choix d’un danseur peut interrompre l’intention cinétique d’un autre danseur.

En se concentrant sur le concept de « l’Anomalie », l’idée de rupture s’est affirmée comme structure formelle de la chorégraphie. En déviant de la trajectoire de la phrase chorégraphique, le danseur compose une nouvelle complexité rythmique qui crée simultanément la phrase et la forme.
Chorégraphie Trisha Brown

Première mondiale
Scénographie, son et costumes Burt Barr
Musique Alvin Curran
Lumière John Torres

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Spectacle terminé depuis le vendredi 14 octobre 2011

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